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Tombant à genoux, Sharon s'acharna sur la corde du sac.
Elle parvint enfin à la dénouer, sépara les bords du sac, les rabattit, cherchant le petit corp recroquevillé. Elle libéra la tête de Neil. Saisissant des deux mains le bâillon, et le tira sous le menton.
Neil suffoqua, cherchant l'air, pantelant, hoquetant. Elle entendit le sifflement de sa respiration, perçut les sursaut de sa poitrine. La tête de l'enfant au creux de son bras, elle s'apprêtait à tirer sur le bandeau qui lui couvrait les yeux.
" Laissez ça." L'ordre était tranchant, brutal.
" Je vous en prie s'écria-t-elle. Il est malade... il va avoir une crise d'asthme. Ayez pitié de lui. "
Afficher en entierPlaçant une feuille de papier vierge sur la machine à écrire, elle commença à taper. Une fois de plus,le Société va exercer un privilège récemment reconquis, le droit de tuer. Il y a près de deux cents ans, le philosophe français Voltaire écrivait : "Je ne propose pas sans doute l'encouragement du meurtre, mais le moyen de punir sans un meurtre nouveau."
Afficher en entierIl était assis, immobile devant la télévision dans la chambre 932 de l’hôtel Biltmore. Le réveil avait sonné à 6 heures, mais il était debout depuis longtemps. Le vent froid et sinistre qui faisait trembler les vitres l’avait sorti d’un sommeil agité.
Afficher en entier- Si seulement nous avions plus de temps, s'écria-t-il. C'est cette damnée peine capitale. Bon Dieu, comment douze personnes en sont-elles venues à déclarer que ce gosse devait mourir ! Quand on trouvera, si jamais on le trouve, le véritable meurtrier, ce sera trop tard pour Ron.
Kathy se frotta les front. "Au début, j'ai approuvé le rétablissement de la peine capitale. Je plains les victimes, bien plus que les coupables. Mais hier, nous avions un gosse au tribunal pour enfants. Il avait quatorze ans et en paraissait onze ; un môme avec la peau sur les os. Les deux parents alcooliques invétérés. Ils ont déposé une plainte contre lui quand il avait sept ans. Sept ans. Il a fait un tas de centres de jeunes délinquants depuis. Et il continue de se sauver. Cette fois-ci, la mère a déposé une plainte que le père réfute. Ils sont séparés et il veut garder l'enfant.
-Que s'est-il passé ?
- J'ai gagné, si l'on peut dire. J'ai insisté pour qu'il soit renvoyé dans un foyer de jeunes et le juge m'a approuvée. Le père est tellement bousillé par l'alcool qu'il n'a plus l'usage de ses facultés. Le gosse a tenté de s'échapper de la salle d'audience ; l'officier de police à dû le saisir à bras-le-corps pour le rattraper. Il est devenu hystérique et s'est mis à crier : "Je vous hais tous. Pourquoi ne puis-je pas avoir une maison comme les autres enfants ?" Psychologiquement, il est touché à un tel point qu'il est sans doute déjà trop tard pour le sauver. S'il tue quelqu'un dans cinq ou six ans, le ferons-nous passer sur la chaise électrique ? En aurons-nous le droit ?"
Afficher en entierQue le renard bâtisse son terrier dans son foyer. Que la lumière s'efface de tes yeux et que jamais plus tu ne voies ce que tu aimes. Que la boisson la plus douce te soit la plus amère des coupes de chagrin...
Afficher en entier"Sahron." La voix de Neil était voilée, âpre, comme s'il faisait un effort insurmontable pour parler.
"Oui, Neil, je suis là.
-Sharon, cet homme, ce méchant homme qui nous a attachés...
-Oui, chéri, n'aie pas peur. Je suis avec toi.
Spoiler(cliquez pour révéler)-Sharon, c'est l'homme qui a tué ma maman."
Afficher en entierC'était à ce moment qu'il avait entendu un bruit bizarre, comme un cri, mais pas très fort. Il avait descendu les escaliers en courant. Il faisait presque noir dans le salon, mais il l'avait vue. Maman. Ses bras essayaient de repousser quelqu'un. Elle faisait des bruits affreux, étouffés. L'homme serrait quelque chose autour de son cou...
Afficher en entierComme toutes les autres... vous faites semblant... bien pire...vous essayez de m'avoir. Je savais que vous mentiez, que vous combiniez un coup... Je le savais...
Deux mains la prenaient à la george. O mon Dieu ! les doigts puissants qui s'enfonçaient dans sa nuque... Seigneur...Au secours !
Afficher en entierUne fois de plus, la Société va exercer un privilège récemment reconquis, le droit de tuer. Il y a près de deux cents ans, le philosophe français Voltaire écrivait: "Je ne propose pas sans doute l'encouragement du meurtre, mais le moyen de le punir sans un meurtre nouveau."
Afficher en entier« J’ai appris une chose durant ces deux dernières journées. J’ai appris qu’aucun homme n’a le droit de déterminer l’heure de la mort de l’un de ses semblables. »
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