La part manquante

Je ne sais trop quoi écrire dans mon commentaire...

J'aimerais y glisser autant de silences et de spiritualité que dans les quelques nouvelles que contiennent ce recueil, mais ils ne sauraient avoir le même impact que la plume de Christian Bobin.

Je dirais simplement l'humilité, la mélancolie, la douceur et la délicatesse, qui imprègnent les lignes et font parler l'encre, tout comme le bois fait parler l'instrument avant les mains.

Partir à la découverte de l’œuvre de Christian Bobin, c’est se préparer à un voyage vers soi, dans les replis de l’âme, de l’effroi et de l’amour.

Je n’étais clairement pas prête à ce choc, à ce déferlement de mots qui emprisonnent chaque aspérité de la vie, chaque parcelle d’émotions pures qui se retrouvent décortiquer à la lumière philosophique et spirituelle de l’auteur.

Ce court livre referme 11 courtes histoires sans lien apparent mais qui abordent un thème en particulier. Dans sa globalité et ce que j’ai pu en saisir (oui parce que j’ai du passé au travers de certaines idées), Christian Bobin aborde la triade : femme/enfant/vie. Sous toutes les déclinaisons possibles y sont associées les idées féminité/enfance/mort. Sans y oublier : l’amour, la solitude, l’absence, l’héritage, le temps (chronos), la transmission, le rêve, le voyage des sens. La notion de mère/sang apparaît également.

Je n’ai jamais autant annoté une lecture. Me posant des questions sans réponse évidente ou adéquate cherchant « la part manquante ». Ode à la féminité/femme ? Aborde t’on la question d’éducation (au sens large du thème) ? Récit satirique ?

11 tableaux magnifiques sculptant la vie, la mort, se mouvant au rythme des idées, déversant ses mots. J’ai ouvert en grand la porte vers le monde de Christian Bobin me laissant submerger, engloutir par sa férocité et sa douceur.

De la poésie délicate, mélancolique et captivante.

Evoquer un sujet et le terminer sans vraiment y mettre un point final pour laisser le questionnement en suspend.

Ce n'est pas un roman, ce ne sont pas non plus une collection d'aphorisme, mais plutôt une série de courtes nouvelles, plus étonnantes les unes que les autres. Nous ne y trompons pas, ce n'est pas écrit par le papa d'Anna Gavalda, ce n'est pas du tout le même style, mais c'est présenté de la même façon... Que puis-je y faire? Bref, c'est un petit livre sympa, qui fait réfléchir, et pas seulement sur le statut d'écrivain...

Toujours du Christan Bobin, toujours de la poésie, mais ici plus dense, plus poétique encore que le reste. La recherche de quelque chose, d’une définition de l’homme; et toujours la femme, toujours la Bible, toujours le livre.

c'est la 4ème de couverture qui m'a fait acheter ce livre que j'ai adoré:

"Ce n'est pas pour devenir écrivain que l'on écrit, qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour.»

De la poésie pure, une sensibilité -très féminine- pouvant se trouver à chaque page, même si nous ouvrons le livre ici ou là.

Une pure merveille

Bof ! Si quelques citations de Bobin font partie de mes préférées et m'avaient donné envie de découvrir son oeuvre, je suis un peu mitigée sur la lecture. J'ai trouvé l'écriture un peu fouillis, je n'ai pas vraiment pris de plaisir en lisant ces petites histoires. Beaucoup de longueurs et trop de touches religieuses pour moi... J'en essayerai un autre pour me faire une idée.

Ces un joli recueil de poèmes. Avec des plus ou moins touchant,rien d'extraordinaire mais agréable à lire

Comme à chaque livre de cet auteur, je ressors de cette lecture essoufflée et le cœur battant la chamade.

Même si le premier texte ne m'a pas vraiment touché, les suivants m'ont comme toujours emporté loin dans les vagues de la prose poétique de Christian BOBIN.

Amour, croyance, temporalité de l'âme et du corps. Les mots coulent tels un fleuve intarissable et tumultueux, les yeux happés par le rythme des phrases.

Un recueil de prose poétique encore une fois à la hauteur.