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Et voilà ! Ils sont là! Ils sont nous ! Ils ont repeuplé le monde, et ils sont aussi cons qu'avant, et prêts à faire de nouveau sauter la baraque. C'est pas beau ça ? C'est l'homme !
Afficher en entierNous avons quelque chose en commun qui est plus fort que nos différences : c'est le besoin de connaître [...] Nous appartenons à toutes les disciplines scientifiques, à toutes les nations, à toutes les idéologies. Vous n'aimes pas que je sois un Russe communiste. Je n'aime pas que vous soyez de petits capitalistes impérialistes lamentables et stupides, empêtrés dans la glu d'un passé social en train de pourrir. Mais je sais, et vous savez que tout ça est dépassé par notre curiosité. Vous et moi, nous voulons savoir. Nous voulons connaître l'Univers dans tous ses secrets, les plus grands et les plus petits. Et nous savons déjà au moins une chose, c'est que l'homme est merveilleux et que les hommes sont pitoyables, et que chacun de notre côté, dans notre morceau de connaissance et dans notre nationalisme misérable, c'est pour les hommes que nous travaillons.
Afficher en entierUne certaine vivacité des facultés mentales condamne à la solitude.
Afficher en entierTe montrer à l'univers, le temps d'un éclair, puis m'enfermer avec toi, seul, et te regarder pendant l'éternité.
Afficher en entierMa bien-aimée, mon abandonnée, ma perdue, je t'ai laissée là-bas au fond du monde, j'ai regagné ma chambre d'homme de la ville avec ses meubles familiers sur lesquels j'ai si souvent posé mes mains qui les aimaient, avec ses livres qui m'ont nourri, avec son vieux lit de merisier où a dormi mon enfance et où, cette nuit, j'ai cherché en vain le sommeil. Et tout ce décor qui m'a vu grandir, pousser, devenir moi, me paraît aujourd'hui étranger, impossible. Ce monde qui n'est pas le tien est devenu un monde faux, dans lequel ma place n'a jamais existé.
Afficher en entierVivre les malheurs d'avance, c'est les subir deux fois. Le moment présent était un moment de joie, il ne fallait pas l'empoisonner.
Afficher en entierSous cette brume empoisonnée par leurs fatigues d'hier, des millions d'hommes s'éveillent, déjà exténués d'aujourd'hui.
Afficher en entier"Tu me comprends, tu avais compris, peut-être pas tous les mots, mais assez de mots pour savoir combien, combien je t'aimais. je t'aime, l'amour, amour, ces mots n'ont pas de sens dans votre langue, mais tu les avais compris, tu savais ce qu'ils voulaient dire, ce que je voulais te dire, et s'ils ne t'avaient pas apporté l'oubli et la paix, ils t'avaient donné, apporté, posé sur toi assez de chaleur pour te permettre de pleurer.
Tu avais compris. Comment était-ce possible ? Je n'avais pas compté, personne de nous ne comptait avec les facultés exceptionnelles de ton intelligence. Nous nous croyons à la pointe du progrès humain, nous sommes les plus évolués ! les plus affûtés ! les plus capables ! le brillant résultat extrême de l'évolution. Après nous, il y aura peut-être, il y aura sans doute mieux, mais avant nous, voyons, ce n'est pas possible ! Malgré toutes les réalisations de Gondawa que tu nous avait montrées, il ne pouvait pas nous venir à l'esprit que vous nous fussiez supérieurs. Votre réussite ne pouvait être qu'accidentelle. Vous nous étiez inférieurs puisque vous étiez avant.
Afficher en entierVivre les malheurs d'avance, c'est les subir deux fois.
Afficher en entieril serait peut-être temps de se demander si la perfection n'est pas dans l'enfance, si l'adulte n'est pas qu'un enfant qui a commencé à pourrir...
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