La nuit des blouses grises
Auteur
- Jean Contrucci (Écrivain)
Classement en biblio - 4 lecteurs
extrait
Allongé tout contre le corps de sa femme dans la tiédeur du lit, Raoul Signoret n'en revenait toujours pas. Ce qu'il venait d'entendre l'avait abasourdi et son visage en portait témoignage. S'il avait pu se voir dans un miroir, il n'aurait manqué de s'appliquer l'expression moqueuse des Marseillais pour désigner une personne pas très futée : avec sa bouche et son oeil ahuri, "il avait l'air d'une bogue ravelle (1)".
1. Poisson de fond à l'air particulièrement stupide.
Afficher en entierCommentaires récents
On retrouve avec grand plaisir Raoul le journaliste et Eugène, son commissaire d'oncle toujours aussi bougon. Une enquête compliquée et tordue, mais, grâce à leur grande complicité (et un soupçon de chance ), ils vont en venir à bout sans problèmes. Les échanges verbaux sont toujours aussi savoureux et les bons mots fusent. Ou comment apprendre sans en avoir l'air
Afficher en entier
Dans la nuit du 18 février 1910, un train est attaqué par un groupe d'hommes, vêtus d'une blouse grise de conducteurs de troupeaux aux abattoirs. Un wagon transportait cent vingt kilos d'or, des pierres précieuses et des bijoux.
Voilà le commissaire Eugène Baruteau, proche de la retraite, et son neveu, chéri comme un fils, journaliste, se lancent dans la recherche des voleurs.
J'adore ces aventures de l'oncle et de son neveu dans lesquelles l'auteur décrit le Marseille des années 1900 ainsi que le parler marseillais qui émaille les enquêtes mais aussi les bons repas de Thérèsou, la femme du commissaire, Cécile et ses enfants, partie prenante dans cette affaire.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Date de sortie
La nuit des blouses grises
- France : 2018-08-29 (Français)
Activité récente
Livres ayant des thèmes similaires
Editeurs
Résumé
Raoul Signoret, fameux reporter du Petit Provençal, spécialiste des affaires criminelles et mondaines, a affaire à forte partie. Pour la première fois, le voici confronté au grand banditisme sous sa forme la plus redoutable. Une bande de pilleurs de trains vient de dérober 110 kilos d'or en lingots lors d'une spectaculaire attaque à main armée sur un convoi de P.L.M. stoppé dans la nuit en pleine voie à l'approche de la gare Saint-Charles.
L'audace des bandits a mis la police marseillaise sur les dents, en particulier son chef, Eugène Baruteau (par ailleurs oncle du reporte), qui, à l'approche de la retraite, aimerait partir sur un coup d'éclat. Mais l'enquête piétine. La bande, particulièrement organisée, a su préserver son anonymat en empruntant aux toucheurs de boeufs des abattoirs leur tenue de travail : une ample blouse grise tombant jusqu'aux pieds et un passe-montagne, qui rendent ses membres impossibles à identifier par les témoins.
Raoul Signoret va une fois de plus se mêler de ce qui ne le regarde pas. Les Blouses-Grises n'ont pas l'intention de laisser un scribouillard gâcher une entreprise qui tient du chef-d'œuvre. Pour le reporter, c'est l'occasion d'enquêter (épaulé pas l'astucieuse Cécile, son épouse, qui tant de fois a replacé les enquêtes de Raoul sur le bon chemin) dans les milieux des chemins de fer comme dans celui des conducteurs de troupeaux chargés de guider les animaux vers les lieux d'abattage.
L'enquête trouvera une fin surprenante, alors que la comète de Halley fait son apparition, le mistral balaie le port de Marseille et les inondations commencent à recouvrir Paris.
Afficher en entier