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Thorn avait repris et sa voix professionnelle et son rangement discipliné, comme si sa parenthèse de vie privée venait déjà de se refermer. Ophélie pensa que, dans deux mois, elle serait liée à ce phénomène pour le restant de ses jours.

« Si nous survivons jusque-là », songea-t-elle en promenant son regard sur le spectacle apocalyptique de l’intendance.

– Vous devriez nettoyer le sang et réparer la fenêtre avant de recevoir vos visiteurs, ne put-elle s’empêcher de sermonner Thorn. Ne donnez pas aux gens des raisons supplémentaires de vous trouver douteux.

Sans lever le nez de son catalogue, Thorn sortit sa montre à gousset et, au lieu de consulter l’heure, il la serra énergiquement dans son poing.

– Vous m’avez voulu honnête avec vous. Vous apprendrez donc que vous n’êtes pas pour moi qu’une paire de mains. Et je me contrefiche que les gens me trouvent douteux, du moment que je ne le suis pas à vos yeux. Vous me la rendrez lorsque j’aurai tenu toutes mes promesses, maugréa-t-il en tendant sa montre à Ophélie sans remarquer son expression ahurie. Et si vous doutez encore de moi à l’avenir, lisez-la.

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– Vous en avez fini avec vos questions ? Bien. C’est donc à mon tour.

Thorn noua ses mains autour des genoux et mit enfin au repos ses grands bras, qui pendaient maintenant à chaque épaule comme des poids morts. Son corps entier, moitié voûté, moitié tordu, s’était figé comme une machine à

l’arrêt ; quant à sa sinistre figure, sillonnée par le sang et noircie par les coups, elle affichait une inexpressivité vaguement maussade.

Ce calme n’était qu’une façade. Ophélie se raidit des pieds à la tête lorsqu’il leva enfin vers elle son long nez abîmé. Son regard s’enfonça dans le sien comme une lame de rasoir.

– Que faisiez-vous chez Archibald aujourd’hui ?

Les intonations neutres de Thorn avaient cédé la place à une voix de plomb. Ophélie fut déstabilisée par la tournure personnelle qu’avait prise la conversation. Elle ne comprenait même pas comment Thorn pouvait être au courant de cela en s’étant isolé ici toute la journée.

– Oh, ça ? Ce serait un peu long à expliquer.

– Nous avions rendez-vous, souligna Thorn avec une lenteur redoutable.

Pourquoi Archibald plutôt que moi ? Qu’est-ce qui le rend plus fréquentable ?

– Là n’est pas le problème, bredouilla-t-elle. Il y a eu un imprévu, c’esttout.

– Que dois-je donc faire pour que vous mettiez un terme à cette punition que vous m’infligez ?

À présent, les yeux de Thorn évoquaient du métal porté à incandescence.

Recroquevillée sur elle-même, Ophélie rentra le cou dans son écharpe tout en s’obligeant à ne surtout pas détourner la tête. Elle ne voulait pas le montrer, mais Thorn lui faisait soudain un peu peur.

– Ce n’était vraiment pas prémédité. En fait, je vous avais oublié.

En entendant cette réponse, Thorn se mit à considérer Ophélie avec une telle intensité qu’elle eut la sensation de rétrécir dans sa robe de chambre, tandis que lui, au contraire, ne semblait cesser de s’agrandir. Il fronça les sourcils jusqu’à faire craqueler son masque de sang séché.

– Vous ne m’aimez vraiment pas.

Ophélie sentit un frisson électrique se propager sur sa peau. Elle connaissait bien cet effet : c’était celui que produisait un Dragon prêt à sortir les griffes. Le geste instinctif qu’elle esquissa pour protéger son visage eut pour conséquence immédiate de décomposer celui de Thorn. La sévérité de ses traits avait cédé la place à la consternation.

– Alors nous en sommes là ? Vous vous méfiez à ce point de moi ?

– Mes nerfs ont été mis à rude épreuve aujourd’hui, se justifia Ophélie. Et puis, vous devriez vous regarder dans une glace quand vous faites cette tête.

