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Extrait ajouté par Sleepwxlker 2018-09-18T15:47:27+02:00

- Choisis-en un pour moi.

Scott ouvrit la bouche comme un oisillon attendant d'être nourri.

- Hmmm. Voyons voir. Je pense que celui-ci est celui avec le grillon dedans.

Jase le prit et le plaça dans la bouche de Scott avant qu'il n'ait même enregistré que Jase avait dit « grillon Il ne referma pas la bouche.

- Est-c' q't'a 'it gri'on ?

- Est-c' q'fa 'it gri'on ?

Jase le regarda comme s'il n'avait pas compris, mais Scott était pratiquement certain que c'était le cas. Surtout lorsque Jase referma la bouche de Scott pour lui, un doigt sur son menton.

- Dis-moi quel goût il a.

Ça n'avait pas le goût d'un insecte.

- Comme du chocolat. Dis-moi que ce n'était pas un insecte.

- Est-ce que c'était croustillant ?

- Oh mon Dieu, c'était un insecte. Je vais définitivement t'expulser en orbite sur une fusée.

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Extrait ajouté par Shay16 2018-06-21T20:11:40+02:00

« S’il y pensait trop longtemps, cela ressemblait toujours à cette insurmontable et énorme montagne à gravir, mais ils avaient beaucoup de gens pour les aider et il avait une liste maintenant. Franchement, il avait hâte que tout soit réglé, qu’il puisse prendre du plaisir à s’occuper de Kerry et ne pas stresser à propos de… eh bien, tout, vraiment.

— Oui. Je vais passer quelques appels de plus. « Et Scott était de nouveau parti.

— Y a-t-il besoin que je fasse un peu de lessive ou autre chose ? demanda Donna. Est-ce qu’il a besoin d’une sieste ? Je sais qu’il ne s’attendait pas à retourner au travail sans un jour de congé entre deux.

— Nous n’avons pas besoin de faire de lessive, mais merci, lui dit Jase. Je vais aller voir ce qu’il a. Parce que Scott n’était définitivement pas lui-même.« Donna fit mine de se lever, mais Jase secoua la tête.

— Je m’en occupe, Donna. Détends-toi.

Il se dirigea vers la cuisine pour voir ce qu’il en était.

Scott se reposait contre l’îlot central, parlant au téléphone.

— Oui, oui c’est vrai. Je sais, hein ? Non. Non, je vais bien. J’aurais besoin que tu voies avec tes amis s’ils ont des trucs pour elle. Je veux « dire… elle n’avait strictement rien… Oui. Je sais. Hein ? Non. Non, je retourne travailler aujourd’hui, et nous allons alterner. Non, mais la vie est injuste. J’irai bien.

Scott eut un rire qui sembla forcé.

— Et je suis supposé faire quoi d’autre, Linds ?

Jase tressaillit. Il ne pensait pas que Scott l’avait encore repéré. Devrait-il sortir et revenir en s’assurant de faire du bruit cette fois ? « — Oui, miss. Je sais. Je t’appellerai du travail ce soir, d’accord ? Je t’aime aussi. Merci. Bye.

Scott posa le téléphone et soupira doucement.

Jase marcha directement vers lui et s’installa entre ses jambes. Il enveloppa ses bras autour de Scott.

— Salut.

— Salut. Comment ça va ?

Scott le serra contre lui fermement. « — Elle est toujours endormie ?

— Oui. Je pense que toute l’excitation de la matinée et le fait qu’elle n’ait pas bien dormi la nuit dernière l’ont épuisée. De plus, tu sais, tes parents lui ont donné assez de nourriture et de bonbons pour qu’elle soit en pleine digestion.

Il serra Scott en retour et demanda :

— Tu vas bien ?

— Très bien. J’ai réussi à avoir Linds et elle va comm« encer à mobiliser son groupe de mamans.

— C’est génial. Nous sommes chanceux d’avoir une telle équipe de soutien.

Se penchant afin qu’ils reposent leurs fronts l’un contre l’autre, Jase ferma les yeux et apprécia leur proximité.

— Tu es certain que tu vas bien ?

