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La durée d'une vie n'est qu'un intervalle insignifiant dans le cours infini du temps.
Afficher en entierMon Dieu, je ne sais pas... Au bout d’une ou deux secondes, ils entendirent des pas et un léger tintement qui s’éloignait vers l’intérieur de la maison. C’est à cet instant précis qu’ils remarquèrent le visage. A une fenêtre latérale, un visage de femme qui les avait observés depuis le début
Afficher en entierIls se remirent en route, et gravirent la plus proche des deux collines qui se dressaient devant eux. Dans le creux, de l’autre côté, il y avait le marais qui s’étendait au sud du mont Fuwa. Et une lumière, à moins d’un kilomètre
Afficher en entierLa silhouette fit un bond pareil à celui d’un lapin surpris. Leurs yeux s’accoutumant, ils virent qu’elle était accroupie. Croyant d’abord qu’il s’agissait d’un samouraï égaré, ils se préparèrent à un combat dangereux, mais à leur stupéfaction le farouche guerrier se révéla être une jeune fille. Elle paraissait environ treize ou quatorze ans, et portait un kimono aux manches arrondies. L’étroite obi qui lui entourait la taille, bien que raccommodée par endroits, était en brocart d’or ; là, au milieu des cadavres, elle offrait un bien curieux spectacle. Elle leva sur eux des yeux de chat soupçonneux et rusés
Afficher en entierIl était exaspéré : il souhaitait que son ami eût plus de force, de manière à pouvoir se reposer sur lui de temps à autre, non point physiquement, mais pour qu’il l’encourageât. — ... Allons, Matahachi ! Arrête de pleurnicher
Afficher en entier— Des samouraïs, haha ! dit Takezō. Quelle blague ! La tête d’un général ! Je n’ai pas même approché de samouraï ennemi ; ne parlons pas de général. Du moins, tout ça, c’est fini. Et maintenant, qu’allons-nous faire ? Je ne peux te laisser ici tout seul. Si je le faisais, je ne pourrais plus jamais regarder à nouveau ta mère ou Otsū en face
Afficher en entierLe père de Takezō, Munisai, avait servi autrefois sous le seigneur Shimmen, d’Iga. Dès que Takezō eut appris qu’Ishida Mitsunari levait une armée, il se persuada qu’il tenait enfin la chance de sa vie. Son propre père avait été samouraï. N’était-il pas tout naturel qu’il fût fait samouraï, lui aussi ? Il brûlait d’en découdre, de prouver son courage, de faire se propager la rumeur à travers le village, comme une traînée de poudre, qu’il avait décapité un général ennemi. Il avait désespérément voulu prouver qu’il était quelqu’un avec lequel il fallait compter, que l’on devait respecter – et non point le simple trublion du village
Afficher en entierFais le mort ! Voilà encore des embêtements ! La terre se mit à gronder comme un chaudron. Risquant un œil, ils virent la trombe foncer droit sur eux. Des files de cavaliers d’un noir de jais. — Les salauds ! Ils reviennent ! s’exclama Matahachi en levant le genou comme pour prendre ses jambes à son cou. Takezō lui saisit la cheville, presque au point de la lui briser, et le plaqua de nouveau à terre
Afficher en entierLes images s’effacèrent de son esprit. Comme réveillé d’entre les morts, il tourna la tête. La voix, il en avait la certitude, était celle de son meilleur camarade. Il rassembla toutes ses forces pour se soulever légèrement, et, dans un chuchotement à peine audible à travers le déluge de pluie : — C’est toi, Matahachi
Afficher en entierL’accent qu’il met sur la recherche de la maîtrise de soi et de la force intérieure personnelle grâce à une austère autodiscipline de type Zen constitue un trait majeur du caractère japonais. Il en va de même pour la suprématie de l’amour de la nature, et du sentiment d’intimité avec elle. La Pierre et le Sabre est plus qu’un grand roman d’aventures. Il donne en outre un aperçu sur l’histoire japonaise, et sur l’image idéalisée que se font d’eux-mêmes les Japonais contemporains
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