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– Merde, merde, merde !
Le portail automatique était descendu à moitié. Déjà, ils n’avaient plus la place de passer.
Isabelle prit une grande inspiration. C’était maintenant ou jamais.
– Passe la première, dit Adriana.
– Débraye, dit Zoé.
– Défonce tout, dit Nicolas.
– Ma Porsche ! cria Jan.
Afficher en entier– Si vous saviez ce que j’aurais donné pour une journée de plus avec mes parents. Une seule journée. Si j’avais su que la vie était si merdique et le bonheur si éphémère.
Afficher en entier- C'est à moi d'y dormir, déclara Isabelle, c'est moi qui squatte la chambre que vous avez payée.
Elle se leva et marcha d'un pas déterminé vers le sofa, où elle se laissa tomber avec l'élégance d'un éléphant de mer et s'enroula dans la couette.
Afficher en entier– Je suis désolée, je ne peux pas rester, Nicolas.
– Parce que tu me détestes ?
Sa voix était si basse qu’il n’était pas sûr d’avoir parlé. Mais, au chagrin qui ravagea le visage d’Isabelle, il sut qu’elle l’avait entendu.
– Non, ça n’a rien à voir avec toi. Rien. Même si c’est vrai que je n’aime pas les enfants. Mais pas toi. Parce que toi, tu es comme un anniversaire le lundi soir, comme les soirées Mojitos Gratos au King. Tu es une Free Daïquiris Party au Wiki.
Elle posa ses mains sur les joues humides du petit garçon, attira son front contre le sien, plongea ses yeux dans les siens et murmura :
– Toi, tu es l’exception qui confirme ma règle
Afficher en entier– En fait, vous n’avez pas eu d’enfance : vous êtes devenue adulte le jour du décès de vos parents.
Elle allait acquiescer quand une chape de culpabilité fit courber ses épaules. Elle se recula dans le dossier de sa chaise.
– Ce n’est pas de leur faute, ils n’étaient pas mes parents, ils ne me devaient rien, j’ai déjà de la chance qu’ils m’aient accueillie chez eux. Ce n’est pas comme vous. Vous, vous n’avez aucune excuse pour ne pas vous occuper de vos enfants.
Afficher en entier– Dites-moi si je me trompe, j’ai l’impression que vous n’avez pas encore décidé ce que vous vouliez faire quand vous serez grande.
La formulation fit sourire Isabelle malgré elle. Il n’avait pas l’air d’attribuer cette deuxième rencontre à autre chose qu’au hasard et son intérêt semblait sincère. Aussi lui répondit-elle franchement après quelques secondes de réflexion :
– Quand je serai grande ? Eh bien, je voudrais être… je ne sais pas… quelqu’un d’autre, je crois.
Afficher en entierIsabelle parlant à Jan :
- Si vous saviez ce que j'aurais donné pour une journée de plus avec mes parents. Une seule journée. Si j'avais su que la vie était si merdique et le bonheur si éphémère.
Afficher en entier– Je dors à l’hôtel, les enfants m’empêchent de me concentrer.
Un enfant muet et deux adolescentes qui passent la journée scotchées à leur téléphone, je comprends que le bruit soit insoutenable…
Afficher en entierLa boutique embaumait la gaufre tiède. De quoi tuer sur le coup un diabétique qui aurait eu le malheur de s’aventurer dans ce paradis de la calorie surgelée.
Afficher en entierNe me refais jamais ça. Ta rupture m’a traumatisée et j’ai failli refiler un nouveau-né à la mauvaise mère. Dieu merci, comme elle était noire, elle s’est rendu compte que ce n’était pas le sien !
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