Extraits

Zec,oh my God!Il faut faire quelque chose!Il aurait pu te tuer!

-Il ne l'a pas fait et,si tu veux mon avis,on va avoir la paix pendant quelque jours.Je crois qu'il a vraiment morflé dans ma tête.

-J'espère...Si seulement on pouvait créer une arme pour se défendre...

-un spray anti-avaleur de Mondes a base de concentré de mémo.

Eden éclata de rire malgré elle.

-Tu es bête...Tu prends soin de toi n'est-ce pas?

-Ne t'en fait pas.je vais me refaire une beauté et il n'y paraitra rien...

Zec appela son ami,malgré l'heure,Louis décrocha tout de suite:

-Alors ton rencart avec Eden?9a c'est bien passé?Tu as assuré?

-Ça dépend ce que tu appelles assurer.

-Chais pas moi,tu l'as embrasée?

-je lui est sauvée la vie aprés que l'Avaleur de Mondes a tenté de nous tuer.Est-ce que ça rentre dans tes critères?

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Pour faire passer le temps, Eden extirpa finallement les photocopies du carnet de Mélior qu'elle cachait sous son matelas pour en surligner quelques passages au marqueur rose fluo. Elle aimait surtout les descriptions de Chébérith, qui, en quelques mots, la transportaient dans son monde d'origine. Elle ferma les yeux et s'envola alors, par la pensée, au-dessus de l'océan Majilpuûr, peuplé d'Agrales.

L'océan Majilpuûr est le plus vaste de Chébérith. Ses abysses sont tellement profonds que personne n'a encore réussi à en étudier les fonds. Traversé de courants chauds, il recèle une faune et une flore riches et superbes. Des bouquets de Pourpal

-délicates plantes arachnéennes aux reflets violets- aux Couflons qui recouvrent les rochers, telles des pierres précieuses végétales et brillantes, chaque parcelle de cet océan est un enchantement de couleurs et de diversité. Les Agrales en sont peut-être l'espèce la plus étonnante. On ne les trouve que dans le Majilpuûr, où ils suivent les courants chauds d'un continent à l'autre, selon les périodes de l'année. Ces cétacés pourraient être comparés aux baleines sur Terre. Ils pèsent plusieurs tonnes et leur "visage" est comme celui des dauphins, paraissant sourire perpétuellement. Leurs yeux, assez gros et globulx semblent renfermer une sagesse, une douceur qui en font souvent les animaux préférés des enfants, et les plus fascinants pour les adultes.

Les Agrales aiment accompagner le vol des Chébériens qui rasent la surface de l'océan. Quand elles repèrent la silhouette de quelqu'un, ailes déployées, qui survole les flots, ces bêtes gigantesques émergent leurs dos de l'eau et envoient des messages par le biais de leur peau qui change de couleur en fonction de leur humeur. Elles fornent un arc-en-ciel nacré qui scintille sous le soleil. De nombreux Chébériens ont tenté de déchiffrer les messages, les harmoniques colorées que dessinent les Agrales, sans succés. Leurs clignotements, leurs pictogrammes pigmentés sont toujoursrestés un mystère. Ce que l'on sait, c'est que les Agrales ont un sens particulier de l'humour. Parfois, quand leur dos devient entièrement vert, ils expulsent un jet d'eau de leur évent destiné à arroser le Chébérien qui vole juste au-dessus. Quelle douche ! Il vaut mieux se trouver assez près de la côte pour se réchauffer et se changer rapidement !

Eden adorait ce passage. Elle rêvait de rencontrer les Agrales, de voler au-dessus de leurs sillages, voire de se faire arroser. Si un jour, elle avait la possibilité de vivre sur Chébérith, elle étudierait elle aussi les pensées arc-en-ciel de ses monstres marins. Elle en était certaine, elle arriverait à les comprendre...

Mais pour cela, il fallait recréer Chébérith, les Chébériens et tous les endroits -dont l'océan Majilpuûr et ses étranges habitants-de la planète, enfermés dans le Livre des Lieux détenu par ce fameux "Vendeurdetrésor". Elle alla vérifier pour la millième fois sa messagerie, toujours aussi desespérément vide...

Un dernier message

Est-ce que vous avez déjà connu la peur ?

Je veux dire la vraie peur ?

