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Montmartre au petit jour. Chaque matin, l'auteur, atta¬blé au Sans-Souci, voit passer une femme dans la rue. Elsa Wiener, il l'apprendra bientôt, a fui l'Allemagne. Son mari Michel y est resté, enfermé dans un camp. Elle chante dans les boîtes de nuit. Elle vit seule avec un enfant juif, Max, que les nazis ont rendu infirme.
On suit avec fascination la lente chute d'Elsa, sa dé¬chéance, au nom d'un amour qui n'existe peut-être pas.
Avec le portrait de cette passante des aubes transies de Pigalle, Kessel semble dire adieu au Paris des années folles. Ce livre, publié en 1936, parlait pour la première fois sans doute des camps de concentration hitlériens.
Ce dont je suis sûr, c'est que cette femme sans chapeau, sous la bruine de février, qui supportait avec impatience un manteau trop riche, lorsqu'elle m'effleura d'un contact que la vitre arrêtait, fit naître en moi une peur confuse et fascinante.
Spectre sans visage... Corps lancé dans la nuit... Cette chevelure
cuivrée, abondante... Ce cou blanc comme une cible... Et cette course de fille aux abois...
un si petit livre et autant d'information, on se retrouve avec un infirme, un naïf, une hystérique et un juif dans un camp...Tous les ingrédients sont réunis pour détester Elsa et pourtant on ne comprends qu'à la fin tout son personnage, c'est une très belle découverte même si le style est lourd pour moi.
Kessel c'est un style simple, imagé, fluide ("Un petit jour gluant, porteur de brume et de suie, s'annonçait à des signes indéfinissables."p11 "Un reflet de son enfance trop tôt ravie lui baigna le visage."p31 "Les lumières de Paris aux reflets inégaux jouaient sur son sourire qui devenait à chaque instant plus tendre, plus avide."p191) c'est un conteur hors-pair qui nous conduit où il veut, il est le narrateur, il a rencontré Elsa -où du moins il nous fait croire à cette histoire- il fut un des premiers à dénoncer le totalitarisme inique du régime hitlérien. Toujours le même. Kessel nous emmène dans ses aventures uniques et d'une époque qui nous semblent bien étrangères maintenant. Qu'il est bon de relire ce genre de littérature. emportant, juste et bouleversant.
C'est un livre que j'ai trouvé très sombre mais paradoxalement plein de vie. On s'attache à des personnages fragiles, qui peuvent se briser à tout instant, mais qui gardent un certain espoir et une empathie pour les autres. J'ai vraiment apprécié même si c'est un livre que je trouve très dur, où les pires violences se mêlent aux pires sacrifices.
Finalement, j'ai trouvé l'écriture de Kessel très fluide et très descriptive et cela m'a aidée à entrer dans une histoire très sombre.
Résumé
Montmartre au petit jour. Chaque matin, l'auteur, atta¬blé au Sans-Souci, voit passer une femme dans la rue. Elsa Wiener, il l'apprendra bientôt, a fui l'Allemagne. Son mari Michel y est resté, enfermé dans un camp. Elle chante dans les boîtes de nuit. Elle vit seule avec un enfant juif, Max, que les nazis ont rendu infirme.
On suit avec fascination la lente chute d'Elsa, sa dé¬chéance, au nom d'un amour qui n'existe peut-être pas.
Avec le portrait de cette passante des aubes transies de Pigalle, Kessel semble dire adieu au Paris des années folles. Ce livre, publié en 1936, parlait pour la première fois sans doute des camps de concentration hitlériens.
Source : Folio
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