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Extrait ajouté par Lusylila 2016-10-25T23:14:05+02:00

"L'homme croit que son ombre lui appartient. Il pense aussi à tort qu'il est celui qui, au travers de ses gestes, la dirige. S'il savait à quel point il a se trompe! C'est notre ombre qui nous mène en influençant nos humeurs et nos émotions. C'est elle aussi qui nous pousse au péché et qui, comme le dit si bien le Pater noster, nous soumet à la tentation. Celui qui observe assez longtemps son ombre ne pourra que se rendre compte qu'elle agit selon ses propres nécessités. Car les ombres sont des enfants qui ne peuvent se cacher trop longtemps sans éprouver le besoin de s'amuser. Elles finissent toujours par dévoiler à l'observateur attentif l'horreur de leur véritable nature."

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Extrait ajouté par Lusylila 2016-10-25T23:12:28+02:00

"Les ombres étaient partout et se mouvaient avec la vélocité d'une vipère. Elles se cachaient en se glissant sournoisement dans les soubresauts des flammes, mais parfois, au détour d'un regard, il était possible de les voir se faufiler et tenter de contourner leurs proies. Le mal était là et il n'avait peur ni des hommes ni même de Dieu."

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Extrait ajouté par Anaelle3397 2020-07-06T17:38:00+02:00

C'était un mal étrange que de souffrir pour un pays, car les pays n'ont pas de substance. Seuls les fous et les français ressentaient l'existence d'une nation. Les gens rationnels se contentaient d'accepter celui qui les commandait puis mesuraient les avantages et les inconvénients de leur soumission. Les lignes de frontière étaient invisibles et mouvantes. Elles englobaient des peuples qui ne parlaient pas la même langue, qui ne pratiquaient ni la même religion ni la même tradition et dont les intérêts étaient parfois divergents. Seuls les maîtres étaient à même de s'émouvoir de l'amputation d'une nation car, au fond, ils étaient les seuls à profiter du concept.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-10-02T23:58:03+02:00

Plus surprenante était la variété de races que l’on pouvait distinguer parmi ces marchands. On entendait par exemple davantage parler français qu’allemand. La cause en était le grand nombre de descendants des huguenots français qui avaient jadis été chassés de France du fait de leur affiliation à l’Église réformée. On trouvait quelques catholiques, que l’on reconnaissait à des détails comme le port d’un camé figurant le visage maternel de la Vierge Marie, ou la présence d’une figurine représentant un saint patron. Ceux-là venaient surtout de Pologne. Il y avait des juifs qui vendaient des breloques ou qui pratiquaient l’usure. Tout comme les huguenots français, ces derniers avaient trouvé en Prusse un territoire, certes, guère enthousiasmant, mais qui avait l’avantage de leur laisser un peu la paix. Le roi Frédéric, qui était réputé philosophe et humaniste, garantissait la tranquillité et l’équité à de nombreux peuples pourchassés dans des royaumes plus gâtés par la nature. Ces immigrés apportaient avec eux leurs biens, leur fortune et leur savoir-faire, et la Prusse y trouvait fort bien son compte. Alors, le roi considérait qu’en retour il pouvait bien donner à ces arrivants le droit de croire aux bêtises qui les satisfaisaient le plus. Une tolérance toute prussienne.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-10-02T23:57:57+02:00

La voiture emprunta une large route en terre qui commençait à se transformer en boue sablonneuse à mesure que l’orage gagnait en fureur. Les maisons et les bâtiments qui longeaient le mur étaient propres et relativement harmonieux, pour autant que l’on aimât l’architecture du Nord. Mais les demeures se ressemblaient tant que l’on eût dit que le cocher tournait en rond autour des mêmes endroits. De ce fait, la ville paraissait plus ennuyeuse encore qu’elle ne le laissait présager depuis les paysages de collines aplaties qui l’entouraient. À vrai dire, il eût été difficile pour des néophytes comme le frère François et le soldat Moldino de trouver la caserne à Stettin tellement toute la ville ressemblait à une caserne militaire.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-10-02T23:57:50+02:00