Je ne parle pas d’être inquiet comme on dit « Oh ! j’ai peur d’avoir une mauvaise note ! » ou « Oh ! j’ai peur d’être en retard ! » ou encore : « Oh ! j’ai peur que la fille de mes rêves ne veuille pas de moi ! »

Non, je veux dire vraiment peur. Peur pour sa vie, peur de mourir.

Depuis peu, je connais cette peur. Elle est près de moi quand je m’endors et m’assaille dès que j’ouvre les yeux le matin. Elle m’accompagne à chaque instant de ma vie, depuis qu’Il s’est réveillé.

J’imagine que vous ne comprenez rien du tout à cet article. C’est normal. Mais, moi, je sais de quoi je parle et, croyez-moi, vous n’aimeriez pas être à ma place.

Si jamais je ne devais plus rédiger ce blog, alors vous saurez que j’avais raison d’avoir peur…

« Sale anomalie… Je te tiens… Je vais chercher en toi les informations qui me manquent, puis je vais t’anéantir ! » susurrait une voix dans sa tête, reniflant comme un chien à la recherche de quelque chose. Soudain, ce murmure se transforma en gémissement, puis en un cri qui résonna contre les parois de son crâne. « Mais, mais… ! Non, c’est impossible ! Cette douleur, cette souffrance ! »

Les lumières de la ville s’allumaient une à une, tissant les rues d’un canevas brillant. Soudain, Zec plissa les yeux, remarquant quelque chose à l’horizon qui se rapprochait d’eux. Comme une nuée d’oiseaux en vol très serré. Il se tendit. Éden se redressa.

— Qu’y a-t-il ? demanda-t-elle à mi-voix.

— Regarde là-bas ! On dirait qu’un nuage noir se rapproche.

La jeune fille dégagea une mèche de cheveux qui tombait devant ses yeux et repéra ce que Zec lui montrait.

— Ce n’est pas un nuage.

— Non, je ne pense pas.

— Mais alors, qu’est-ce que c’est ?

Eyver n’avait pas donné signe de vie non plus, forcé de se reposer après le choc du réveil de l’Avaleur de Mondes. Évidemment, Zec avait croisé Louis, le dernier élément de l’équipe, à plusieurs reprises, puisqu’ils étaient voisins, mais Éden lui manquait et il voulait lui poser la question qui le taraudait depuis qu’il l’avait senti…

Au début, il n’osa pas croiser son regard, alors il tripota de ses longs doigts fins la serviette qu’il finit par poser sur ses genoux. Il remplit les deux verres d’un peu d’eau de la carafe ternie par les nombreux lavages. Puis, enfin, il détailla le visage de son amie. Elle avait toujours cette incroyable chevelure de boucles serrées et dorées qui tombaient en cascade sur ses épaules. Ses yeux couleur de miel étaient voilés par des paupières qu’elle baissait sous l’effet de la timidité. Elle n’avait pas changé depuis leur dernière rencontre, à part ses joues, plus creuses, signe de l’inquiétude qui la rongeait elle aussi.

— C’est sympa ici, approuva Éden en prenant place dans la petite crêperie où l’avait invitée Zec.

Elle leva les yeux vers les poutres de bois sombre soutenant un plafond à la peinture craquelée, d’où pendaient des lanternes colorées. Des tableaux et des maquettes de bateaux qui ornaient les murs contribuaient à donner une atmosphère chaleureuse à la minuscule pièce.

Un dernier message

Est-ce que vous avez déjà connu la peur ?

Je veux dire la vraie peur ?

Je ne parle pas d’être inquiet comme on dit « Oh ! j’ai peur d’avoir une mauvaise note ! » ou « Oh ! j’ai peur d’être en retard ! » ou encore : « Oh ! j’ai peur que la fille de mes rêves ne veuille pas de moi ! »

Non, je veux dire vraiment peur. Peur pour sa vie, peur de mourir.

Depuis peu, je connais cette peur. Elle est près de moi quand je m’endors et m’assaille dès que j’ouvre les yeux le matin. Elle m’accompagne à chaque instant de ma vie, depuis qu’Il s’est réveillé.

J’imagine que vous ne comprenez rien du tout à cet article. C’est normal. Mais, moi, je sais de quoi je parle et, croyez-moi, vous n’aimeriez pas être à ma place.

Si jamais je ne devais plus rédiger ce blog, alors vous saurez que j’avais raison d’avoir peur…