Extraits

-Sérieusement, tu tiens à ce qu'on laisse cette ordure en vie ? Demanda Riley.

-Moi, je dirais qu'elle aime bien les ordures, retorqua Tucker. Rien qu'a voir son petit copain ...

-Vous ne pouvez pas vous taire ! Explosa-t-elle enfin

Mais ce n'etait pas croyable ! On aurait dit des gosses.des gamins enragés, et qu'il aurait fallu abattre sur place.

-Et mets-toi ça dans ta tete : Riley n'est plus monpetit copain. Plus maintenant en tout cas.

Malheureusement

Du fond de sa gorge, ce dernier laissa echapper un grondement sourd, un son menacant et guttural. Son regard passait de l'un a l'autre, indecis, comme s'il se demandait contre lequel des deux il etait le plus en colere. Il n'avait pas interet a gronder ainsi contre elle, ou elle le lui ferait payer.

Tucker, tu vas la fermer, ordonna-t-elle. Parce que si Riley perd patience,il cessera de m'ecouter et il t'arrachera la tete avant de deguster ta cervelle.

S'adressant ensuite a son ex, elle ajouta :

-Riley, je crois que nous avons une ou deux choses a faire avant de partir d'ici.

Il la regarda, et son air menaçant s'effaça peu a peu.

-Enleve ton chemisier, demanda-t-il avec un effort manifester pour se montrer aimable, et allonge toi sur le lit. Tucker, si tu jettes un seul coup d'œil dans sa direction, je te jure que je te desosse.

-Rassure toi, je ne compte pas en jeter qu'un seul.

(Riley)

"jusqu'a Mary Ann.

Elle avait reussi a percer ses défenses. A moins qu'elle ne les ait neutralisées, comme elle annihilait tous les pouvoirs magique? Peut etre bien. Apres tous, elle l'avait fasciné dès le debut. Et pas qu'intellectuellement. Au premier coup d'oeil sur ses cheveux noirs, il avait voulu y passer la main. Au premier regard, il avait reve de se perdre pour toujours dans ses yeux aux reflets d'automne, de passer sa langue (apres tout, il etait chien en partie!) sur cette peau au teint clair...

Elle etait grande et mince, d'une beaute subtile, d'une grace plus discrete encore. Il lui arrivait, par exemple, de trebucher alors qu'elle marchait perdue dans ses pensees, mais quand elle se redressait, quand elle passait la main dans sa chevelure pour y remettre de l'ordre, ses gestes etaient fluides touchants, parfaits -d'une sensualite unique.

Des le debut, Riley avait compris qu'elle ne se rendait pas compte de son charme. Il lui arrivait parfois de baisser les yeux, fixant le bout de ses chaussures avec une expression de gene. Elle ne cherchait jamais a attirer l'attention. Parfois meme, elle se mettait a rougir. Reservée et nerveuse, Mary Ann montrait pourtant une determinationa toute epreuve quand il s'agissait de surmonter les obstacles de son chemin.

Tout d'abord, il ne s'etait pas rendu compte de son intelligence. Il avait simplement pensé : " Dis donc, elle est mignonne. Et sympa. Et plus preoccupée des autres que d'elle meme."

- Soif ! lança-t-il de nouveau.

Manifestement, il attendait d'elle qu'elle l'aide à résoudre ce problème.

- Je sais.

D'accord. Elle était seule. Saleté d'âmes. Non seulement elles lui refusaient leur aide, mais elles l'empêchaient de se concentrer et de trouver un moyen de se sortir de ce mauvais pas.

- Tu as soif, mais tu ne peux pas boire mon sang. Je n'ai pas encore récupéré de la dernière fois.

Sans compter que la dernière fois remontait à seulement cinq minutes ... Aden n'aurait pas dû se trouver si rapidement en état de manque.

- Boire !

- Aden, écoute-moi, martela-t-elle d'un ton ferme. Ce n'est pas toi qui parles, c'est Gobeur (mais quel nom stupide pour une créature aussi féroce !). Tu dois lutter contre lui. De toutes tes forces.

- Mais pourquoi tu m'en veux ?

- Parce que.

Evidemment... Comment discuter avec ce genre de logique.

- Super.

- Exactement.

- Mais... j'ai quand même besoin de manger.

(Aden & Victoria)

Quel abruti, murmura Riley. Je crois bien que je vais le tuer avant que tout ça soit fini, tu sais ?

- C'est super.

- Tu serais d'accord, Mary Ann ?

- C'est super.

- Tu n'écoutes absolument pas ce que je raconte, c'est ça ?

- C'est super.

Et je te rappelle que je me suis excusé auprès d'Aden. Avant et après lui avoir transpercé le cœur, d'accord ?

Elle n'allait pas sa laisser intimider. Peut-être qu'elle était devenu humaine, mais Riley avait été son maître d'armes, et même si ses forces avaient diminué, elle savait encore se battre. Sans compter les deux poignards qu'elle dissimulait sous ses manches, petit hommage à la méthode Aden Stone...

Tucker, venir à leur aide ? Mais bien entendu, voyons ! Et après ils iraient tous vivre au pays des bisounours.

L'instant d'après, Riley et elle fonçaient dans la nuit.

Ce pourri de Tucker les suivait.

-Vous aurez besoin de moi, lança-t-il avec son sourire prétentieux. Si vous voulez vous en tirer, évidement.

-Faut dire que jusqu'ici, tu t'es montré super-efficace, hein ? rétorqua Riley.

-Elle est vivante, oui ou non ?

Rien à répondre à ça...

-Fermez-là, vous deux, leur intima Mary Ann, exaspérée. On pourra se disputer et se taper dessus quand on sera en sécurité, d'accord ?

- J'ai changé en bien, tu ne trouves pas ?

Arrête. Ne pose pas ce genre de questions. Tu risques de ne pas aimer les réponses.

- Je te trouvais très bien comme tu étais.

Etait-ce de l'amertume dans sa voix ? Il fallait qu'elle pousse plus loin, il fallait qu'elle le sache.

- Tu veux dire faible, et dépendante de toi ?

- Tu n'étais pas faible.

- Je n'étais pas précisément forte, tout de même.

- Parce que tu l'es devenue ?

Aïe !

- Je suis plus forte, en tout cas. Donc tu veux dire que tu m'apprécies moins, maintenant ?

- Pas du tout. Je t'apprécie énormément.