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Séances coquines :
Sam avait pensé à tous les scénarios possibles en imaginant son rendez-vous avec la reine de la lingerie fine, Stella Delaney, mais il n’avait jamais envisagé l’entendre beugler à tue-tête dans l’ascenseur que les hommes étaient des enquiquineurs avec un accent chantant du Sud. Ni qu’elle le dévisagerait comme s’il était une plaque de chocolat dont, disait-on, elle était friande.
Sam était habitué à susciter l’intérêt des femmes — il était un Martelli, après tout, et les hommes de la famille ne manquaient pas de sex-appeal.
Mais le regard vert de Stella Delaney avait une intensité insolite, au-delà de la sensualité, au-delà du désir. Il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus, au point qu’il en avait des frissons. Autour de lui, l’air parut changer de consistance tandis qu’elle sortait de sa transe et qu’il s’effaçait pour la laisser entrer.
(...)
Sam caressa du regard la silhouette pulpeuse, à la Marilyn Monroe, de Stella Delaney. De petite taille, elle avait des formes pleines, généreuses, parfaites, contrairement à tous ces mannequins filiformes qui se laissaient mourir de faim. Il étudia son doux visage en forme de cœur, sa bouche adorable, son menton délicat, ses yeux émeraude et sa longue chevelure mordorée qui lui retombait jusqu’aux reins. Sam était impatient de braquer son viseur sur elle.
Il éprouva les mêmes curieux picotements, son poil se hérissa et un frisson d’excitation le secoua. Il se renfrogna et tenta de se ressaisir.
Béer d’admiration tandis qu’elle admirait son loft n’était franchement pas professionnel, se morigéna-t-il.
Afficher en entierLa promesse du plaisir :
Sam hocha la tête distraitement alors qu’ils entraient dans le building. En général, il prenait l’ascenseur de service, surtout lorsque sa combinaison était dans un état aussi lamentable, mais un tourbillon froufroutant de couleur jaune soleil passa sous ses yeux et son instinct prit le pas sur ses habitudes. Au lieu de tourner à gauche, il suivit la femme qui portait une robe aussi inhabituelle dans ces lieux. Ou peut-être essayait-il seulement de se débarrasser de Roger.
Malheureusement, son adjoint n’était pas du genre à se laisser éconduire si facilement.
— J’ai préparé quelques documents qui peuvent faire illusion, continuait ce dernier, mais les administrateurs ont certainement lu les comptes de résultats, contrairement à toi. S’il te plaît, dis-moi que…
— Qui est cette femme ? demanda Sam en suivant des yeux la vision en jaune.
Il n’y avait pas que la robe qui la rendait si visible. Elle avait un sourire radieux et une allure décidée et pleine d’allant. Un véritable rayon de soleil au milieu de la grisaille textile des costumes des cadres et employés.
— Quoi ? s’étonna Roger. Mais tu ne sortais pas avec Cindy ?
— On a rompu il y a, six… sept mois ?
— Vraiment ? Mais pourquoi ?
Il haussa les épaules. Pour les mêmes raisons qu’il avait rompu avec Marty, Josie et Tammy.
— Elle s’intéressait bien plus à James S. Finn, le milliardaire, qu’au bon vieux Sam.
— Sans doute parce que le vieux Sam porte toujours un bleu de travail qui empeste la graisse de moteurs, ricana son ami.
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