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« - Parce qu’un feu sans allumettes est aussi facile à allumer qu’un éclat d’intelligence dans le regard d’une vache. »

*Ewilan

[La quête d’Ewilan, D'un monde à l'autre, p.56]

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"La bibliothèque est l'âme d'une maison."

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"-Tu n'as pas d'autre idée?

-Non, mais comme a dit le gendre de ma grand-mère en pinçant le nez du requin blanc qui était en train de le bouffer, il vaut mieux une idée bizarre que pas d'idée du tout!"

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Son ami l'attendait à l'endroit convenu. Habillé de sombre, il se fondait dans l'obscurité et elle ne le remarqua qu'au dernier instant.

- Merci, murmura-t-elle.

- Le crustacé de l'ombre est toujours prêt pour de nouvelles aventures, chef...

Elle lui serra l'épaule.

- On y va ?

Salim hocha la tête.

Ils s'approchèrent discrètement de la grille basse qui entourait le parc du bâtiment. Après un regard circulaire sur la rue déserte, ils l'enjambèrent. Ils contournèrent en silence l'édifice avant de revenir sur leurs pas.

- Tu vois une solution ? fit Camille, dubitative.

Une petite fenêtre sans volets s'ouvrait tout en haut de la façade, au niveau du troisième étage.

- On va passer par là, décréta Salim.

- Nous ne sommes pas des oiseaux, rétorqua Camille. Les cructacés ne volent pas, tu sais.

Le garçon sourit dans l'ombre.

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- Ça alors, ma vieille, à coté de toi les X-Men sont des vieillards gâteux !

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"

Le poids lourd fonçait droit sur elle, tous freins bloqués. Les pneus malmenés hurlaient, leur gomme fumante essayant vainement d'arrêter les trente tonnes du monstre.

Camille se figea sur place, incapable du moindre mouvement, tandis que son esprit de jeune surdouée analysait la situation.

Malgré elle, elle nota qu'il était remarquablement stupide de passer les dernières secondes de sa vie à regarder arriver un camion. Son irrépressible curiosité l'empêcha de fermer les yeux et elle n'eut pas le temps de crier, ce qu'elle aurait adoré faire...

... Non, Camille ne cria pas, elle se prit simplement les pieds dans une racine et tomba de tout son long dans l'herbe, le nez à quelques centimètres d'un superbe bolet.

- Boletus edulis, remarqua-t-elle à haute voix, car elle était friande de champignons et parlait volontiers le latin.

Un petit scarabée à la carapace bleu turquoise passa près de son visage. Il se dirigeait vers le tronc de l'énorme pin qui les dominait et Camille le suivit distraitement des yeux. Elle ne se trouvait plus au milieu de la chaussée, mais dans une forêt plantée d'arbres immenses !

C'est alors qu'après un magnifique vol plané, un chevalier en armure s'aplatit à côté d'elle dans un impressionnant bruit de casseroles. Camille commença à penser que quelque chose ne tournait pas rond.

"

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L’imagination est une dimension. Les innombrables chemins qui la parcourent sont les spires. Ceux qui les empruntent sont les dessinateurs. Ils peuvent rendre réel tout ce qu’ils imaginent.” Elis Mil’Truif, maître dessinateur à l’Académie d’Al-Jeit

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— Alors ?

— Alors nous voyageons jusqu’à Al-Jeit pour la mettre hors d’atteinte des Ts’liches. C’est le seul endroit où elle pour préparer sa mission en toute sécurité.

— Je comprends, dit gravement le chevalier.

Il montra Camille du doigt.

— Et là, que lui arrive-t-il ?

Le vieil analyste tourna son regard vers les jeunes gens, toujours assis au bord de l’eau.

— Elle apprend à vieillir, expliqua-t-il d’un ton triste, ça lui fait mal.

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« Où tu veux, Camille, chuchota-t-il. J'irai où tu voudras. Je te suivrai partout, même dans les étoiles… Je veux juste que tu saches que vivre sans toi m'est impossible. Alors je t'en supplie, ne meurs plus, parce que sinon, moi, je vais mourir pour de bon… Parce que la vie sans toi n'a pas de goût, pas de sens… Parce que sans tes yeux, je suis aveugle. Sans tes mots, je me perds. Parce que sans toi, mon âme est nue. Sans toi, je ne suis rien… Parce que… je t'aime... »

Salim/Camille, p. 172

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"Camille sourit à Salim.

- je me sens sale et je suis aussi reposée que si j'avais dormi dans dans une essoreuse à salade.

- C'est à peu près ça, ma vieille, sauf que tu ne ressembles pas à une laitue. Par contre, je suis d'accord, tu es vraiment sale. Et pour être complètement honnête, je dois avouer que tu ne sens pas très bon non plus.

- Tu es parfait, Salim. J'avais oublié qu'en plus de tes innombrables qualités tu savais parler aux filles de manière aussi délicate."

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