— Je vais bien. J’ai besoin de rentrer à la maison et de préparer mes « affaires pour mon service, mais c’est tout.

— Je suis désolé, s’excusa de nouveau Jase.

Ils étaient supposés avoir un peu de repos ensemble, et maintenant ils ne travaillaient même plus sur les mêmes horaires.

— Arrête de t’excuser. J’aime mon travail, et j’aurai la semaine prochaine en congé pour m’occuper de ce merdier.

Oui, mais il savait que Scott était déçu. Il était lui- « même déçu. Leur vie avait changé drastiquement, et cela allait rester ainsi pendant un bon bout de temps. Pas pendant des semaines, ni des mois, mais pendant des années.

— Tu veux que nous rentrions à la maison avec toi ? Nous pouvons avoir un dîner précoce tous ensemble.

Des restes, parce que pas une seule fois depuis qu’il l’avait vue pour la première fois Donna ne les « avait laissés repartir d’une visite les mains vides. Même quand ils passaient juste leur faire un rapide coucou, elle trouvait toujours quelque chose dans la cuisine à leur donner avant de partir.

— Nan, reste là, laisse-la profiter de ses grands-parents et se fatiguer avant que tu la ramènes à la maison ce soir. Cela va être un défi pour toi, l’avoir pour toi tout seul. Combien de temps tes parents ont-ils décidé de rester?

— Ils rentrent chez eux le 2 janvier. L’arthrite de papa n’aime pas le froid et maman ne le laissera pas rester à la maison tout seul.

Le père de Jase n’avait pas Alzheimer, mais il devenait de plus en plus oublieux et à bout de force tous les ans. Jase n’aimait pas s’appesantir dessus. En réalité, ses parents l’avaient eu tardivement dans leur vie et étaient plus vieux que la » tes parents ont-ils décidé de rester ?

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Extrait ajouté par choune972 2018-06-06T17:16:34+02:00

JASE SIFFLOTAIT tout en dirigeant le camion de retour à la caserne. Il était tout aussi excité que d’habitude après une alerte.

La neige qui tombait était épaisse et blanche, couvrant Ottawa de la magie de Noël.

Il travaillait presque toujours la veille de Noël, mais c’était bien la première fois qu’il se souvenait qu’il neigeait ce jour-là. Il semblait également qu’il allait y avoir une grosse tempête aussi avant que ce soit fini.

Il entra dans la caserne, gara le camion et fit un large sourire à la vue de l’ambulance se garant à côté de lui.

Cela avait été une petite alerte. Un léger feu, aucun blessé et ils l’avaient traité en un rien de temps.

Il espérait que ce soit la dernière alerte jusqu’au lendemain de Noël. Pas parce qu’il ne voulait pas travailler, mais parce qu’il ne souhaitait à personne d’avoir son Noël ruiné de cette manière.

Jase s’extirpa du camion et rejoignit les autres hommes qui s’affairaient déjà à vérifier que tout était en place pour la prochaine alerte, puis il traîna un moment, laissant ses collègues prendre leur douche en premier.

Il se dirigea vers l’ambulance et trouva Scott seul, réapprovisionnant les stocks.

— Joyeux Noël, bébé.

— Salut, beau gosse.

Scott lui fit un large sourire, ses yeux verts chaleureux et étincelants sous sa folle tignasse de boucles noires.

Seigneur, il était totalement amoureux de cet homme. Et plus encore. Le temps et la proximité semblaient seulement approfondir ses sentiments.

— Tu as bientôt fini ? Je parie que les douches sont désertes maintenant.

Ce n’était pas pour rien qu’ils prenaient tous les deux leur temps lorsqu’ils rentraient à la caserne.

— Pervers.

Oh, c’était un sourire coquin.

— Il faut en être un pour en reconnaître un.

Jase avança dans l’espace personnel de Scott, observant la chaleur qu’il voyait se refléter dans ses yeux verts.

— Quelqu’un pourrait nous surprendre, dit Scott.

— Ne veux-tu pas dire « nous surprendre encore » ?

Jase rit et frotta l’entrejambe de Scott.

— Ils nous donneront un peu d’intimité du moment que nous sommes rapides.