Vous vous trouveriez effrayant vous auss…

– Jamais je ne vous ferai du mal.

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- Pourquoi vous avez des cicatrices ?

- Voyons, chuchota Ophélie en posant une main sur l'épaule de son petit frère. Pas de "pourquoi" sur l'apparence physique, tu te rappelles ?

Hector rangea la photographie raté dans sa poche, puis hissa ses yeux placides jusqu'à Thorn, nullement impressionné par sa taille.

- D'accord. Pourquoi vous êtes détestable ?

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- La première fois que je vous ai vue, je me suis fait un piètre opinion de vous. Je vous croyais sans jugeote et sans caractère, incapable de tenir jusqu'au mariage. Ça restera à jamais la plus grosse erreur de ma vie.

Ophélie se sentit déchirée entre la détresse et la fureur. Il n'avait pas le droit ! Il n'avait pas le droit d'entrer dans son existence ainsi, de tout mettre sens dessus dessous, puis de s'en aller comme si de rien n'était.

Elle eut l'impression qu'elle se brisait de l'intérieur lorsque Thorn resserra son étreinte autour d'elle.

- Ne tombez plus dans les escaliers, évitez les objets tranchants et surtout, surtout, gardez-vous des personnes peu recommandables, entendu ?

Une larme roula sur la joue d'Ophélie. Les mots de Thorn lui creusaient un vide abyssal dans le corps. Elle savait avec une absolue certitude qu'à l'instant où ils se sépareraient, elle ne connaîtrait plus jamais la chaleur.

Thorn déglutit contre son épaule.

- Ah, et au fait : je vous aime.

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- quand reviendrez-vous ? Demande-t-elle.

- j'ai encore beaucoup d'inspection à effectuer en Province.

C'est lunettes éclaboussé de tous les côtés, Ophélie ne distinguait plus de Thorn qu'une grande ombre flou. Il lui semblait que sa voix avait raisonner de façon plus caverneuse que d'habitude, et ce n'était pas seulement dû à l'acoustique réserverberante de la guérîtes.

- Quand voulez vous que je revienne?

- Moi ? C'est tonna Ophélie qui ne s'était pas attendu à ce qui lui demanda son avis. Je suppose que ça dépend surtout de vos obligations. Essayez simplement de ne pas oublier le mariage.

C'était une boutade, évidemment, mais Thorn lui répondit avec son indéfectible gravité :

- je n'oublie jamais rien.

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C'est de votre cœur qu'il a réellement besoin, pas de vos mains.

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- vous m'avez voulu honnête avec vous. Vous apprendrez donc que vous n'êtes pas pour moi qu'une paire de mains. Et je me contrefiche que les gens me trouve douteux, du moment que je ne suis pas à vos yeux.

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Une larme roula sur la joue d’Ophélie. Les mots de Thorn lui creusaient un vide abyssal dans le corps. Elle savait avec une absolue certitude qu’à l’instant où ils se sépareraient, elle ne connaîtrait plus la chaleur.

Thorn déglutit contre son épaule.

-Ah, et au fait: je vous aime.

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- Alors, le Pôle, murmura le grand-oncle. C'est aussi épouvantable que je crois ?

Ophélie eut une hésitation, puis elle se rappela le conseil de Renard.

- Oui, gargouilla-t-elle avec un sourire piteux. Épouvantable. Elle se dégagea à regret, remit en place ses lunettes qu'elle avait tordues et sourcilla quand elle s'aperçut que les yeux de son grand-oncle exprimaient un certain embarras.

- Qu'avez vous ?

- J'ai moi même une mauvaise nouvelle à t'annoncer, m'fille.

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Ophélie fit une promesse silencieuse à sa filleule. Elle retrouverait Thorn. Et s'il fallait pour cela qu'elle défie les Doyennes, le Dieu de l'humanité ou un briseur de monde, elle le ferait.

- Elle s'appelle Victoire.

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