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« Plus Père la regardait, plus Victoire avait mal. Il la punissait et, s’il la punissait, c’était forcément qu’elle était fautive. Elle avait peur. Peur qu’il ne l’aime jamais.

Elle sentit, sans oser l’essuyer, une larme rouler sur sa joue.

Père écarquilla les yeux avant de les ramener sur la fenêtre. La douleur cessa aussitôt.

– Ce n’était pas délibéré. Mon pouvoir… Vous n’êtes probablement pas encore prête pour l’endurer. Cette rencontre est prématurée. »

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- Ca, dit Thorn, ce sera à nous de le découvrir. Si, bien sûr, vous êtes toujours disposée à ce que nous enquêtions ensemble.

Il s'était exprimé d'une voix raide, le regard enfoncé dans son verre.

Ophélie remonta ses lunettes sur son nez.

- Vous en doutez ?

- Tant que vous resterez à Babel, si forte que soit la tentation et si grande que soit votre solitude, vous ne devrez avoir aucun contact avec votre famille.

- Je le sais.

- Plus vous approcherez de la vérité, plus vous vous mettrez en danger.

- Je le sais.

- En cas de difficulté, vous ne pourrez peut-être pas compter sur moi. J'ai les pieds et les poings liés par les Généalogistes.

- Je le sais aussi, dit doucement Ophélie. C'est de cela que vous vouliez que nous parlions hier ?

Thorn détacha enfin son regard du verre d'eau pour le braquer sur elle. Ses prunelles pâles projetaient un éclat incisif à travers la pénombre.

- Vous rappelez-vous ce que je vous ai dit l'autre soir devant l'entrée du Mémorial ? Que je ne voulais pas de vos bons sentiments ?

Ophélie hocha le menton.

- J'étais sincère, poursuivit-il d'une voix implacable. Je n'en veux pas.

Il se renfrogna, comme s'il avait un goût désagréable en bouche. Ses doigts firent valser son verre d'une main à l'autre avant qu'il se décide à le poser.

- Du moins, pas seulement.

Ophélie s'humecta les lèvres. Thorn n'avait pas son pareil pour la faire se sentir tour à tour glacée et brûlante.

- Vous ne ...

- Pas de demi-mesure, la coupa-t-il. Je ne suis pas et je ne veux pas être votre ami.

( ... )

- Je refuse de vivre avec l'impression continuelle de vous mettre mal à l'aise, enchaîna Thorn d'un ton abrupt. Si ce sont mes griffes qui vous rebutent ... je suis conscient d'être peu attractif ... cette jambe ne m'empêchera pas de ...

Il balaya son front d'une main excédée, comme s'il endurait un véritable calvaire grammatical.

Toute la nervosité d'Ophélie disparut aussitôt. Elle se débarrassa de ses gants comme d'une ancienne mue. Les coups durs avaient abîmé Thorn et les dégâts étaient plus considérables au-dedans qu'au-dehors. Elle se fit la promesse de le protéger de tous ceux qui pourraient l'écorcher davantage, à commencer par elle.

Elle s'approcha de manière à bien se tenir dans son champ de vision. C'était une bonne chose qu'il fût assis, ça les mettait à égalité. Il tressaillit quand elle appuya ses mains nues de part et d'autre de son visage. C'était un être anguleux de corps comme de caractère, sans jamais une formule aimable, ni un geste galant, ni un mot d'humour, préférant la compagnie des chiffres à la société des hommes. Il fallait avoir une bonne motivation pour regarder Thorn en face.

Ophélie en possédait une.

Elle embrassa ses cicatrices, d'abord celle qui lui fendait le sourcil, ensuite celle qui lui crevait la joue, enfin celle qui lui traversait la tempe. A chaque contact, Thorn écarquilla davantage les yeux. Ses muscles, à l'inverse, se contractèrent.

- Cinquante-six.

Il désenroua sa voix d'un raclement de gorge. Jamais Ophélie ne l'avait vu aussi intimidé, en dépit des efforts qu'il déployait pour ne rien en montrer.

- C'est le nombre de mes cicatrices.

Elle ferma, puis rouvrit les yeux. Elle le sentit à nouveau, en plus violent encore, cet appel impératif qui lui venait du fin fond du corps.

- Montre-les moi.

Le monde cessa aussitôt d'être mot pour se faire peau. L'ombre blême des moustiquaires, le clapotis de la pluie, les lointaines rumeurs des jardins et de la ville, rien de tout cela n'existait plus pour Ophélie. La seule chose dont elle avait une perception aiguë, c'était Thorn et elle, leurs mains défaisant l'une après l'autre chaque retenue, chaque appréhension, chaque timidité.

Ophélie avait passé ses trois dernières années à se sentir creuse. Elle était enfin complète.

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- Alors ça, dit-il, c'est fichtrement intéressant !

