Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 600
Membres
1 013 154

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Extrait ajouté par Idole 2019-09-09T07:58:50+02:00

Elle ne put s’empêcher d’éprouver une détestable sensation. Le sentiment qu’elle s’était trompée. Que ce n’était pas sa fatigue ou la nuit que l’Égyptienne fuyait.

C’est autre chose. Quelque chose de terrifiant. En lien avec le contenu de son sac.

Un sac frappé du même symbole que celui qu’elle venait de voir, tatoué à l’intérieur de cette main dressée comme un rempart.

Afficher en entier
Extrait ajouté par TerverChante57 2019-07-01T17:54:06+02:00

- On m'a rapporté votre visite à Myriam hier soir.

- Les nouvelles vont vite, s'agaça Benoît qui avait été le plus discret possible.

- Allons, il m'appartient de tout savoir dans ce village. Et puis je n'ai pas l'intention de vous jeter la pierre....quoique dans votre métier.....

Benoît ne releva pas ce trait, censé être d'esprit. Quelque chose sonnait faux dans ce sourire disgracieux.

-....Myriam est d'une réputation et d'un courage sans faille, en plus d'être fort jolie. Je voulais juste vous avertir que la courtiser pourrait vous valoir, à vous l'étranger, quelques ressentiments. D'autant que vous occupez déjà, sur ce chantier, la place de son défunt mari.

Benoît n'aima définitivement pas non plus le ton de sa voix. Il frôlait la menace. Il redressa le buste, cisela son regard.

- Rassurez-vous, mon père. Je ne suis pas de ceux qui prennent sans y être invités. Myriam saura me dire si je l'indispose. Quant aux autres, je n'ai pas d'amis ici et n'entends pas m'en faire. C'est ma renommée qui m'a valu embauche. Je n'ai donc de comptes à rendre qu'au baron Raphaël qui paie ces travaux. À moins, bien entendu, que ce ne soit à lui que mon intérêt pour Myriam déplaise......

Afficher en entier
Extrait ajouté par TerverChante57 2019-07-01T17:38:38+02:00

Benoît était parti. Myriam ne l'avait pas chassé. Elle était restée figée, puis lentement avait reculé jusqu'à son logis en guettant les ombres mouvantes de la forêt.

- Je ne permettrai pas qu'on vous enlève votre petit. Je vous en fais la promesse, Myriam, avait-il murmuré avant qu'elle ne referme sa porte, ne s'adosse au battant et n'étouffe enfin dans ses paumes un hurlement d'horreur.

Un dernier coup d'œil par la croisée. Personne. Elle barra ses volets intérieurs comme elle avait barré l'unique accès à sa maison. Avec fébrilité. Elle s'efforça de dompter le tremblement de sa mâchoire crispée. Elle s'assit à la table qu'amoureusement Pascal avait taillée dans le cœur d'une bille de hêtre, entendit le souffle régulier et rassurant de ses enfants.

Est-ce pour les protéger, pour nous protéger que tu es mort, mon amour ? As-tu payé de ta vie le fait d'avoir défié l'autorité du baron Raphaël ?

Afficher en entier
Extrait ajouté par TerverChante57 2019-07-01T17:33:12+02:00

Le second service touchait à sa fin et l'esprit de Myriam était toujours aussi confus. Jusqu'à ce que Benoît quitte la salle, elle avait évité de croiser son regard, embarrassée de sentiments contradictoires.

La mémoire de son époux lui appartenait. Elle ne parvenait à l'évoquer qu'avec ses enfants. Depuis ses funérailles, elle avait délibérément détourné chaque conversation à son sujet. Et voilà qu'elle venait d'accepter que cet homme lui en parle.

Étrange....., se répéta-t-elle en achevant de desservir une table.

Cela faisait trois mois à présent que Benoît séjournait à l'auberge et y prenait ses repas. Pas une seule fois il n'avait prononcé le nom de Pascal en sa présence, alors qu'à plusieurs reprises ils avaient échangé sur le métier. Rien dans son attitude ou ses propos n'avait laissé entendre qu'il eût pu le connaître de son vivant. Quant à Pascal, elle ne se souvenait pas de l'avoir entendu évoquer un quelconque Benoît.

