Extraits

Je le dépasse en sortant mon poignard. Comment ai-je pu la laisser partir dans la nuit ? Quelle sorte de compagnon suis-je ? D’abord la sorcière et maintenant ça. Elle continue à me glisser entre mes doigts, peu importe la force de mon étreinte.

Un ruisseau coule devant moi et un grand bassin scintille au soleil. Le sol est en désordre, les fleurs sont couchées. Elle est passée par là. Je deviens sauvage, mon corps se précipite avant même que mon esprit réalise ce qui est train de se passer. Mais je m’arrête tout à coup.

Je. M’arrête. Foudroyé.

Ses yeux sont fermés, ses cheveux sont mouillés, son visage est splendide, sa peau est magnifique, son corps est exquis — elle est allongée nue, ses seins offerts au soleil, ses doux tétons roses, son magnifique ventre et ensuite la légère touffe de poils nets entre ses cuisses. Mon esprit se fige, et le lien se resserre encore. Ma verge palpite et ma bouche devient sèche. Je dois la prendre, je dois la marquer comme mienne avant qu’un autre mâle ne la voie. Je vais le faire maintenant.

Je m’avance dans sa direction.

— Qu’est-ce... dit Gareth en haletant alors qu’il essaye de me rattraper.

Gareth. Gareth est en train de regarder mon incomparable compagne. Je me tourne vers lui et je sors mon épée en poussant un rugissement qui fait trembler les arbres.

Il sort son épée et la tient devant son corps en position défensive.

— Léandre, le lien est en train de te rendre...

— Elle est à moi !

Je me rue vers lui, mon épée s’envole avec une fureur qui semble s’infuser dans le métal pour lui donner encore plus de mordant.

Il tombe à la renverse, son épée dansant avec la mienne alors que je pivote et que je porte des coups, chaque pas le faisant reculer de plus en plus.

— Léandre ! crie-t-il quand je lui porte un coup tellement dur qu’il aurait fait tomber n’importe quel autre Fae.

— Je suis ton ami.

— Tu as regardé Taylor !

Je m’avance encore vers lui, mais il me bloque.

— Ce n’est pas elle que je regardais !

— Un mensonge, murmure le Fae sauvage à l’intérieur de moi.

— Il veut ta compagne. Elle n’est pas revendiquée, pas marquée, une proie facile.

J’avance à nouveau, en mettant toute ma volonté dans un assaut qui remplit les bois des bruits de la bataille. Avec une rotation finale, je fais tomber l’épée de sa main et il tombe contre un arbre les mains en l’air.

Ma respiration est haletante, et je lève mon épée pour lui couper la tête, mettant fin à sa vie d’immortel.

— Léandre !

Un cri derrière moi me fait ouvrir les yeux.

— Qu’êtes-vous en train de faire ? Laissez-le partir !

Des pas légers à travers les fleurs, un parfum qui envahit mes rêves. Taylor.

Je me tourne vers elle en rengainant mon épée. Gareth n’était qu’une distraction. Revendiquer ma compagne est plus important. Une fois que je l’aurais marquée, je n’aurais plus de rivaux.

Elle lève les yeux vers moi, sa robe encore mouillée collée à son corps. J’en connais chaque centimètre. Maintenant, je dois la goûter. J’avance, mon sang bat dans mes veines, sa présence m’appelle de toutes les directions.