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« Mais, mesdames et messieurs, je vous le demande, avons-nous exclu Mlle Clark parce qu’elle était différente, ou est-elle devenue différente parce que nous l’avons exclue ? »
Afficher en entierTate se rappela la définition que donnait son père d'un homme : il savait pleurer sans honte, il pouvait lire de la poésie avec son cœur, l'opéra touchait son âme, et il savait faire ce qu'il fallait pour défendre une femme. " Page 463
Afficher en entierSeuil, p. 11
« Un marais n'est pas un marécage. Le marais, c'est un espace de lumière, où l'herbe pousse dans l'eau, et l'eau se déverse dans le ciel. Des ruisseaux paresseux charrient le disque du soleil jusqu'à la mer, et des échassiers s'en envolent avec une grâce inattendue — comme s'ils n'étaient pas faits pour rejoindre les airs — dans le vacarme d'un millier d'oies des neiges.
Puis, à l'intérieur du marais, çà et là, de vrais marécages se forment dans les tourbières peu profondes, enfouis dans la chaleur moite des forêts. Parce qu'elle a absorbé toute la lumière dans sa gorge fangeuse, l'eau des marécages est sombre et stagnante. Même l'activité des vers de terre paraît moins nocturne dans ces lieux reculés. On entend quelques bruits, bien sûr, mais comparé au marais, le marécage est silencieux parce que c'est au cœur des cellules que se produit le travail de désagrégation. La vie se décompose, elle se putréfie, et elle redevient humus : une saisissante tourbière de mort qui engendre la vie. »
Afficher en entierLa biologie considère le bien et le mal comme la même couleur perçue sous des jours différents.
Afficher en entierSeuil, p. 381
« Pendant des années j'ai eu envie de briser ma solitude. Je croyais vraiment que quelqu'un finirait par rester auprès de moi, qu'un jour j'aurais des amis et même une famille. Que je ferais partie d'un groupe. Mais personne n'est resté. Ni toi ni aucun membre de ma famille. Aujourd'hui, j'ai fini par apprendre à l'accepter et à me protéger. »
Afficher en entierSeuil, p. 70
« “Pense surtout pas que la poésie, c'est rien qu'un truc de filles. Il y a des poèmes d'amour à l'eau de rose, c'est sûr, mais y en a aussi des drôles, beaucoup qui parlent de la nature, et même de la guerre. L'idée au fond c'est qu'ils te font toujours ressentir quelque chose.” Son père lui avait dit de nombreuses fois que la définition d'un homme, un vrai, c'était qu'il savait pleurer sans honte, qu'il pouvait lire de la poésie avec son cœur, que l'opéra touchait son âme, et qu'il savait faire ce qu'il fallait pour défendre une femme. »
Afficher en entierLes lucioles femelles attirent les mâles d'autres espèces par des signaux trompeurs et les mangent ; les mantes religieuses femelles dévorent leurs propres compagnons. Les insectes femelles, se dit Kya, savent y faire avec leurs amants.
Afficher en entierSeuil, p. 150
« “Qu'est-ce que c'est que cette histoire d'écrevisses qui chantent ? Ma aussi, elle disait ça.” Kya se rappela que sa mère l'encourageait toujours à explorer le marais : “Va aussi loin que tu peux. Tout là-bas, où on entend le chant des écrevisses.”
“Ça veut dire aussi loin que tu peux dans la nature, là où les animaux sont encore sauvages, où ils se comportent comme vrais animaux. »
Afficher en entierCe soir tu es rentre, et tu m'as aveuglee
Comme un soleil d'or sur la mer le reflet
Libre je me croyais, oui mais dans ma stupeur
Par la vitre je vois sous la lune danser
Les traits que j'avais crus a jamais effaces
Tes yeux hantent mon coeur
J'ai peine a respirer
Alors je prends conge
Jusqu'a la fois prochaine
Jusqu'au jour ou sans peine
Je saurai t'oublier
Afficher en entierSi ceux qu'elle avait aimés, y compris Jodie et Tate, ne l'avaient pas abandonnée, elle n'en serait pas là. Quand on s'appuie sur quelqu'un, on se retrouve à terre. [...] Au point le plus vulnérable de sa vie, elle se tournait vers le seul gilet de sauvetage qu'elle connaissait : elle-même.
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