Le cocher fit repartir les chevaux, et la voiture entra dans Stettin par l’une des portes monumentales percées dans la dure roche qui formait la muraille. Le soir commençait à venir et, avec l’orage, l’air était devenu froid et humide. Ils se seraient volontiers économisé une audience chez le général Krafft pour se reposer un peu de ce fastidieux voyage, s’asseoir au coin d’un bon feu et goûter aux spécialités locales. Mais un militaire prussien vexé était tout à fait capable de jeter une mission diplomatique aux cachots, quand bien même cela aurait pour conséquence le déclenchement d’une guerre. Alors, la voiture prit la direction de la garnison.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-10-02T23:57:41+02:00

Il se mit à pleuvoir au moment même où ils aperçurent les imposants remparts de Stettin, une pluie froide qui n’attendait sans doute que la venue de la nuit pour se transformer en neige.

— Pourquoi construire de si hauts murs ? demanda Hans en observant les murailles. Qui voudrait mener une guerre pour cette petite bourgade perdue au milieu du vide ?

— Et pourtant, des guerres ont eu lieu en son nom, rétorqua frère François. Il n’y a pas si longtemps que cela, les Prussiens l’ont arrachée aux Suédois. Elle n’inspirera sans doute aucun grand maître de la peinture, mais elle a pour les marchands une certaine valeur. Cette ville est en effet la dernière étape sur l’Oder avant la lagune et la mer Baltique. La pluie nous empêche de le voir, mais le fleuve est ici large et riche de nombreux bras. Regarde, mon garçon !

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-10-02T23:57:31+02:00

Le jeune soldat ne répondit pas et reprit sa contemplation des steppes de Poméranie avec un air renfrogné. La curiosité de frère François avait été excitée : pourquoi ce jeune homme semblait-il si hostile à l’idée de ce voyage somme toute sans histoires ? Ce poste ne valait-il pas mieux qu’une mission de longue durée au fin fond de la Slavonie ou, pire encore, d’aller servir de chair à canon sur un champ de bataille ? Quelle raison pouvait justifier que ce soldat manquât de l’exaltation si commune aux jeunes hommes partant en voyage ? Mais frère François était un homme expérimenté et sage et, en tant que tel, il balaya d’un revers de main tous ces mystères qui ne le concernaient nullement. Il porta lui aussi son regard en direction de l’ennuyeux paysage et y chercha n’importe quoi qui pût susciter quelque intérêt.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-10-02T23:57:17+02:00

Frère François se mit à rire de la réponse du garçon au point de finir par tousser. La bonhomie du moine contrastait avec son allure rigide, son visage émacié, ses traits anguleux et sa barbe d’un roux terne qui lui donnaient l’air d’une éminence sévère, impitoyable. Pourtant, tel n’était pas le caractère de frère François. S’il s’infligeait à lui-même l’ascétisme le plus dur, il se comportait avec les autres comme il estimait que Jésus l’avait fait : avec amour, compréhension et compassion.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-10-02T23:57:15+02:00

Comme le paysage l’ennuyait, le regard du moine s’attarda sur le soldat chargé de le protéger durant sa mission. Il s’agissait d’un jeune homme à peine sorti de l’adolescence et qui n’avait dit mot depuis leur départ de Vienne, il y avait de cela déjà trois jours. Ses vêtements étaient de qualité médiocre et, durant une seconde d’absence coupable, frère François se demanda pourquoi il ne portait pas l’uniforme. Puis la réponse vint comme une évidence : les relations entre l’Autriche et la Prusse n’étaient pas des plus chaleureuses, et il était tout à fait logique qu’on n’arborât pas l’uniforme de la maison d’Autriche sur le territoire prussien. Et puis à quoi bon s’habiller en soldat ? Que risquait ce jeune homme dans cette mission sinon de mourir d’ennui ? D’ailleurs, comme il estimait que ce risque-là était pour lui bien réel, frère François décida de briser la glace et de s’adresser au jeune garde :

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