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- Tu as eu beaucoup de filles ?
Il ne sembla pas s'offusquer du soudain changement de conversation.
- Un certain nombre
- Genre, tu n'arrives plus à compter ?
Il soupira d'un air désolé, comme si elle venait de lui demander si son jean ne lui faisait de trop grosses fesses.
- Tu sais que je suis né il y a très, très longtemps, oui ?
- Oui.
[...]
- Tu peux me donner un ordre d'idée ?
La main de Riley s'immobilisa.
-Je croyais qu'on ne se disputerait pas.
- On ne se dispute pas.
- Mais si je te réponds, ça va arriver.
D'accord. Donc, même grosso modo, il n'arrivait pas à compter ses conquêtes. Aïe.
- Est-ce que tu as déjà été amoureux ?
- Non.
"Jamais ? Même pas de moi ? " aurait-elle voulut demander. Mais elle n'osa pas.
- Tes relations avec ces filles... Elles ont duré combien de temps, en moyenne ?
- Il y en a eu des longues et de moins longues, répondit-il prudemment.
Donc certaines avaient été de simples passades...
- Et qui a rompu, chaque fois ? Toi, ou elles ?
Riley grimaça :
- Tes questions me tuent, tu sais ?
Afficher en entier- On nous attaque? demanda-t-elle dans un souffle.
Riley avait-il senti une menace quelconque? Se pouvait-il que quelqu'un...
- Tu es si belle... Tu le sais, au moins? murmura-t-il d'une voix rauque.
Ce n'était pas le danger, donc. Elle se sentit fondre.
- M...merci.
Belle? Peut-être pouvait-on la trouver mignonne, dans ses meilleurs jours. Elle avait un visage... un visage enfantin, plus ou moins : traits ronds, fossette, la peau mate comme sa mère - la seule de ses caractéristiques qu'elle apréciait vraiment- et des yeux noisette.
- Toi aussi. Je veux dire, toi aussi tu es beau.
- C'est faux répliqua-t-il avec une feinte amertume -mais ses yeux lançaient un éclat joyeux. Je suis... masculin.
Elle laissa échapper un petit rire.
- Masculin. C'est le mot. Et moi qui ose te trouver "beau"... Tu me pardonnes, au moins?
A vrai dire le mot "superbe" aurait sans doute mieux qualifié ses traits burinés.
- Je te pardonne toujours, répondit-il.
Il enfouit son visage dans son cou et prit une profonde inspiration.
- Je t'ai déjà dit à quel point tu sentais bon? On dirait des biscuits à la vanille...
- C'est ma crème du jour.
[...]
Afficher en entier- Aden! lanca-t-elle sur un ton impérieux. Alons-y!
- Je te dis que nous avons le temps. Les autres vont interroger la sorcière et ils n'ont pas besoins de nous pour ça.
Elle plissa les yeux et redresse la tête, visiblement agacée.
- Soit. Parlons. Tiens, je vais commencer.
[...]
- Raconte-moi ton rendez-vous avec ma soeur.
Aïe. Il aurait dû s'y attendre.
- Rendez-vous, c'est bien un grand mot. Nous avons parlé des éventuels changements concernant ton peuple. Comme de remplacer le noir par le rose. Et nous avons parlé de toi.
Ou plus exactement, ils en auraient longuement parlé si le gobelin n'avait pas déboulé.
- Nous avons parlé du fait que... je t'aime.
Afficher en entierElle méritait d'être heureuse. Elle était la lumière, alors que lui-même était l'obscurité ; elle était aussi pure qu'il était pourri.
Afficher en entierVoici le lien d'un extrait du livre :
http://fr.calameo.com/read/000680467ad7eeff28e03
Bonne lecture !
Afficher en entierAu même moment, à la périphérie de son champ de vision, il perçut un mouvement. Sur sa droite. Perplexe, il tenta de mieux la distinguer. Avait-il vraiment vu, dans cette ruelle déserte, cette poubelle bouger et se déplacer vers eux ?
Non, c'était impossible. De toute évidence, à force d'affronter des dangers de toute part, il était devenu un peu paranoiaque.
Devant son expression inquiète, Victoria s'interrompit et regarda dans la même direction que lui.
- Qu'est ce quise passe ?
Aden. Aden, fuis. Immédiatement.
Trop tard. En un éclair, comme surgi de nulle part, Tucker venait de bondir; son visage était baigné de larmes.
- Mais qu'est ce que... ?
La fouleet les voitures disparurent, ainsi que Victoria, et Aden se retrouva seul.
Cette ruelle déserte, il ne la connaissait que trop bien, songea t'il alors, soudain conscient de la scène qu'il était en train de vivre. Il l'avait parcourue dans d'innombrables visions.
Cette ruelle, il avait toujours redouté de s'y retrouver. Il aurait voulu ne jamais la connaître.
Il se mit en garde, prêt à se battre; Tucker s'avança encore.
- Je suis désolé, vraiment désolé, tu sais, répétait celui ci en sanglotant. Il m'a dit que je te trouverais ici.
Pourquoi es tu venu, pourquoi ?
Avant même que Tucker ait fini de parler, avant même qu'Aden soit passé à l'attaque, la douleur explosa dans sa poitrine. Une douleur familière, à la fois attendue et redoutée : celle que provoquait une lame en perçant la peau, avant de s'insinuer entre les os, de déchirer les muscles, les chairs et... les organes. C'était comme si chaque battement de son coeur se précipitait à la rencontre de la blessure, l'ouvrant encore plus.
Son coeur. Son coeur qui battait, son coeur qui conteanit la vie. Son coeur qui allait sombrer et mourir.
Tucker avait accompli sa mission, et la prédiction. Il s'enfuit. Ses pas résonnèrent dans le silence de la ruelle.
Aden baissa les yeux sur sa poitrine. Planté, le couteau était rouge de sang _ la couleur de la fontaine qui jaillisssait du coeur d'Aden. Quelque part, Victoria hurlait son nom. Où était elle ? Il ne réussissait pas à distinguer sa silhouette. Il était seul. Il allait mourir seul.
Pas un jour. Il n'avait pas eu un jour de paix. Même Dieu avait eu droit à son septième jour.
Afficher en entierPar pur réflexe, Aden se retrouva avec ses dagues à la main avant même que le premier vampire ne l’ai atteint. Toutefois, brandir un couteau devant un vampire, c’était un peu comme monter sur un ring de boxe avec une plume à la place des gants. Inutile. Il se fendit, et la dague entra en contact avec la poitrine de son agresseur. Le métal se tordit. Oui, complétement inutile.
Son assaillant lui saisit les poignets. Les deux dagues volèrent au loin et tombèrent sur le sol avec un tintement. Des crocs brûlants se plantèrent dans son épaule.
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