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Ne soyez pas stupide. Vous ignorez ce que j'ai à offrir. Des choses incroyables se produisent partout en ce moment. Les alliés deviennent ennemis et vice versa. Le golfe Persique est en flammes et toute l'Afrique bouge selon des mouvements contradictoires. Le Pacte de Varsovie a des déchirures que vous ne soupçonnez pas et Washington poursuit une bonne douzaine de stratégies contre-productives que seule la stupidité incroyable des Soviétiques arrive à égaler. Je pourrais vous donner des chapitres entiers sur leurs folies les plus récentes. Ne me renvoyez pas, Michael. Payez-moi. Vous grimperez encore plus haut
Afficher en entierLa question est : que voulez-vous, vous ? Pourquoi êtes-vous à Paris ? On nous a fait comprendre que vous n'étiez plus en activité. Tout à fait franchement, nous devons vous éviter. — Et faire un rapport immédiat si j'entre en contact, non ? — Naturellement
Afficher en entierMichael s'arrêta, s'accouda au muret de pierre qui servait de parapet et alluma une cigarette, les yeux fixés sur un bateau-mouche qui s'approchait du pont. Si qui que ce soit l'observait, il aurait l'air de regarder le bateau plein de touristes, allant même jusqu'à leur faire signe de la main. Mais il ne les regardait pas. Il utilisait le soleil, masquant ses yeux de sa main droite et se concentrant sur la silhouette svelte qui s'approchait à droite, justement
Afficher en entierMichael regarda l'homme de la C.I.A. retourner à sa table. Il avait dîné seul, mais Havelock savait qu'il n'était pas seul. En trois minutes son estimation fut confirmée. George signa son addition – ça faisait très mauvais effet – et marcha rapidement jusqu'au hall d'entrée. Quarante-cinq secondes plus tard un jeune homme assis à une table à droite dans la salle se leva pour partir, entraînant à son bras une fille étonnée. Une minute s'écoula et deux types qui avaient dîné dans un box sur la gauche se levèrent comme un seul homme et se dirigèrent vers la sortie. À la lumière des chandeliers, Michael contempla leurs assiettes. Elles étaient encore pleines. Très mauvais effet
Afficher en entierMais de quoi parles-tu ? — Le testament atomique pourpre d'une guerre sanglante. — Quoi ? — L'Histoire, George, l'Histoire… Bois un verre. — Non, merci. » Le chef d'antenne de la C.I.A. se glissa hors de son siège. « Et je crois que tu as assez bu, ajouta-t-il une fois debout
Afficher en entierNon, tu ne le peux pas, George. Je n'ai rien à vendre. — Bien sûr que si ! Ton expérience. Un salaire de spécialiste pris directement sur les faux frais. Pas de nom, pas de fiche, pas de traces
Afficher en entierJe suis out, fini, temporairement sans emploi. Si tu vérifies c'est ce qu'on te dira, mais je ne crois pas que tu aies besoin de gaspiller un temps d'antenne avec Langley pour ça. Je suis certain que les codes centrex ont été modifiés en ce qui me concerne, que tous les informateurs et tous les contacts d'Amsterdam ont été alertés quant à mon nouveau statut. J'ai passé la frontière, George. Toute personne en rapport avec moi récoltera un chèque de licenciement et peut-être même un enterrement obscur
Afficher en entierIl sentit la présence de l'homme et eut conscience à temps du grossissement d'une ombre dans l'angle mort de son champ de vision. Un type vêtu d'un costume très formel se frayait un passage entre les tables et les chandeliers, vers son box. Havelock pencha son verre et leva les yeux vers l'homme. Son nom était George. Chef d'antenne de la C.I.A. d'Amsterdam. Ils avaient travaillé ensemble jadis, pas toujours plaisamment, mais professionnellement
Afficher en entierArrête ! Cette vie est terminée. Tu en vis une nouvelle… Deux mois et cinq jours auparavant, grâce aux mathématiques du hasard pur, Harry Lewis était descendu d'un taxi et avait commencé à changer le monde pour un ami d'antan. Maintenant, ce changement était réalisé, prêt à être vécu. Michael le ferait. Il le savait. Mais il manquait quelque chose. Ce changement aurait dû être partagé et il n'avait plus personne avec qui le partager, plus personne pour dire… Qu'enseigneras-tu
Afficher en entierEt alors ? Était-il prêt à prendre une décision ? Pas une décision sur son ancien terrain où instinct et rapidité étaient liés pour la survie et l'exigence de l'immédiat, mais plutôt une décision qui l'engageait dans une nouvelle vie. En était-il capable ? Où étaient ses engagements d'hier
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