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Vous, élèves de deuxième année, savez tous dessiner une flamme. Cela est dû à la prédominance de la vue sur nos autres sens. Imaginer ce que l'on voit est beaucoup plus facile qu'imaginer ce que l'on sent et un lumière possède une réalité presque uniquement visuelle. Un aveugle, en revanche, dessinera beaucoup plus facilement une odeur qu'une flamme.
Afficher en entier- Je ne pouvais pas savoir... se justifia le garçon.
- Peut-être, mais une chose est sûre : si les différentes parties de ton corps faisaient une course, ta langue arriverait de loin en tête, et ton cerveau largement en dernier.
Afficher en entier"Un dessinateur arpentant les Spires sait quand un dessin est réalisé quelque part, surtout s'il s'agit d'une création ambitieuse. Cette perception est très personnelle. Certains disent qu'ils voient, d'autres qu'ils entendent, ou qu'ils sentent. La vérité est qu'il n'y a pas de sens pour décrire ce qu'on imagine et donc pas de verbe pour en parler..."
Afficher en entierLe maître d'arme ne répondit pas.
Il était entièrement concentré sur l'affrontement à venir et tenait, pointé devant lui, le plus beau sabre qu'il est eu l'occasion de voir.
Un équilibre parfait, un poids idéal, un fil qu'il savait aiguisé pour l'éternité.
Un dessin de Camille.
Afficher en entierIls étaient les seuls passagers et l'équipage ne se composait que d'une dizaine d'hommes, chargés de l'entretien, de la cuisine et des éventuelles réparations. Ils avaient donc tout l'espace qu'ils souhaitaient.
Camille et Salim entreprirent de visiter le navire de fond en comble.
Les cales immenses étaient vides, à l'exception de leur chariot et des chevaux. Les quartiers des marins étaient déserts. La cambuse retint un moment leur attention. Le cuisinier, un homme jovial et bavard, leur offrit une bonne part du gâteau qu'il avait préparé pour le repas du soir, puis ils retrouvèrent leurs compagnons en train de prendre possession de leurs cabines.
Afficher en entierIl se détourna ensuite et Camille échangea un regard surpris avec
Edwin. Le comportement du rêveur ne cessait de la dérouter. Qu'il l'ait appelée jeune femme la déconcertait. Malgré ce que prétendait Salim, elle n'était pas si âgée que ça...
Maître Duom et Artis se retirèrent, Camille resta seule avec Edwin.
Afficher en entierJe sais ce que tu penses de moi, articula-t-il sans bafouiller ni rougir.
Tu trouves que je suis un lâche, un pleutre, un moins que rien. Sache que je préfère être tout cela plutôt que de te ressembler, même un peu. Tu es une femme arrogante et obstinée. Pour ménager ton amour-propre, tu cours le risque de sacrifier des millions d'êtres humains. Tu me fais honte.
Afficher en entierChiam Vite avait passé une jambe par-dessus un accoudoir et sirotait un verre de bière. Il semblait apprécier la situation et discutait avec
Ellana. Bjorn et Salim qui, à son habitude, faisait preuve d'une abominable impertinence, se chamaillaient.
Seul Maniel paraissait mal à l'aise et tout naturellement, une fois son arrivée saluée par des exclamations, Camille se dirigea vers lui.
Contrairement aux autres, le colosse se tenait droit dans son fauteuil et n'avait pas touché aux boissons.
Afficher en entierVenez voir, proposa le maître d'armes, cela en vaut la peine.
Camille et Salim le rejoignirent en marchant prudemment et se tinrent
à ses côtés, au bord du vide. La vue était magique. Les bateaux qui naviguaient sur le Pollimage paraissaient insignifiants, mais le fleuve conservait, même de si haut, toute sa puissance et sa majesté. Le vent soufflait fort à cette altitude et Camille se cramponna à Salim.
Afficher en entierLa jeune humaine était encore plus singulière. Elle se prénommait
Camille mais, plusieurs fois, Chiam avait entendu maître Duom l'appeler
Ewilan. De prime abord, on ne remarquait d'elle que la grâce de son visage et la beauté de ses grands yeux violets, puis, insensiblement, on
était attiré par l'aura qui se dégageait d'elle et qui était tenue en bride par la partie encore enfantine de son être. Elle pouvait se comporter en gamine et, une seconde plus tard, montrer une profondeur de caractère
étonnante même pour une adulte. Ses compagnons, s'ils veillaient à ne pas la singulariser, prêtaient toutefois une attention particulière à ses paroles et à ses actes.
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