Et il savait qu’ils pouvaient l’être. Merde, ils étaient tous les deux tellement excités de la dernière alerte qu’ils auraient terminé aussi vite que l’éclair.

— Vas-y. Je serai là en deux temps trois mouvements.

— De mon cul ?

Pressé et excité, Jase le remua tout en se dirigeant vers le bâtiment.

L’endroit était paré pour Noël : lumières clignotantes, l’arbre complètement décoré, tout brillait.

Il y avait même des cadeaux sous le sapin. Les gars qui travaillaient pendant Noël jouaient au Père Noël Secret. Il avait le véritable cadeau de Scott caché sous son lit.

Les douches étant vides, il alla dans la plus éloignée et alluma l’eau chaude avant de se déshabiller.

À peine trois minutes s’étaient écoulées avant que des mains chaudes s’enroulent autour de sa taille, le toucher sûr et coquin.

Jase s’appuya contre le corps solide de Scott et grogna :

— Salut, bébé.

Reposant sa tête contre l’épaule de Scott, il embrassa la nuque de son amant.

— Salut, dit Scott. Tu es prêt à ce que nos vacances commencent ? Parce que je suis putain de certain de l’être.

— Oui, Boxing Day 1 nous voilà. Penses-tu que nous devrions prendre des congés l’année prochaine ?

Ils travaillaient parce qu’ils n’avaient pas de famille, mais ils avaient l’un l’autre.

— Hum. Peut-être. J’aime les laisser à ceux qui ont des enfants.

— Oui, je sais.

Jase sourit largement alors qu’il mordillait la nuque de Scott.

— Nous sommes des putains de merveilles désintéressées.

— Des saints. De véritables saints.

Il rit, se retourna pour attraper Scott et le poussa contre le mur carrelé de la douche. Puis il prit le baiser qu’il voulait, plongeant dans la bouche de Scott.

Ce dernier escalada son corps, ses jambes venant s’enrouler autour de sa taille.

Jase se frotta contre Scott, leurs corps percutant le carrelage.

Leur sexe se frottait l’un contre l’autre, la sensation produite étant vraiment incroyable.

Ils n’avaient pas le temps de faire les idiots et de prendre leur temps. Ils devaient simplement faire au plus direct.

Mordillant les lèvres de Scott, Jase bougea plus vite, gémissant lorsque la main de Scott entoura leurs deux sexes.

Scott savait comment le toucher – comment les toucher et les amener à l’orgasme.

— Putain, oui. Juste comme ça, bébé.

Grognant, Jase ferma les yeux, ressentant le plaisir courir le long de son corps.

— Tellement facile.

Scott était vraiment un allumeur.

Jase lui mordit durement la lèvre inférieure.

— Idiot.

Néanmoins, il n’y avait aucune signification dernière l’insulte. Ni aucune force, son corps entièrement focalisé sur les sensations incroyables qu’il ressentait.

— Hum. Hum-ah. Le tien.

Scott tira sur l’extrémité de leur sexe durement, juste de la bonne manière.

— Merde !

Jase fit un mouvement brusque, claquant brutalement leurs corps contre le mur, et jouit, le sperme éclaboussant la main de Scott.

Ce dernier l’observa pendant son orgasme, puis commença à les masturber fermement.

Il trembla.

— Merde. Sensible.

Pourtant, il ne demanda pas à Scott d’arrêter, n’est-ce pas ? Non, il reposa une de ses mains contre le carrelage et faufila l’autre entre eux. Il pinça le téton droit de Scott – le plus sensible des deux.

Scott s’arqua sous le toucher, inspirant fortement entre ses dents.

— Encore une fois.

Jase pinça le téton plus fortement cette fois, enfonçant ses ongles dans la chair de Scott.

— Allez. Laisse-toi aller pour moi.

Scott éjacula comme une lance à incendie, le sperme se déversant hors de lui dans de longues impulsions.

— Putain, j’aime cette odeur.

Pour Jase, elle signifiait la sécurité, le sexe, l’amour et le bonheur.

Souriant largement, il vola un autre baiser, ses lèvres reposant nonchalamment contre celles de Scott. Il savait qu’ils devaient se rincer et sortir avant de se faire surprendre, mais il voulait profiter de ce moment avec son amant.

