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Extrait ajouté par akgim 2019-07-01T10:49:23+02:00

- Bonjour, je vais vous demander de ne pas bouger.

- Est-ce que ça fait mal ?

- Vous êtes morte, vous ne pouvez plus sentir de douleur.

- Oh…

- Préférez-vous vous allonger sur la table ?

- Oui… Je pense que oui. C’est plus correct, comme je suis morte, dit Lucy passive, en dévisageant son interlocuteur. Mais, ce n’est pas gênant ce bec ?

- Je suis né comme ça, répondit-il de sa voix monocorde. Je peux changer de forme si celle-ci ne vous convient pas ?

Lucy le dévisageait sans répondre. L’homme à tête d’oiseau recula d’un pas en indiquant la table matelassée derrière lui, qui, somme toute, avait l’air plutôt confortable. Son corps, qui paraissait très musclé, était caché sous sa tunique dorée, qui lui tombait jusqu’au genou. Une ceinture verte ceignait sa taille. Son plumage vert était luisant, et l’espace d’un instant la jeune femme eut envie de vérifier si des gouttes d’eau glisseraient sur sa tête comme sur celle d’un canard. Une énorme coiffe bleue de matière inconnue, enveloppait son crâne jusqu’à ses épaules.

Lucy le scruta un instant, essayant de comprendre comment elle était arrivée là, et qui pouvait bien être cet oiseau à corps d’homme, ou l’inverse après tout ? Il s’exprimait parfaitement dans sa langue et paraissait maîtriser la situation. D’ailleurs comment pouvait-il parler avec un bec ? Il émanait de lui une certaine assurance et même de la sérénité. Elle jugea donc que le « monsieur » ne lui voulait certainement pas de mal, et qu’elle pouvait lui faire confiance, tout en restant sur ses gardes, cela dit... Bizarrement, elle ne ressentait rien, pas d’émotion, ses réflexions étaient purement intellectuelles.

La jeune femme se dirigea hésitante, vers la table indiquée. Un pas après l’autre, elle se remémorait les paroles de l’oiseau, et prit conscience de l’annonce de son décès. Lucy s’allongea sur la table toute moelleuse et inspira profondément.

- Voulez-vous que je devienne un singe ?

La voix caverneuse de son interlocuteur la glaça tout d’un coup, il ne bougeait pas le bec, la voix était dans sa tête. Lucy fixa les yeux rubis de l’oiseau qui la terrifiait. Finalement, avait-il de bonnes intentions ?

- Euh… Je ne sais pas… C’est vrai que c’est nouveau pour moi, comme d’être morte d’ailleurs…

- Vous allez vous habituer, ça prend quelques minutes en général pour être conscient du changement.

L’homme oiseau se retient de lui expliquer les différentes phases du deuil dans lesquelles elle risquait de passer dans les heures à venir. Il croisait toujours les doigts pour que la crise d’hystérie ou la négociation ne dure pas trop longtemps. C’était toujours compliqué à ce niveau-là. Moins il en disait, plus c’était différé, et plus c’était facile pour lui. Il avait bien essayé au tout début de sa prise de poste le côté social, avec des câlins et des tapes dans le dos, des « ça va aller », « vous avez eu une belle vie », ou des « fallait profiter, maintenant c’est nouveau, ce sera peut-être encore mieux, vous verrez bien, aller, aller », mais le fait est, que les morts ne comprennent pas l’espoir, leur foi en l’avenir est inexistante étant donné qu’ils n’en ont plus.

- Très bien, ne bougez plus maintenant, dit-il en avançant ses mains vers le cœur de Lucy.

- Comment vous appelez vous ?

- Pardon ?

- Oui… Je… Euh… Vous allez toucher mon cœur, et je voudrais connaître votre nom.

- Mais pourquoi ?

- Je ne sais pas… Je crois que j’en ai besoin, connaître votre nom vous rend réel, et vous devenez une personne à part entière.

- … Et bien, je m’appelle Thot autrement nommé Djehouti, trois fois grand, taureau des étoiles, Dieu lunaire de Khemenou, de la sagesse et de l’Ouest, Guérisseur et Calculateur des années, Maître de la régulation de la crue et des eaux, de la Maison de Vie et Seigneur du Temps, ainsi que Maître de tous les arts, de la parole car mon verbe est créateur, Maitre de la science des nombres et des signes. Personnification de l’écriture, de la magie, de la médecine, de l’astronomie et des arts, protecteur des scribes et scribe des Dieux, compteur des généalogies royales.

- Enchantée, moi c’est Lucy, dit-elle souriante en attrapant la main immobilisée au-dessus de son torse.

- … De même.

- Mais comment faites-vous pour parler dans ma tête ?

