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Je rangeai la robe dans mon sac, me dirigeai vers la bibliothèque municipale. Là-bas, j’errai à travers les étagères, ne sachant pas trop quoi faire. Je finis par attraper une bande dessinée au hasard et commençai à la feuilleter tranquillement, assise dans un fauteuil dans un recoin de la pièce. Soudain, l’air de la pièce se rafraichit d’au moins dix degrés. Je me tournai en direction de la porte, aperçus Chris. Il posa ses livres sur le comptoir puis disparut de ma vue derrière une étagère. Soulagée, je me levai voulant l‘éviter, fouillai dans mon sac, la tête baissée, quand je rentrai dans quelqu’un. Chris se frotta la tête, me sourit gentiment. Je détournai les yeux, essayant de ne pas frissonner. Il se passa une main dans les cheveux. — Salut, Altéa c’est ça ? Il avait parlé doucement, mais sa voix paraissait aussi glaciale que son regard. Je relevai la tête, lui faisant face. Jusqu’ici je n’avais pas remarqué sa beauté : il avait des cheveux aussi noirs que l’ébène, des yeux couleur argent liquide, une peau d’une pâleur incroyable, des dents aussi blanches que l’ivoire. Je hochai la tête, avançai jusqu’au rayon des magasines, tentant de l’ignorer le plus possible. Je n’avais aucune envie de me retrouver sur la liste de ces nombreuses conquêtes. En plus, je ne le connaissais pas ! Il me rejoignit, posa une main sur mon épaule. Je me figeai, glacée jusqu’au sang par la froideur de sa peau. Je me dégageai brusquement, sous son regard étonné. — Je t’ai aperçu en cours ce matin. Je sais que ce soir, c’est le bal d’hiver et j’ai besoin de quelqu’un pour m’accompagner. J’aimerais bien être ton cavalier, enfin si tu es d’accord ? Très étonnée, je me tournai lentement, le regardai malgré la peur que je ressentais. Je n’en croyais pas mes oreilles, je ne le connaissais que depuis ce matin, et il me demandait déjà d’aller au bal avec lui. Décidément ce garçon n’était qu’un tombeur. — Je ne te connais pas, je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée. Par contre je connais quelqu’un qui irait avec toi avec plaisir : Céleste. Elle serait très contente d’être ta cavalière.
Il secoua la tête, ses boucles noires lui tombant sur le front. — Non, Céleste ne m’intéresse pas. C’est avec toi, que j’aimerais y aller. Cela nous permettrait de faire connaissance. Je le fixai d’un œil perplexe, inspirai doucement, très étonnée par sa demande. Il était beau comme un dieu, pourquoi voudrait-il sortir avec moi, une fille tout à fait banale ? Il pourrait demander à toutes les plus belles filles du lycée. Décidément, ce garçon était de plus en plus étrange. Mais je devais dire malgré tout, que sa proposition me flattait. Je laissai alors ma raison de côté. — D’accord… Un sourire éclatant illumina son visage. — On se retrouve devant le gymnase à huit heures. Je t’attendrai avec impatience. Il sortit de la pièce, l’atmosphère se réchauffant aussitôt. Je soupirai, me laissai tomber dans le fauteuil. Je me relevai au bout de cinq minutes et décidai de rentrer chez moi, pour me préparer.
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