Commentaires

Ayant retrouvé La perle de Steinbeck qui était le choix de ma prof de français de 6ème, je m’y suis replongée. Quarante ans plus tard, j’avais encore un vague souvenir de cette histoire de pauvres pécheurs de perles. Je dois avouer que ma lecture a été beaucoup plus riche cette fois ci en dévoilant tout un second degré qui m’avait échappé quand j’avais 11 ans : l’histoire est une parabole de l’exploitation des pays/peuples pauvres par les nations les plus riches. J’ai aussi réussi à situer cette histoire au Mexique et non en Indonésie comme je pensais. J’ai aussi constaté que les livres que l’on donnait à lire aux collégiens étaient d’un niveau bien supérieur en terme de vocabulaire que ceux qu’on leur propose aujourd’hui (mais ce n’est peut-être qu’une impression de vieille schnock!)

Pour une première lecture de l'auteur John Steinbeck, qu'est-ce que j'en retiens ? Eh bien pas grand-chose au final. Cette courte nouvelle aux allures de fable et à la pédagogie plutôt pessimiste ne sera pour moi qu'un avant-goût de sa plume néanmoins remarquable, et un prélude à son oeuvre fondamentale (Les Raisins de la Colère).

Si on prend le temps de s'attader à sa plume, soit disant-passant, John Steinbeck a un don pour décrire le moindre sentiment, le moindre ressenti avec une justesse et une originalité fascinante. La manière dont il s'attarde sur des détails qui paraissent pourtant si ordinaires aux premiers abords est impressionnante. Un auteur à lire.

J'ai lue ce livre en VO, en anglais donc. J'avoue que n'étant pas complêtement bilingue, le vocabulaire était très riche pour moi. Mais ça m'a permis d'en apprendre plus et de m'améliorer. Enfait, le roman est écrit sous la forme d'un conte. La perle est l'élément perturbateur de l'histoire : celle-ci va en effet beaucoup perturber la famille de Kino. Beaucoup de thèmes sont abordés : celui des classes sociales et même des classes raciales (les hommes blancs vivent dans la ville et sont docteur, acheteur...), celui de la famille...

Spoiler(cliquez pour révéler)Même si je comprend la fin symbolique, je dois avouer que c'est un peu frustrant de voir que c'est la malédiction de la Perle qui a gagné.

Une jolie fable, un peu trop prévisible. Mais le style est top.

Une histoire qui nous apprend beaucoup sur l'humain.

John Steinbeck a le don de transformer des histoires simples inspirées d'humbles destins humains en tragédies bouleversantes dont on peut tirer des leçons de portée universelle. Cette nouvelle est bien dans la lignée des Souris et des Hommes. Le style est limpide, si limpide qu'on ne saurait dire pourquoi il captive à ce point l'attention. Cette perle est assurément magique, mais attention, ses sortilèges sont diablement mortifères...

J'avais lu ce livre en 6e, ou 5e, je ne sais plus. Le style de l'auteur m'avait déplu à l'époque car trop dépouillé, alors que l'histoire avait retenu mon attention.

Beaucoup ont jugé ce court roman comme un conte moral ou une fable socio-philosophique. Effectivement, tous les ingrédients sont propices à la réflexion : mieux vaut être pauvre mais heureux ; être riche attire ennemis et ennuis...

Réaliste, mais un petit peu sombre quand même.

Je crois bien que l'œuvre de Steinbeck ne me décevra jamais. Certes ce texte court aux allures de conte est de loin dépassé par ses romans plus longs comme "A l'est d'Eden" ou "Les raisins de la colère" mais on y retrouve l'écriture si juste et pleine de sens qu'on lui connaît.

Voilà encore un auteur pour lequel je n'avais aucune attirance, sans vraiment savoir pourquoi et sur lequel je me trompais.

Son écriture est très accessible, l'histoire est courte, on va à l'essentiel sans être alourdi par des tonnes de descriptions, elles sont juste bien dosées. Le récit a une vraie ambiance, et les personnages très réalistes, j'ai trouvé cette lecture très prenante. Seul bémol, le résumé en début du livre raconte toute l'histoire.

« La Perle », conte, parabole ou nouvelle pourrait se résumer en « l’argent ne fait pas le bonheur ». Pourtant, John Steinbeck va bien au-delà du simple constat et du discours moralisateur. « La Perle » c’est aussi, tout comme l’avait été plus tôt « les raisins de la colère » un texte sur la pauvreté, celle des pêcheurs de perle, sur les effets de la richesse ainsi que sur la corruption, sur la violence que déchaîne la jalousie et la convoitise.

Une pauvreté pénible et sans espoir où les rêves, l’espoir et l’imagination, allégorie de la perle, font vivre ou plutôt survivre Kino et Juana.

Dans un rythme endiablé, la tension jamais ne diminuant, dans un style fluide, simple mais à la grande musicalité, John Steinbeck délivre, à partir d’une histoire banale, une oeuvre aux échos social, politique et philosophique.