La Nuit des béguines

Paris 1310, on brûle une femme sur la place publique.

Cette femme est une béguine et surtout cette femme a écrit un livre.

Sous Philippe Le Bel on chasse ceux qui s'éloignent du culte et après les templiers on pourrait bien s'en prendre aux béguines.

Nous vivons dans ce livre les derniers instants du béguinage. Une communauté de femmes qui dérange.

Pourquoi des femmes auraient-elles le droit de vivre seules, de s'instruire et de travailler en dehors du mariage et en dehors d'un couvent ? Une femme sans maître est bien trop dangereuse.

L'inquisition va se charger de les faire rentrer dans le droit chemin. Ce qui est intéressant c'est de découvrir les histoires de ces femmes et comment de petits événements vont s'entremêler pour conduire à la fin de cette communauté.

Un roman historique très bien documenté sur les béguines du 14ème siècle, avec des héroïnes attachantes que l'on suit sur plusieurs années. C'est une bonne découverte.

Ce livre m'a permi de découvrir les béguines et le béguinage ainsi que la vie à cette époque. Je connaissais pas du tout et grâce au roman, très bien écrit, j'ai pu me plonger au 14e siècle. Les histoires individuels se mêlent à celle avec un grand H de manière très fluide. Tout ces personnages nous donnent vraiment un aperçu large et m'ont fait apprécier ma lecture.

Bonjour à tous. Je viens de finir ce livre. Je dois avouer que je le relirai plus tard parce qu'il y a certains passages que je ne comprends. En tout cas, ce livre se passe au temps du roi Philippe le Bel et de l'Inquisition. C'est en quelque sorte un roman historique que j'ai trouvé bien écrit, en dépit de quelques longueurs. Bientôt, je relirai le tome 4 des "Travaux d'Apollon" en français. Bonne journée et bonne lecture.

Ce livre a été une vraie révélation pour moi, car je ne connaissais pas du tout l'existence des béguines. L'écriture est belle et fluide. Je me suis laissée emportée par l'histoire et l'évolution de cette communauté de femmes libres. Je me suis aussi documentée de mon côté pour en apprendre plus historiquement, bien que l'auteur nous en apprend déjà beaucoup dans cet ouvrage. A lire absolument !

Après avoir lu Sorcières de Mona Chollet, je m'attaque à l'un des livres cités dans cet essai. Roman historique, inspiré d'une part de l'histoire totalement disparue des mémoires et des villes elles-mêmes, La nuit des Béguines m'a plongé dans cet univers où un événement en cache parfois un autre. J'ai beaucoup aimé le suspens amené par l'autrice, la grande histoire se mêle à la petite au travers de rumeurs, de procès, de craintes et bouleverse la dynamique de l'histoire. Le style d'écriture de l'autrice m'a beaucoup plu. J'ai aimé découvrir l'histoire de ces femmes dont au moins une, Marguerite, a vraiment existé. La complexité des personnages est très bien pensée, on comprend la dualité de chacune, leurs envies, leur passé, leurs besoins, leurs aspirations à une époque où elles n'y avaient pas droit. La (relative) liberté et la solidarité de ces femmes font du bien.

Une page d'histoire très interressante, sur ces communautés de femmes "religieuses laïques", non engagées par des voeux perpétuels. Elles jouissaient d'une certaine liberté (très importante même pour l'époque), qui ne les soumettaient pas obligatoirement aux volontés des hommes (père, frères, ...): elles vivaient dans une certaine autonomie car elles ne dépendaient pas d'une hiérarchie religieuse ou séculière. Très agréable à lire !

Lu en 2019. Fortement conseillé par une amie, je n'avais pas regretté cette lecture. Une étonnante modernité transparaît de la plume de l'auteure.

Un récit qui nous plonge au coeur du 14ème siècle parisien, à la rencontre d'une communauté singulière de femmes : les béguines. Aline Kiner, s'appuyant sur de solides sources, a écrit une passionnante fiction sur le destin croisé de ces béguines entre 1310 à 1315, en cette période particulièrement austère (Inquisition, procès des Templiers) du règne de Philippe le Bel.

Spoiler(cliquez pour révéler)Les béguines ne sont pas moniales (n'ont pas prononcé de voeux sacrés) et ne doivent obédience à aucun ordre religieux. Célibataires plus ou moins par choix, elles vivent avec ferveur et piété leur foi au sein d'une communauté laïque, en plein coeur de la ville et de la vie séculière. Ici, l'on suit Ysabel, Ade, Maheut et Jeanne, au passé, aux désirs et à la personnalité bien distincts, mais à la solidarité sans faille. Des femmes qui luttent courageusement pour leur indépendance et leur liberté, contre la domination du clergé, la suprématie masculine, la menace qui pèse sur leur communauté et la précarité de son statut... L'entraide entre ces femmes, leur sororité, leur conscience collective m'avaient particulièrement touchée. Aussi, la place de l'éducation et de la foi, du corps, de la sexualité et de la nature (remèdes médicinaux), autant de thèmes universels qui ne m'avaient pas fait lire qu'un simple roman historique.

Ce livre retrace les dernières années de la communauté des béguines et nous plonge dans un univers moyenâgeux insoupçonné avec beaucoup de finesse dans les descriptions des personnages et de leur environnement. La lecture de l'ouvrage est passionnante, l'auteur nous fait partager son érudition d'un monde et d'une époque sur laquelle elle s'est parfaitement documentée sans jamais lasser son lecteur et en restant sur une œuvre romanesque chargée de rebondissements et de suspense; nous laissant apprécier la subtilité des échanges entre les personnages et la force morale que dégage cette communauté sans égale à notre époque. L'écriture est soignée et le sujet vous emporte.

Très belle histoire. Le livre est très accessible, pas besoin d'avoir de grandes et solides connaissances en histoire médiévale. L'histoire et les personnages sont profondément justes et touchants, on a peur pour eux ou plutôt pour elles.