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C'est là que j'ai appris que mon père se conduisait comme un barbare avec maman. J'avais toujours pensé que ces hommes, les barbares, sévissaient dans les siècles passés à coups d'épée et de lance."
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Afficher en entierUne fois, je suis allée à la police pour déposer plainte. On m'a dit que ce n'était pas la peine et que ça allait s'arranger. Certaines femmes se font tuer à cause de cette négligence.
Afficher en entierC'est là que la première nuit, j'ai plongé les yeux dans les albums de photos, pour ne plus m'en extraire. Comme dee rêves en couleurs, elles défilent, et nos bouts de vie avec. Elles ne nous ménagent pas, nous tirent parfois des sanglots dans la voix. Ils ont le même écho que ceux que j'entendais, silencieusment tapie en haut des escaliers.
Afficher en entierNous étions tous les jours derrière les cordes d'un ring. Quand les coups ne pleuvaient pas, on les sentait venir. Sans toujours les comprendre, on entendait des phrases aussi violentes que des uppercuts. Nous étions si souvent aux limites du K.-O. Les mots faisaient mouche tout autant. Je les comprenais à présent, je savais distinguer les verbes, les tournures et même les subitilités, l'ironie qui pointait.
Afficher en entierJ'avais autant besoin d'écrire que de pleurer, mais il était plus simple, plus facile de tenir le stylo, de le laisser aller se promener sur les lignes tracées. Je pouvais le poser quand bon me semblait, où je voulais. Avec les larmes, c'est plus compliqué, ça vous prend comme une lame, ça remonte du fond du corps sans savoir si les hoquets s'arrêteront un jour. Et quand elles partent enfin, on ne sait plus quoi faire, même si on veut quitter cette tristesse, elle vous tient au corps pendant des heures.
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