Extraits

Diego savait qu’il devait se calmer. Il était diablement tenté de retrousser la robe de Clare jusqu’à la taille, lui baisser sa culotte, la jeter sur le lit et la prendre sans cérémonie. L’adrénaline pulsait encore dans ses veines après l’incident de l’ascenseur, mais son besoin urgent de faire l’amour à cette femme était plus qu’un simple désir primaire.

Elle avait été adorable de l’embrasser pour le distraire de son angoisse. Si elle savait la raison pour laquelle il n’aimait pas les endroits confinés, elle comprendrait que sa peur n’avait rien d’irrationnel. Mais il n’avait dit à aucune de ses maîtresses qu’il avait été en prison, alors pourquoi l’avouerait-il à Clare ?

Diego s’obligea à se concentrer sur la route et à éviter les nids-de-poule gorgés d’eau. Plus vite ils arriveraient à Torrente, où il déposerait sa belle et exaspérante passagère, mieux ce serait.

Il lui jeta un bref regard. Son air serein l’agaça au plus haut point. Contrairement à lui, elle était manifestement peu affectée par le fait qu’ils avaient failli s’embrasser.

— Vous semblez avoir des difficultés à vous souvenir de mon prénom, sœur Clare, susurra-t-il. Je vous le rappelle donc : Diego. Si vous m’appelez encore une fois « monsieur Cazorra », je serai obligé de rafraîchir votre mémoire.

— Rafraîchir ma mémoire ? Comment ?

Clare était curieuse, malgré sa détermination à garder ses distances. Elle était hautement consciente de chacun des mouvements de son compagnon. Lorsque celui-ci ôta son chapeau et se passa une main dans les cheveux, elle dut se retenir pour ne pas repousser en arrière une mèche tombée sur son front.

Il quitta un bref instant la route des yeux et lui jeta un regard ardent qui la fit fondre.

— Je vous embrasserai jusqu’à ce que vous reteniez mon prénom.