- Je ne suis pas l'Autre, protesta Ophélie.

- Elle n'est pas l'Autre, maugréa Thorn.

- Vous n'êtes pas l'Autre ? s'étonna Ambroise.

- Elle ne l'est pas, indeed, affirma Lazarus avec une inébranlable conviction.

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Ce fut un tac-tac impérieux dans sa toge qui la tira de son flot tumultueux de pensées. Ophelie tira sur la chaîne de sa montre pour l'examiner. Le couvercle ne cessait plus de s'ouvrir et de se refermer, comme en proie à une crise d'épilepsie. Tac tac! Tac tac! Tac tac!

- D'accord, on se calme, murmura Ophelie autant pour la montre que pour elle.

Elle bloqua le couvercle de son pouce, mais les aiguilles prirent aussitôt la relève, tournoyant en une valse endiablée. A intervalles réguliers, elles s'arrêtaient toutes en même temps, pointant encore et encore la même heure.

Six heures trente minutes et trente secondes.

Ophelie se tourna vers l'ascenseur dont les rouages s'étaient à nouveau actionnés. Sir Henry avait beau être un automate, ce ne serait pas lui faire bonne impression que de se débattre devant lui avec une montre à gousset détraquée.

Elle sourcilla. Les aiguilles avaient brusquement changé d'heure, pointant toutes à présent obstinément midi pile.

Non.

Les aiguilles n'indiquaient pas l'heure.

Elles indiquiaient une direction.

La montre de Thorn n'était pas, n'avait jamais été détraquée. Elle s'était tout simplement transformée en boussole. Une boussole dont les trois flèches, à cette seconde, signalaient l'ascenseur qui arrivait.

La porte de la cabine s'ouvrit sur Lady Septima et Sir Henry.

Sauf que sir Henry n'était pas un automate.

Sir Henry était Thorn.

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- J'ai obtenu de lui un aéronef. Ne me sous-estimez pas.

C'était une boutade évidemment, mais Ophélie fut prise au dépourvu par l'extrême gravité de Thorn quand il fit descendre son regard sur elle.

- Je ne vous sous-estimerai jamais.

Ophélie engloutit d'une traite le thé qu'elle avait dédaigné jusqu'à présent, sans se soucier d'en déverser sur l'écharpe qui s'ébroua furieusement. Il était froid, mais il l'aide à faire descendre la boule qui s'était soudain logée dans sa gorge. Avait-on idée de faire des déclarations pareilles d'un ton aussi sérieux ? Elle se sentait plus intimidée maintenant, sur les coussins de ce sofa, avec le genou de Thorn qui effleurait le sien, qu'elle ne l'avait été face à toutes les lames des automates.

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"Thorn avait articulé ces mots avec l'accent de Babel, dépouillé de toute intonation nordique, comme l'aurait fait un natif de la cité. Pourtant Ophélie aurait reconnu sa voix entre mille. Une vibration de contrebasse, grave et maussade, qui résonna à travers son vide intérieur, lui remuant les entrailles, remonta dans sa gorge, la fit suffoquer.

La voix de Thorn après presque trois ans de silence."

Page 256

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"C'est une longue histoire, dit-il en fouillant les poches trouées de sa pèlerine. Figurez-vous que je me suis découvert de nouvelles possibilités, de nouvelles ambitions et de nouvelles amours !

[...]

Mesdames, vous avez sous les yeux mes nouvelles possibilités et mes nouvelles ambitions, déclara Archibald avec un geste possessif pour la salle entière. Quant à mes nouvelles amours, les voici ! (Il souleva la fillette du comptoir et se mit à la brandir comme un trophée.) Ma petite Victoire, permettez-moi de vous présenter votre marraine et la marraine de votre marraine."

Archibald à Ophélie et Roseline, pages 29 et 31

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Elle voulait être auprès de Thorn,là, maintenant. Elle l'avait voulu chaque seconde de chaque minute de chaque heure depuis presque trois ans. Et lui, il n'avait rien inventé de mieux que de lui imposer trois jours supplémentaires!

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Victoire n’écouta pas les exclamations qui jaillirent dans la pièce après son départ. Elle avait repris la place de l’Autre-Victoire dans le fauteuil et n’avait plus d’yeux que pour Père. Avec des gestes lents, très lents, il ramassa les dessins et les crayons sous la table, puis il les lui tendit sans prêter attention à toutes les questions que lui posaient Maman, Grand-Marraine et Monsieur-Calendrier.

Victoire regarda les ombres qu’elle avait gribouillées un peu plus tôt. Elle retourna sa feuille. De ce côté-ci, le papier était tout blanc.

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❝ – J’en déduis que chez vous les hommes ne portent pas de tenues comme la vôtre.

Ophélie se fit violence pour ne pas imaginer Thorn en petite robe grise. ❞

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