- Je ne parle pas dans votre tête, j’utilise les fréquences que votre cerveau peut percevoir pour communiquer.

- Vous pouvez lire dans mes pensées ?

- Non, c’est à sens unique. C’est une conversation tout à fait normale que vous pourriez avoir avec un autre être vivant. C’est juste que je ne bouge pas le bec… C’est tout.

- Oh ! vos yeux !

- Quoi donc ? Qu’est-ce qu’ils ont mes yeux ?

- Ils deviennent bleus.

Thot recula surpris. Les changements de couleurs oculaires n’étaient pas affaire courante. Lucy se redressa et puit appuie sur ses coudes.

- Pardon ?

- Oui, oui, ils ont changé de couleur, tout à l’heure ils étaient rouges.

- Bon… Euh… Je reviens dans un instant.

- Je vous attends… dit-elle en se rallongeant.

Lucy croisa les mains sur sa poitrine. Sourire aux lèvres, elle ferma les yeux, s’accordant une petite pause, étant entendu que les morts sont au repos et que la table était fort agréable.

Le Dieu Oiseau fila par la porte au fond de la salle.

Instantanément, Lucy ouvrit les yeux, éprise d’une curieuse question : où était-elle ? La jeune femme se releva à nouveau sur ses coudes pour observer la pièce d’une blancheur immaculée. L’endroit était clair, très lumineux, pourtant il n’y avait pas de quoi l’éclairer. Il y avait une fenêtre, d’où on pouvait apercevoir les étoiles, elles étaient tellement nombreuses. Aucune galaxie à proximité, non pas qu’elle s’imaginait pouvoir se repérer géographiquement grâce aux nébuleuses, mais, la sensation d’être seule au monde la saisie. Au fond de la pièce, se tenait une balance avec deux plateaux, comme celle tenue par la statue de la justice, avec une énorme plume dessus. La balance se tenait toute seule, immobile, elle flottait dans les airs. Deux immenses portes blanches, identiques, entouraient l’objet volant.

Lucy baissa son regard sur elle-même, et s’observa sans émotion. Elle était habillée d’un long linceul écru, qui la faisait disparaitre sur la table douillette. La jeune femme glissa ses mains dans ses cheveux courts, et tenta d’attraper une de ses mèches brunes, sans grand résultat. Elle venait de passer chez le coiffeur, au moins ça, c’était toujours pareil. Ses pieds étaient nus. Par sécurité, elle fit gigoter ses orteils, oui, tout allait bien, elle les sentait s’agiter. Morte ? Mais pourquoi ne se sentait-elle pas différente ? A part ce petit quelque chose qui trottait, l’apaisement. Elle se sentait calme, sans agitation, pleinement une, bien de l’intérieur. Mais quelques questions l’asseyaient tout de même, on ne se refait pas.

Thot entra vivement dans la pièce en grommelant, sa tunique flottait prestement en suivant ses pas rapides. Lucy s’allongea immédiatement, espérant qu’il ne l’avait pas vu bouger. On ne sait jamais, c’était la première fois qu’elle rencontrait un homme oiseau, étant entendu que des deux espèces distinctes, il n’en est pas une reconnue pour sa patience inconditionnelle en temps de crise oculaire, il valait mieux faire profil bas.

Thot joignit ses mains au niveau de sa poitrine et pris un instant pour respirer et évacuer sa contrariété. Il ne fallait pas se laisser distraire par une créature humaine, il valait mieux que ça, après tout. Il respira plusieurs fois profondément, sentit sa paix intérieure se cacher dans un recoin, l’attrapa d’une main spirituelle ferme, puis ouvrit ses yeux, à nouveau rouges.

- Bien… Reprenons, dit-il.

- Vous êtes Egyptien ?

Thot se décomposa intérieurement, ses yeux devinrent verts à son insu. Lucy n’osa pas le lui indiquer, vu la précédente réaction.

- Euh… Je n’ai pas de nationalité attitrée. En fait, je suis d’astreinte pour aujourd’hui… Si vous préférez, c’est à mon tour de faire la pesée.

- Oh… C’est quoi la pesée ?

Thot d’un naturel plutôt calme commença à s’agacer de toutes ces questions et se demanda s’il n’était pas plus sympathique d’éponger une bonne crise de larmes égocentrique.

- Je vais prendre votre cœur, enfin si vous arrêtez de bouger et de poser toutes ces questions.

- … Excusez-moi… Je ne savais pas… Il y en a peut-être d’autres qui attendent après tout, chacun son heure…

- Non, le temps n’existe pas ici. Et puis, je ne suis pas seul, il y a 159 000 décès par jour humains, vous imaginez bien que je ne peux pas tout faire seul, même si le temps n’a pas court.

