La Promise des Monarchies de l'Ombre

Commenter cette saga m’embête. En effet, si tout au long de ma lecture j’en ai perçu la qualité, cela ne m’a toutefois pas empêchée de peiner à en arriver au bout. J’ai vraiment, vraiment eu du mal à terminer cette saga.

Olivier Lusetti nous livre en ce roman une fresque Fantasy épique et merveilleusement bien documentée prenant place en Chine (qui, à l’époque, n’en portait d’ailleurs pas le nom). Cet ouvrage hybride de philosophie et de fantasy chinoise a, au premier abord, de quoi séduire. C’est qu’ils se comptent sur les doigts d’une main, les ouvrages fantasy de qualité se déroulant au sein de l’Empire du milieu ! Surtout que celui-ci est doublé d’un véritable traité de philosophie !

Mais voilà, autant l’avouer sans rougir : malgré mes multiples relectures de (très) nombreux paragraphes, je n’ai RIEN compris de l’histoire de cette saga. Le style littéraire d’Olivier Lusetti est si complexe que je suis complètement passée à côté de la trame principale : je serais tout à fait incapable de résumer ce que j’ai lu à quelqu’un. Evidemment, ma fierté de lectrice en a pris un coup. Je lis du Tolkien et du R.R. Martin sans le moindre problème, et voilà que je butte soudainement sur un obstacle inattendu. Têtue, je n’ai pas voulu lâcher l’affaire, ce qui m’a gâché le plaisir de cette lecture. J’étais frustrée de ne pas comprendre et ai souhaité écourter ce qui pour moi était une désagréable expérience littéraire.

Je comprends seulement maintenant que ce roman n’est pas du genre de ceux qui se lisent au coin du feu le soir, devant la télévision ou dans le bain. Il appartient à ceux que vous lisez avec toute la force de votre concentration (et croyez-moi, devant tant de complexité, il en faut, de la force). Il appartient à ceux que vous reposez régulièrement afin de méditer sur ce que vous venez de lire. Bref, il est de ceux qui ne sont pas faits pour moi.

Je regrette qu’une histoire si prometteuse ait été traitée d’une manière aussi intellectuelle. Ce n’est malheureusement pas ce que je recherche dans un bouquin. Ainsi, si vous cherchez simplement à passer le temps et tromper l’ennui, passez votre chemin, cette série n’est pas pour vous. Mais si vous êtes du genre à lire d’une traite "L’Art de la guerre" de Sun Tzu ou "Le Traité des cinq roues" de Miyamoto Musashi, alors foncez en librairie vous procurer cette saga.

Tout d'abord, je voudrais remercier Babelio et les Editions Fantasy pour m'avoir laissé participer à cette édition de masse critique spéciale et pour m'avoir envoyé ce livre. Si celui-ci me tentait vraiment beaucoup à la base, ma lecture ne fut malheureusement pas concluante...

L'envoyée des Monarchies de l'ombre est le premier tome d'une série écrite par Olivier Lusetti et publiée aux Editions Fantasy. L'auteur nous entraîne dans un univers de fantasy à l'époque de la Chine ancienne. Je ne connais pas beaucoup la culture chinoise, mais je sais qu'elle est complexe et l'univers dressé par l'auteur l'est tout autant.

Notre protagoniste est un moine, surnommé Frère compatissant. Mais ses dons sont spéciaux et sa véritable nature apparaît rapidement. C’est un personnage auquel je ne suis pas du tout attachée mais que je décrirais comme sage.

D’autres personnages secondaires vont apparaître, comme la Fille du roi, une femme soldat qui cherche à devenir général, à laquelle je ne me suis pas du tout attachée. Seul le personnage d’Asha m’a davantage attiré.

Si l’auteur construit un univers complexe, si l’écriture est très peaufinée, avec des détails et des scènes très réalistes, le style philosophique qui en ressort ne m’a pas du tout convenu et m’a empêché de m’intégrer au récit. J’ai eu cette impression de rester en dehors du récit, que je n’arrivais pas à entrer dedans. Ce n’est pas un livre qui se lit d’une traite, sans réfléchir. Le style, très construit et complexe, demande pas mal de concentration de la part du lecteur. De plus, le début du livre comporte quelques longueurs. Même si les descriptions sont utiles et très détaillées, tout comme les détails de l’histoire que l’auteur veut nous transmettre, il aurait sûrement été mieux d’élaguer un peu afin d’alléger le livre de ces longueurs qui cassent le récit.

Pour conclure

Il faut le reconnaître : c’est un livre doté de grandes qualités autant en matière d’écriture que d’univers. Malheureusement, c’est un style très philosophie qui ne m’a pas plu et qui en déroutera beaucoup mais qui saura aussi en captiver d’autres. L’histoire pourrait être d’autant plus captivante si le livre comportait un peu moins de longueurs dans les détails de l’histoire ou les descriptions.

Je recommande donc ce livre aux personnes souhaitant un livre réfléchit, travaillé et qui demande de la concentration quand on le lit, aux amateurs de fantasy dressé dans une Chine ancienne et surtout, aux personnes qui sauront s’adapter aux tons philosophiques adoptés.

Pour un public davantage adulte