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_Tu ne m’as pas bien compris. Je suis convaincu que ton organisation est parfaite.
— Dans ce cas, je ne vois pas ce qui pourrait manquer.
Malik hésita un instant à lui révéler l’information qu’il s’employait à dissimuler par tous les moyens.
— Ce qui manque ? L’essentiel. La mariée a disparu.
Afficher en entier— Quelle surprise ! Que puis-je faire pour toi, Mal ?
Froide. Professionnelle. Nulle trace de ce qui les avait rapprochés autant que peuvent l’être deux êtres. Sauf qu’elle l’avait appelé « Mal ».
Afficher en entier— Quel étage ? s’enquit Malik auprès d’un des gardes armés qui l’entouraient, dès qu’ils eurent quitté l’hélicoptère.
— Dernier étage, monsieur.
— Attendez-moi ici, j’irai seul.
— Mais, Votre Altesse…
— C’est une agence événementielle. Je ne cours aucun risque. A moins qu’ils ne m’attaquent à coups de ballons de baudruche ou qu’ils ne me noient dans le champagne. Si jamais un danger survient dans la cage d’escalier, je ferai face.
Afficher en entier— Il te manque, pas vrai ?
— Le sexe me manque. Et aussi nos disputes.
— Vos disputes ? répéta Jenny, incrédule.
— Elles étaient plutôt stimulantes. Malik est extrêmement brillant au plan intellectuel. Certains font des mots croisés pour s’entretenir, moi je préfère une bonne joute verbale, sans doute parce que ma mère est juriste.
A table, on ne bavardait pas, on argumentait !
Afficher en entierchapitre 1
Avery rêvait de dunes dorées sous le soleil brûlant et de plages de sable blanc baignées par les eaux claires du golfe Persique. Elle rêvait de désert, de collines sauvages et de piscines à l’ombre des palmiers. Et elle rêvait d’un prince — un prince aux yeux sombres, un guerrier…
— Avery !
Il l’appelait, mais elle continuait à marcher, sans se retourner. Le sol s’effritait sous ses pieds, et elle tombait, tombait…
— Avery ! Réveille-toi !
Cette voix… Les images, dans sa tête… Sa voix à lui
était grave et profonde, une voix mâle, tandis que celle-ci appartenait à une femme qui riait…
Elle perçut une délicieuse odeur de café et releva la tête. Sur sa table, elle vit une tasse et se redressa pour en avaler une gorgée.
— Quelle heure est‑il ?
— 7 heures, répondit Jenny. Tu as poussé un cri. Tu devais rêver.
Avery se passa la main dans les cheveux. Chaque nuit, elle faisait le même rêve, mais heureusement, en se réveillant, elle n’était plus dans le désert, mais à Londres.
Un concert de Klaxon lui rappela que c’était l’heure de pointe. Plus de sable ni d’oasis.
Jenny, son associée et meilleure amie, ouvrit les volets roulants. La lumière inonda le bureau aux vastes baies vitrées, et Avery poussa un soupir de soulagement en retrouvant le lieu familier où elle travaillait d’arrache-pied.
— Il faut que je prenne une douche avant la réunion.
— Quand tu as commandé ce divan pour ton bureau, je ne me doutais pas que tu avais vraiment l’intention d’y dormir, déclara Jenny en ôtant ses chaussures. Le soir, les gens normaux rentrent chez eux.
Avery tenta de chasser le souvenir de ce rêve qui lui faisait encore si mal. Sa vie n’était plus là-bas, mais ici, à
Londres. Pieds nus, elle alla à la fenêtre et contempla la ville étincelante sous le soleil matinal. Un léger brouillard flottait sur la Tamise, aussi éthéré qu’un voile de mariée ;
l’embouteillage habituel commençait à se former au pied de l’immeuble, et des silhouettes affairées se hâtaient sur le trottoir. Le manque de sommeil irritait ses yeux, mais depuis des mois, elle en avait pris l’habitude, tout comme de cette sensation de manque, au creux de sa poitrine, que rien ne pouvait combler.
— Tu as envie de parler ? proposa Jenny.
Avery s’éloigna de la fenêtre pour venir s’asseoir à
son bureau. Travailler. Depuis le grand bouleversement, elle s’était réfugiée dans le travail et plus rien d’autre ne comptait.
— Au moins, ma longue insomnie de la nuit dernière m’a permis de mettre au point ce lancement de produit,
à Hong Kong. Je t’ai envoyé un e-mail à ce sujet. Cette fois, je me suis surpassée, et l’événement sera mémorable.
— Tous les événements que tu organises sont mémorables.
La sonnerie du téléphone qu’elle avait mis à charger retentit. En voyant le nom qui s’affichait sur l’écran, Avery se figea soudain. Encore ! C’était la cinquième fois qu’il appelait, mais pas question de lui parler maintenant, juste après ce rêve…
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