- Oui effectivement… Combien êtes-vous ?

- Nous sommes très nombreux. L’homme prie tellement de divinités que je ne peux pas vous dire combien nous sommes.

- Je ne comprends pas.

- Vous les hommes ne respectez pas vos semblables sans crainte qu’une puissance supérieure ne vous punisse… Et encore… Nous sommes dans une réalité parallèle à la vôtre, le temps n’existe pas, les besoins vitaux non plus, nous avons été créés par vos croyances. Une fois votre âme partie pour cette réalité, vous rencontrez ce que vous appelez des Dieux, pour vous juger et vous restituer.

- Nous restituer ?

- Oui, selon les règles que vous avez créées, votre âme pourra séjournée dans le paradis, Walhalla ou que sais-je, puis quand vous serez prête, vous retournerez vers la terre pour être incarner à nouveau.

- Mais si je ne le mérite pas ? Quels sont les critères ?

- Et bien, moi je pèse votre cœur, s’il est plus lourd que la plume d’Autruche que vous pouvez voir sur le plateau de la balance, vous ne passez pas.

- Comment ça ? Qu’est-ce que vous allez faire de moi ?

- Moi rien…

- Mais qui alors ?

- Vous passerez en jugement, devant les Dieux de votre choix. Vous aviez une religion ?

- Euh… Oui, je crois en Dieu…

Thot eu un rire nerveux.

- Lequel ?

- Oh… Euh… Celui des Chrétiens.

- Très bien, alors vous pourrez passer devant Jésus si vous le souhaitez. Ou un des anges ou des saints disponibles à ce moment-là. Mais autant vous le dire, ils sont très occupés en ce moment, ça risque d’être long.

- Il y a des Dieux plus disponibles ?

- Oui tous ceux des religions oubliées, comme la mienne. Plus personne ne me prie de nos jours. Les Cathos ont du fil à retordre en ce moment, avec tous ceux qui présentent leur carte de visite comme étant de fervents adorateurs et qui finalement en profitent pour tuer vos semblables, ils ont du mal à influer sur l’amour et la bienveillance…

- Oh… Alors ils existent vraiment ? Tout ce qu’on nous dit au cathé est vrai ?

- Non, ça ne marche pas comme ça… Bon, nous ne sommes pas là pour ça, vous poserez toutes vos questions à qui de droit plus tard !

- Pardonnez-moi, dit-elle prestement.

- Bien, fermez les yeux, si vous vous sentez nerveuse. Ça ne sera pas long, juste le temps d’un souffle et vous ne sentirez rien.

Thot ferma les yeux et prit une inspiration pour faire à nouveau le vide en lui.

Lors de sa formation, Osiris lui avait bien expliqué que c’était un moment privilégier. Prendre le cœur d’une créature devait être effectué avec le plus de détachement et de respect possible. Car il ne fallait pas altérer son ressenti. Le cœur est fragile, et certains plus sensibles que d’autres absorbent les émotions d’autrui. Un cœur modifié malgré lui, peut s’autodétruire. Sans cœur, le corps est mort, mais même lorsqu’on est mort, le cœur ressent.

Après quelques expirations, Thot ressentit la plénitude l’envahir et plongea sa main vers le cœur de Lucy. Il appuya doucement sur la cage thoracique de l’humaine et l’organe se nicha doucement dans ses mains. C’était un beau cœur, de belle envergure, il brillait de l’intérieur d’une lumière rouge puissante.

- C’est fini ? demanda Lucy

- Oui, vous pouvez vous assoir si vous le souhaitez.

Lucy ne bougea pas. Thot se figea et interloqué lui demanda :

- Qu’y a-t-il ? Vous avez mal ?

- … Non…

- Mais vous pleurez ?

- Je suis désolée, je suis sans cœur.

- Mais vous êtes morte…

- J’ai beau le savoir, je me sens vide quand même. Quel est le sens de la vie après la mort si on ne ressent rien ?

- Votre cœur n’est pas créateur de vos sentiments, c’est votre cerveau. Et puis vous êtes morte, quel intérêt de ressentir ?

- Je ne suis pas d’accord. J’aime aimer. C’est doux, c’est chaud, ça donne du sens, une direction, ça réconforte. On fait tout par amour, de soi ou des autres.

C’était bien la première fois qu’une âme se souciait d’aimer, d’habitude, elles lui cassaient les pieds sur l’après, pour savoir où elles allaient, et l’avant, était-il possible de revenir en arrière ? Thot senti une drôle de sensation dans ce qui lui paraissait être le ventre chez les humains. Ce qui était d’autant plus étrange qu’il ne s’était jamais poser la question de savoir ce qu’il y avait dans son corps ou pas.

- Voulez-vous le voir ?

Lucy se redressa d’un bond et essuya ses larmes d’un revers. Le Dieu fit un pas en arrière pour éviter qu’elle ne le touche et lui offrir un meilleur angle de vue.

- Qu’il est beau… Il éclaire de l’intérieur… Ils sont tous comme ça ?

- Non, ils sont tous différents. Le vôtre est plein de lumière, cela signifie que la lumière est en vous. Vous êtes une personne qui a fait en sorte d’éclairer ceux que vous avez rencontrés.

- C’est charmant. Mais j’ai fait des erreurs cela dit.

- Le poids de votre cœur les représente.

- Oh…

- Je vais le poser sur le plateau de la balance, la plume nous dira si vous devez passer par la porte de gauche ou de droite.

- Comment cela ?

- Derrière l’une de ces portes se trouve le tribunal, derrière l’autre, l’endroit que vous appelez le paradis dans votre religion.

- Laquelle est laquelle ? Si l’aiguille penche vers la plume c’est que mon cœur est plus léger, non ? Mais comment le pourrait-il ? Une plume ne pèse rien.

- Je ne sais pas, les lois de la gravité ne fonctionnent pas ici. Lorsque la pesée est terminée, une porte s’ouvre, mais le tribunal ou le paradis peuvent être derrière.

- Et vous, tout à l’heure, quelle porte avez-vous prise ?

Les yeux de Thot devinrent verts, d’agacement.

- Je… Euh… Peu importe… Les dimensions ne sont pas les mêmes pour moi. Je peux voyager où je le souhaite en utilisant ma pensée. Ce n’est pas le cas pour vous.

- Mais ce n’est pas juste ! je veux savoir où j’irai.

- Nous pourrons le savoir en fonction du poids de votre cœur.

- Mais s’il est plus lourd, c’est que j’ai fait de mauvaises choses ? Des fois on ne s’en rend pas compte !

- N’avez-vous jamais entendu cette petite voix intérieure vous avertir ?

- Si bien sûr…

- L’avez-vous écoutée ?

- Pas toujours.

- Cela ne fait pas de vous une mauvaise personne. Juste un individu qui n’a pas écouté son intuition. Vous savez faire la différence entre le bien et le mal, si vous ne respectez pas cette information évidente, c’est votre responsabilité, mais les différentes expériences que vous avez vécus en contradiction avec votre moi, ne font pas de vous un être méprisable. C’est tout le problème avec vous les humains, vous savez qu’il ne faut pas y mettre le doigt, mais vous tenter quand même d’y mettre la main, malgré tout, et après vous pleurez de votre bêtise.

- Mais je ne peux pas revenir en arrière et changer ce qui n’allait pas. Je vais être jugée pour des actes que j’ai commis parfois par omission, parfois pour me protéger ou protéger d’autres personnes ! c’est injuste.

Thot ne savait pas comment la faire taire et finir son travail. Son esprit était turlupiné entre l’envie d’en finir et de poursuivre cette conversation des plus inhabituelle. Cette humaine était curieuse et insolente. Visiblement elle ne comprenait pas être en présence d’un Dieu et ne prenait pas l’entière mesure de ce que cela impliquait sur le respect qu’elle lui devait. Bon sang, mais c’était comme ça depuis des millénaires, que pouvait-elle y changer ? Il baissa les yeux vers le cœur dans ses mains. Il était vraiment très beau, mais cela ne suffisait pas toujours à éviter le tribunal. Même avec toute la bonne volonté du monde, les maux qui alourdissaient le cœur, étaient parfois trop pesants.

- Pourquoi ne bât-il pas ?

- Vous êtes morte.

- Arrêtez de dire cela tout le temps ! Je me sens très bien !

- Votre cœur est entre mes mains, il va falloir vous y faire.

- Vous m’agacez à force ! c’est insupportable tout cela ! J’aimerais parler à Dieu, il va régler cette histoire une bonne fois pour toute. Comme on dit, il vaut mieux avoir à faire à Dieu qu’à ses saints !

- Très bien Lucy, lequel voulez-vous que je contacte ? demanda ironiquement Thot, ses yeux passant au noir.

Lucy ne répondit pas et croisa ses bras. C’était assez agaçant comme ça, il y a encore cinq minutes elle marchait tranquillement dans la rue et là, elle se retrouve avec un homme à tête de volaille, qui parle directement dans sa tête, lui prend son cœur et démolit toute sa conception spirituelle. Thot fit volte-face, satisfait d’avoir mouché la plaignante et se dirigea vers la balance d’un pas serein.

Mais immédiatement, le dieu se figea sur place, terrifié.

- Lucy. Votre cœur bat.

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