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Le lendemain, Alys ne cessait d'aller et venir, l'air inquiet ; Janie restait absorbée dans ses pensées ; quant à Charles et Claudia, ils s'étaient plongés dans un livre de magie, à la recherche d'un ''élément interne attestant à l'existance de Féerie''. Personne ne bougea jusqu'à quinze heures, moment où, d'un commun accord, les quatre enfants sautèrent sur leurs vélos et foncèrent sur la route menant au vieu manoir sur la colline.
Afficher en entier-Cadal ! lança le jeune d'un ton assuré. Nous la tenons.
Un long moment, Cadal Forge parut ne pas réagir comme si cela lui était égal. Remuant à peine, il soupira :
-Tant mieux, Aric. Amène-la-moi.
Le dénommé Aric jeta un coup d'oeil dans la pièce obscure :
-Ici ?
Cadal Forge hocha la tête et recula, comme s'il replongeait déjà dans ses pensées, murmurant un "Oui" à peine audible.
Alors que le jeune sorcier s'éloignait en laissant la porte entrouverte, Alys sentit la main affolée de Janie se poser sur son épaule.
-On s'en va... lui souffla-t-elle dans l'oreille.
-Calme-toi, répondit Alys devant Brione qui s'étirait dans leur direction. Je veux voir ce qui va se passer. Je crois que c'est de Morgana qu'ils parlent.
-Rien à fiche !
Alys l'attira dans l'obscurité, et elles se fondirent parmi les ombres sur le mur alors qu'Aric revenait...
Afficher en entierD’autant qu’elle avait tort. Elle était libre. Elle l’a toujours été. Peut-être qu’elle s’en rend compte à présent.
Afficher en entierClaudia à leur tête, ils contournèrent le manoir pour gagner la porte d'entrée donnant sur le jardin. Armée de sa batte de base-ball d'une main, de sa torche de l'autre, Alys ordonna à Claudia:
-Frappe.
-Mais elle ne peut pas...
-Allez!
Claudia frappa sur le lourd panneau, mais ses petits poings ne produisirent qu'un bruit étouffé. Personne ne vint ouvrir.
-Appuie sur la sonnette.
-Il n'y en a pas, observa Charles.
-Très bien, dit Alys.
Et de frapper à coups de batte sur le bois... ce qui fit sursauter Claudia
-Ça devrait les réveiller, ricana Janie.
-Elle est réveillée! protesta Claudia. Mais elle ne peut pas ouvrir, avec ses pattes!
Alys considéra un instant sa soeur, puis la porte.
-Tiens moi ça.
Elle tendit la torche à Claudia puis essaya d'actionner la poignée.
-Ce n,est pas fermé!
Doucement, elle poussa le panneau qui grinça comme dans n'importe quel film d'horreur.
-J'y vais la première. Éclaire-nous ,Claudia.
Les deux soeurs entrèrent, l'une sur les talons de l'autre, et le rayon de lumière éclaira d'abord le sol et les murs de la grand salle obscure. Charles bouscula presque Claudia, et Janie se faufila derrière lui.
-On est là! lança la petite d'une voix intimidée.
Cette fois, elle éclairait un lustre puis un miroir sur la gauche, mais la renarde ne se manifestait pas.
-On s'en va, marmonna Charles. Il n'y a personne.
Alors, la porte claqua violemment derrière eux.
Afficher en entierIls l'attendirent. Alys, qui, toute la journée, avait pressenti quelque menace inconnue, ne tenait plus en place. Elle fit le tour de l'immense salon au plafond cathédrale qui s'élevait à hauteur du troisième étage, et dont les galeries longeaient les murs sur deux niveaux. En revenant, elle trouva Claudia et Charles occupés à se bâtir des forteresses avec des coussins, et Janie examinant le miroir à travers lequel la renarde était partie ; Alys vit avec effroi qu'elle le grattait à l'aide du diamant de fiançailles de leur mère.
Afficher en entier« La renarde attendait. »
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