Afficher en entier
Extrait ajouté par magaliB 2019-05-30T13:38:09+02:00

Prologue

3 mai 1494

Quelque part en Égypte

Ce fut un silence soudain, d’une épaisseur de tombeau, qui dressa Anabeth sur sa couche. Durant quelques secondes, elle resta immobile, aux abois, mais elle savait déjà que la roue s’était immobilisée.

La roue.

Bien qu’elle se tînt, immense, contre l’un des murs, elle ne pouvait la voir depuis ce renfoncement. Pourtant le bruit, ce raclement perpétuel qu’elle émettait en tournant sur son axe depuis la nuit des temps, s’était suspendu. Et son cœur venait d’en faire autant.

Elle déglutit. Se reprit. Elle ne devait pas avoir peur.

Elle était préparée depuis l’enfance à ce que cela arrive. Préparée comme toutes celles qui l’avaient précédée dans cette salle inconnue de tous sinon de Dieu et de l’Ordre qui veillait sur Sa volonté.

Comme elles, comme sa sœur, elle était l’une de ces filles recueillies aux quatre coins du monde par des prêtresses, des nonnes, dans le seul but de lire un jour le message que le Tout-Puissant inscrirait sur cette pierre. Avoir été choisie parmi tant d’autres pour l’attendre avait fait sa fierté.

Même si cela avait impliqué d’être emmurée dans cette pièce dont la seule ouverture était un étroit rectangle par lequel chaque jour on lui déposait à boire et à manger.

L’essentiel.

À l’aube de ses quatorze ans, elle n’avait besoin de rien d’autre, sinon d’évacuer en retour les eaux usées, les déchets organiques, afin que rien ne souille ce temple. Jamais.

Allons. Il est temps.

Combien de fois avait-elle appelé le miracle de ses vœux, malgré l’effroi qu’une part d’elle en ressentait ?

Elle repoussa la couverture de laine, déposa un pied nu au sol. Dans cette cavité souterraine, la température était toujours la même. Elle y vivait sans feu, en toge, nuit comme jour. Incapable de discerner l’une de l’autre ou seulement la ronde des saisons. La majeure partie du temps en prière, égrenant son chapelet, au point d’en avoir des cals aux doigts et aux genoux. Cela lui était égal. Cela lui avait toujours été égal. Elle n’était que pureté et piété. Emplie de l’espoir de devenir la prochaine messagère de Dieu.

Et c’était maintenant.

Elle avança en retenant son souffle, domptant son excitation mâtinée d’angoisse pour ne pas troubler l’œuvre du Tout-Puissant. Longtemps elle s’était demandé quelle forme ce dernier revêtirait pour inscrire sa sentence. Las, son imagination s’était heurtée aux limites de sa foi.

Je vais savoir, enfin…

Elle frissonna, presque honteuse de son irrespectueuse impatience, quand l’enjeu de tout cela était crucial.

D’ici à quelques minutes, elle serait dépositaire d’un nom, d’un lieu, d’une date. Elle les transférerait sur un papyrus, puis glisserait celui-ci par l’ouverture, afin qu’il retombe dans le couloir qui ramenait à la surface. Ensuite cela ne lui appartiendrait plus. Quelqu’un viendrait récupérer ce billet et le porterait à l’une des communautés de femmes qui, de par le monde, servaient de relais entre l’Ordre et les familles d’exécuteurs divins.

Anabeth n’en savait pas davantage. Et toutes les questions qu’elle eût pu se poser s’étaient depuis longtemps résumées à ce constat : Dieu était juste. Dieu était bon.

Et Sa volonté primait : quelqu’un devait mourir, frappé avant l’heure.

Non pour ses actes, mais parce que le diable s’était emparé de son âme pour préparer son arrivée sur Terre.

Ce n’était pas la première fois que Satan s’y essayait. Toutefois la vigilance de Dieu, Sa confiance en l’Ordre étaient telles qu’il avait toujours échoué.

Et c’est à moi, aujourd’hui, de veiller à ce qu’une fois de plus il soit repoussé.

Elle s’arrêta devant la roue. Telle, dans son immobilité, elle n’était plus qu’une pierre épaisse de sept coudées1 de diamètre, grossièrement taillée. L’axe était pris dans un mur qui formait un retour. De sorte qu’Anabeth ne pouvait pas voir le quart droit de la pierre.

Un passage discret y menait.

