Extraits

L'Analyste : Écoute, mon garçon. Ce qu'Ewilian a accompli lors de la bataille est digne des plus puissants dessinateurs dans toute l'histoire de l'empire. Ton amie va bien, elle a juste besoin de se reposer, fait-moi confiance.

Salim : Vous êtes sûr qu'on ne peut rien faire pour elle?

L'Analyste : Si tu peux faire quelque chose pour l'aider.

Salim : Quoi donc?

L'Analyste : Tais-toi.

Après une autre journée sans autre incident, Camille et Salim sortent enfin des cours.

Salim : Tu est sûre que c'était toi?

Camille : Certaine! J'ai eu la même impression qu'hier au parc. J'ai imaginé. la scène, ou plutôt je l'ai modifiée dans ma tête.

Salim : Mais on fait tous ça...

Camille : Non. Il y a une différence et là, j'en ait eu conscience. J'imagine une scène et elle m'apparaît avec la même netteté d'une chose réelle. Et ce n'est pas tout! Je peux la modifier, comme je veux ; retoucher un trait, foncer une couleur, gommer un détail... Comme si je dessinais!

Mais qu'est-ce que je vais faire?

Salim : Simple. Si on était dans un film, tu apprendrais à maitriser ton pouvoir et tu l'utiliserais pour régler son compte à l'araignée cosmique!

Camille : Salim on n'est pas dans un film, je suis dans les ennuis jusqu'au cou. Tu ne tournes pas là?

Salim : Eh non! À cause de l'araignée, tu vois, ce soir, je te raccompagne chez toi!

Camille : Sans vouloir te vexer, Salim, elle mesurait presque un mètre de haut et elle a tenu en respect deux chiens qui auraient encore faim après nous avoir dévorés, toi et moi.

Salim : T'occupes! Chez nous au Cameron, les araignées on les mange, et plus elles sont grosses, plus on se régale!

Camille : Génial, Salim. Me voilà tout à fait rassurée.

Il dit non avec la tête, mais il dit oui avec le coeur...

Il dit oui à ce qu'il aime, il dit non au professeur...

Il est debout, on le questionne et tous les problèmes sont posés. Soudain le fou rire le prend et il efface tout.

Les chiffres, les mots, les dates et les noms, les phrases et les pièges.

Et malgré les Menac...

Et malgré les menaces du maître, sous les huées des enfants prodiges, avec des craies de toutes les couleurs...

Sur le tableau noir du malheur...

Il dessine le visage du bonheur...

Camille : Salim ! Arrête !

Salim : D'accord, mais dis moi d'abord combien font 357 X 629 ?

Camille : 224 553, pourquoi ?

Salim : Pour rien. Et quelle est la capitale du Burkina Faso ?

Camille : Ouagadougou. Mais qu'est-ce que tu fais Salim ?

Salim : T'occupe. Qui a inventé le téléphone ?

Camille : Graham Bell en 1876. C'était au départ un transmetteur relié par un circuit électrique à pi...

Salim : STOP ! Je voulais juste être sûr que tu n'étais pas devenue folle.

Camille avait séché les cours ce jour là.

A une salle remplie d'élèves, elle avait préféré la quiétude de la bibliothèque du collège dont elle était demi pensionnaire.

Camille aimait la compagnie silencieuse des milliers d'ouvrages, qui lui procuraient un calme et une sérénité dont les effets bienfaiteurs perduraient pendant plusieurs heures.

Camille était agée de 4 900 jours, soit un peu plus de 13 ans.

Elle était perdue dans ses pensées quand son destin vint la percuter sous une forme innatendue.

Tous les enfants de Gwendalavir connaissent aujourd'hui la légende de Ewilan Gil' Sayan.

Peu d'entre eux se doutent que la réalité fut encore plus belle !

Doume Fil' Battis, chroniqueur de l'empire

Tous les enfants de Gwendalavir connaissent aujourd'hui la légende de d'Ewilan Gil' Sayan.

Peu d'entre eux se doutent que la réalité fut encore plus belle !

Douleur Fil' Battis, chroniqueur de l'Empire

L'art du dessin existe grâce à trois forces : la volonté, le pouvoir et la créativité. Ces trois forces existent en chacun de nous.