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La négativité, qui se nourrit de la seule négativité, se développe toujours comme un cancer. Mais nous pouvons aussi accepter les épreuves du passé comme une triste et terrible réalité, une réalité évanouie, enfuie, et qui ne saurait être changée. Et tel avait été son choix.
Afficher en entierUn jour, l’une de mes sœurs a eu son premier rendez-vous. Elle était amoureuse, comme peut l’être une jeune fille de son âge. Mais, la deuxième fois qu’elle fut invitée, elle tomba malade et dut rester au lit. La pauvre en avait le cœur brisé. Elle était si malheureuse que j’ai fini par lui dire : « Ne t’inquiète pas, si tu ne peux vraiment pas y aller, si tu penses qu’il va te quitter, je prendrai ta place (rires dans le public). Et il ne verra aucune différence. »
Afficher en entierÊtre une triplée est un défi de ce genre. Durant des années et des années, j’ai été pleinement consciente du fait que ma propre mère et mon propre père ne savaient pas s’ils s’adressaient à moi ou à ma sœur, que mes professeurs, ne sachant jamais laquelle de nous méritait un vingt ou un zéro, nous donnaient toujours un dix, etc.
Afficher en entierSans doute fallait-il que je naisse et que je sois élevée ainsi pour accomplir ce que je devais accomplir. Mais il m’a fallu cinquante ans pour le comprendre. Cinquante ans pour me rendre compte qu’il n’y a pas de coïncidences dans la vie, pas même les circonstances de notre naissance, et que ce que nous considérons comme des tragédies ne le sont que parce que nous choisissons de les voir ainsi. Ces tragédies, nous pouvons également les accepter comme de nouvelles chances, de nouvelles possibilités de croissance, jusqu’à comprendre enfin qu’elles sont les signes et les défis dont nous avons besoin pour transformer notre vie.
Afficher en entierJe suis née en Suisse dans une famille typiquement suisse, très économe et plutôt autoritaire, très… antilibérale, dirons-nous. Nous avions tout ce que nous pouvions souhaiter et nos parents nous aimaient tendrement.
Pourtant, je n’étais pas une enfant « désirée ». Non que mes parents n’eussent pas voulu de moi. Assurément, ils voulaient une fille, mais une fille bien portante de cinq kilos. Ils ne s’attendaient certes pas à avoir des triplées, et quand je suis venue au monde, je ne pesais qu’un kilo. J’étais chauve et fort laide – une affreuse et terrible déconvenue pour mes parents.
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