— Joyeux Noël, mon cœur, enfin… presque Noël, déclara Scott. Je le pense vraiment.

— Oui. Tout ce qui compte c’est que nous soyons tous les deux, et c’en est un bon.

Jase donna à Scott un dernier baiser et recula. Il glissa ses mains sur les fesses de Scott, le soutenant jusqu’à ce que ce dernier ait les pieds fermement sur le sol.

Attrapant le savon, Jase entreprit de savonner rapidement la peau de son amant, touchant plus minutieusement qu’il n’en avait sans doute besoin.

Scott l’aida et à eux deux ils arrivèrent à sortir de la douche et à se couvrir de serviettes avant qu’Andy arrive en levant les yeux au ciel.

— Jase, mec, il y a quelqu’un à l’entrée qui te demande.

— Vraiment ?

Les farces étaient abondantes à la caserne. Spécialement quand ils travaillaient pendant les vacances.

— Non, j’ai tout inventé… Mais oui, vraiment.

Andy leva de nouveau les yeux au ciel et Scott rit en claquant ses fesses avec une serviette.

Jase envoya un faux regard noir aux deux hommes, mit son jean et son tee-shirt avant de se diriger vers l’entrée de la caserne.

Il cligna des yeux vers la femme se tenant dans le hall d’entrée. Elle avait une sale tête – défoncée et les joues creuses, ses cheveux filiformes et irréguliers.

— Est-ce que je peux vous aider ? demanda Jase.

— Quoi ? Tu ne te rappelles pas de moi ? On a couché ensemble pendant six mois, espèce de porc.

Il secoua la tête. Il ne connaissait aucune toxico. La seule femme avec qui il avait couché pendant six mois était juste avant qu’il ne rencontre Scott. Lui et Elsa s’étaient séparés environ six ans auparavant.

Il rencontra son regard, prêt à lui dire qu’il n’était pas celui qu’elle cherchait lorsqu’il vit un flash d’Elsa dans les yeux enfoncés.

— Elsa ? Ce n’est pas possible.

— Tu te souviens alors. Excellent. J’ai quelque chose qui est à toi, et je ne veux plus de la petite garce.

Sur ce, elle poussa vers lui une petite fille sale et maigrichonne avec des larmes dévalant ses joues, un énorme bleu sur son petit visage.

— Maman ! Maman, s’il te plaît !

— Tais-toi. Ce connard est ton père. T’es son problème maintenant.

La fillette commença à pleurer franchement et Elsa était sur le point de la gifler, mais Jase s’interposa entre les deux, une main sur l’épaule de la petite fille alors qu’elle commençait à gémir plus fort.

— Hé ! Qu’est-ce qu’il t’est arrivé, bon sang ? Et de quoi parles-tu, je suis son père ?

Ce n’était pas la femme qu’il avait connue. Et ils avaient toujours été prudents. Il savait qu’ils l’avaient été.

Mis à part les préservatifs, elle prenait la pilule.

— Tu es parti et j’ai appris à propos de la petite garce trois semaines plus tard. J’ai essayé tout ce que je pouvais pour m’en débarrasser, mais elle a survécu.

— Hé, là, ma puce.

La voix de Scott était douce et gentille.

— Aimerais-tu voir mon ambulance ? Peut-être boire un Coca ?

Jase se tourna et hocha la tête en direction de Scott, articula silencieusement un « Merci » puis reporta son attention sur Elsa.

— Pourquoi ne m’as-tu pas appelé ?

Il l’aurait aidée. Il lui aurait donné à elle ainsi qu’au bébé les soins adaptés. Putain, il aurait aidé à payer l’avortement si Elsa était déterminée à passer par là.

— Et quand es-tu devenue accro ?

— Va te faire foutre. J’en consommais quand nous étions ensemble. Pourquoi crois-tu que j’aie commencé à vendre du shit ? Tu n’étais jamais là. J’avais besoin de quelque chose.

— Seigneur, Elsa…

Il ne savait pas quoi dire. Il ne reconnaissait pas du tout cette affreuse femme devant lui. Que ce soit physiquement ou mentalement.