Pas une seule fois elle n’avait dérogé à l’interdiction de l’emprunter sans raison. Elle s’était seulement imaginé y rencontrer Dieu comme en un confessionnal lorsque le moment viendrait.

Elle prit une profonde inspiration et tourna l’angle de la paroi. L’espace qui se trouvait derrière était éclairé par un sol de pierres luminescentes. Il se révéla plus vaste qu’elle ne le pensait. On pouvait y tenir à deux sans peine.

La tranche de la roue lui faisait face, mystérieuse, marquée par l’empreinte des précédents messages.

C’est à leur suite que le nouveau va s’inscrire, comprit-elle, déterminée à accomplir sa mission.

Elle chercha une forme évanescente du regard, avant de se désoler de ne pas même en ressentir le souffle.

Elle continua d’avancer à pas comptés, cérémonieusement, se souvenant des paroles de celle à qui elle avait succédé :

« Tu n’auras que peu de temps pour saisir le poignard dans le casier que tu verras sur ta droite, t’ouvrir la paume et la presser sur la pierre. »

Elle éprouva un léger vertige, une forme de jouissance en sentant le fil entailler sa chair, le sang affleurer sa peau. Tout aussitôt, un crépitement troubla le silence. Son cœur s’emballa dans sa poitrine.

Elle pivota, écarquilla les yeux devant les lettres, les chiffres qui se découpaient en caractères de feu.

Sans plus réfléchir, elle les recouvrit de sa main. Une lumière ardente la détoura, fusionnant ses chairs au granit. Elle eut l’impression que cette brûlure remontait le long de son bras jusqu’à sa gorge, ses tempes. Elle lutta pour résister à la douleur, hurla malgré ses résolutions.

L’obscurité retombée, elle courut presque jusqu’à l’écritoire en soutenant son poignet, la paume vers le ciel, refusant de regarder ce qui s’y était imprimé.

Fébrile, elle arracha un papyrus à un panier en osier, y apposa son message. Ensuite seulement, laissant la feuille l’absorber, elle s’en fut plonger sa main dans un baquet d’eau fraîche.

Il lui fallut quelques secondes avant d’éprouver un discret soulagement. Il fut de courte durée. Un crissement la fit sursauter, redresser la tête.

La roue s’était remise à tourner.

Elle s’attarda sur le passage qui menait derrière, espérant encore que Dieu en jaillirait, avant de se résigner. Le Très-Haut n’avait besoin que de penser pour agir. Elle ne le verrait pas.

Surmontant une fois pour toutes sa déception, elle revint vers le papyrus. Date, lieu et nom s’y détachaient à présent lisiblement. Elle replia les bords, les cacheta, puis, pressant sa blessure pour qu’une goutte de sang nourrisse sa plume, inscrivit au verso :

« Vésubie ».

Elle se hâta de le glisser par l’ouverture, celle par laquelle on lui portait sa pitance, le laissa tomber de l’autre côté.

Tout avait été accompli selon les règles.

Elle eût dû se sentir soulagée. Pourtant, était-ce l’intensité du moment ? la fin d’une attente qui avait duré deux ans ? Sa gorge se noua et des larmes gonflèrent ses paupières. Une autre viendrait bientôt prendre sa place. Saurait-elle, elle, simple Anabeth, se satisfaire d’une cellule, de la règle, même drastique, d’un couvent ? Après avoir vécu cela ? Certaines anciennes gardiennes réclamaient d’être recluses, ailleurs. Pour tenter d’approcher une nouvelle fois cet état de grâce. Mais même cette solution lui sembla pauvre tant cette expérience l’avait transcendée.

Quelques secondes durant, elle demeura désemparée face à cette cavité qui serait bientôt élargie pour lui permettre de sortir. Apeurée à l’idée de revoir la lumière du jour, la ronde des heures, fût-elle scandée par l’appel liturgique des cloches.

Semblable honneur n’est pas donné à toutes. Soyez loué Seigneur, pour avoir eu besoin de moi, se ressaisit-elle.

À cet instant, de la chaleur irradia dans son dos, une chaleur de plus en plus forte dont la lumière gagna la pièce. D’abord surprise, elle ne douta plus de se retrouver face au Créateur. Elle s’emporta de reconnaissance, se retourna lentement, prête à s’agenouiller, un sourire de Madone aux lèvres.

Elles s’arrondirent aussitôt.

Et tout en elle n’exprima plus que l’épouvante.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode