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Faudrait pas se réveiller, quand on fait de beaux rêves. Faudrait mourir sans s’en apercevoir.
Mais je sais qu’on ne meurt pas de cette façon, à onze ans. Ça n’arrive qu’aux vieux. Ils ont de la chance, ceux-là, dans leur malheur.
Afficher en entierComme si c’était ma faute, à moi, s’il avait plu. On n’est pas responsables de la météo de nos cauchemars…
Afficher en entier— Il t’a embrassée ? lui a demandé maman pour se faire pardonner.
Ce fard qu’elle a piqué !
— Voyons, Maud… À mon âge !
L’âge de tante Madeleine, c’était son sujet de conversation préféré. Elle adorait se plaindre. Chaque fois qu’elle nous voyait, maman et moi, on avait droit à toute la liste de ses misères, en commençant par la pire (mais ça changeait chaque fois). Je les connaissais par cœur, à force : le lumbago, l’arthrose, les rhumatismes, et les intestins, et le foie, et la tête, alouette…
Afficher en entierDenoël, p. 91
« Que je crie la nuit, c'est pas nouveau non plus.
Forcément, avec les souvenirs que j'ai !
Au début, quand maman accourait, ça me rassurait.
Elle me prenait dans ses bras, m'embrassait, je me réveillais, je la voyais et tout allait bien.
Mais après, quand elle a commencé à s'abîmer, c'est devenu terrible.
J'ouvrais les yeux et le cauchemar continuait. »
Afficher en entierDenoël, p. 80
« Une maman abîmée, c'est une maman quand même.
Suffit de fermer les yeux. »
Afficher en entierDenoël, p. 51
« Quand on a le nez plein, ça fait du bien de se moucher.
On respire mieux après.
Y a que Gogol que ça ne gêne pas, la morve.
Mais lui, il a des excuses : les mongoliens ne sont pas des gens comme nous.
Ils ont une case en moins.
Enfin, en plus : un chromosome, ça s'appelle. »
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