Commentaire de Isallya

Ça m’a demandé beaucoup de persévérance pour terminer ce petit pavé, mais je ne regrette pas vraiment ces semaines de lutte et de galère.

La plume d’Alric et de Jennifer Twice est très agréable à découvrir car riche et fluide tout à la fois, ce qui compense la longueur de certaines descriptions. L’univers composite parvient à donner une impression d’originalité et de cohérence même en s’appuyant sur des éléments déjà vus en fantasy. La seule chose qui m’a surprise, c’est le contraste entre les villes de Héliante et de Bellevue qui semblent appartenir à deux mondes radicalement différents ; qu’Arya semble trouver ce contraste comme allant de soi n’a pas aidé à mieux faire passer la pilule, loin de là.

Quant à l’intrigue… C’est là où ça coince. Elle n’a jamais réussi à me captiver dans le sens où la quête d’Arya m’a semblé un peu trop longue pour son propre bien – on parle quand même d’un livre de plus de 700 pages ! Mais comme il s’agit d’un premier tome, ce n’est peut-être pas si étonnant que ça : il s’agit avant tout de poser les bases. Néanmoins, ça n’enlève rien au sentiment de lassitude qui m’a saisie à plusieurs reprises, due à la redondance de la quête d’Arya et à l’absence de « vrais » enjeux – pour le moment.

Heureusement que les personnages sont à la hauteur, sinon j’aurais lâché l’affaire. Ils ont tous leurs propres défauts mais leurs échanges n’en restent pas moins plaisants à suivre dans l’ensemble, si l’on excepte les (un peu trop nombreuses) prises de bec entre Killian et Saren. Arya est également une (anti ?) héroïne assez attachante : bien que sa prise de conscience lorsqu’elle découvre ses nouveaux dons m’a semblé trop rapide et manquait de naturel, le fait qu’elle essaye de plus en plus de s’affirmer a su me plaire.

Bref, ce fut une lecture en demi-teinte. L’univers, les personnages et la plume des auteurs sont excellents, mais l’intrigue tire un peu trop en longueur pour être addictive. En attendant de voir la suite…