— Je suis désolé. As-tu besoin d’aide pour la désintox ?

— Je t’emmerde. Je me casse.

Elle lui jeta un petit sac à dos.

— J’ai essayé de la vendre. Personne n’en veut. Elle n’en vaut pas la peine.

La bouche de Jase s’ouvrit sous le choc qui commença à tourner à la colère alors qu’Elsa tournait les talons et s’éloignait.

Il lui courut après, mais Andy attrapa son bras et le retint.

— Fais pas cela. La gamine est certainement mieux à peu près n’importe où ailleurs qu’avec elle.

Il hocha brièvement la tête. Andy avait probablement raison.

Seigneur.

Jase était presque tremblant, ses émotions un vrai désordre.

— Pourquoi ne vas-tu pas retrouver Scott et voir comment elle va ? lui suggéra Andy.

— Oui, oui… bonne idée.

Il se dirigea vers le quai où l’ambulance était garée.

— Aimes-tu les rouges ? Moi oui. Beaucoup.

Scott parlait, bavardait, distrayant la petite fille dont les larmes s’étaient taries.

— Hé, vous deux, dit-il tranquillement.

Merde, Elsa ne lui avait même pas dit son prénom.

Scott et la petite fille levèrent tous les deux les yeux vers lui et Jase s’accroupit afin de se mettre à sa hauteur et ainsi paraître moins impressionnant.

— Comment t’appelles-tu, ma chérie ?

— Karissa.

Jase cligna des yeux. C’était le prénom de sa sœur jumelle. Elle était morte lorsqu’ils avaient six ans. Un accident de bateau.

— C’est un prénom magnifique. J’avais une sœur jumelle qui s’appelait Karissa.

Il vit Scott le regarder avec surprise.

Jase ne parlait pas beaucoup d’elle, mais cela semblait approprié avec la petite fille en face de lui.

— Maman me l’a dit. Elle s’est noyée et elle est devenue un fantôme qui pince les mauvaises filles.

Les yeux de Scott s’écarquillèrent un peu plus.

— Quoi ? Non. Non.

Jase plaça sa main sur son dos.

— C’était une merveilleuse petite fille et elle n’aurait jamais pincé qui que ce soit.

Peut-être lui, lorsqu’ils faisaient du vélo, mais seulement en représailles.

— C’est mon ange gardien et je parie qu’elle veille également sur toi.

— Es-tu vraiment mon papa ?

Il regarda Scott. Que lui avait-il dit ?

Elle avait le bon âge pour que ce soit une forte possibilité. Et Elsa l’avait nommée d’après sa sœur.

Mais serait-il juste de dire oui et que cela se révèle n’être pas le cas ?

Son regard passa de Scott à la petite et elle le fixa en retour, lui donnant une vue de ses grands yeux bleus. Seigneur, il voyait ces yeux dans le miroir chaque matin et il les avait vus aussi chaque fois qu’il avait regardé sa sœur jumelle.

— Oui, Kerry, lui dit-il, le surnom de sa sœur sortant de sa bouche plus facilement que quoi que ce soit d’autre. Je pense que je le suis.

1 Aussi appelé Le jour des boîtes ou Après-Noël (au Canada français), jour férié célébré le 26 décembre, depuis 1871, dans de nombreux pays anglophones.

II

QUELQU’UN ALLAIT mourir.

Peut-être même plusieurs personnes.

Cependant, Jase serait le premier de la liste.

La petite était endormie dans son ambulance, recroquevillée sur un brancard. Jase parlait au capitaine à l’intérieur et Scott… eh bien, il était assis aussi immobile que possible – donc il ne faisait aucun mouvement.

Vingt minutes plus tard, Jase revint, regarda Karissa pendant un moment avant de lui faire signe de venir, indiquant à Scott qu’il devait suivre l’enfoiré à la table dans le coin.

— Est-ce que tu as vu dehors ? demanda Jase.

S’il avait vu dehors ? Mais bon sang, en quoi cela avait-il un rapport avec quoi que ce soit ?

— Non. Que se passe-t-il ?

Un enfant ? Une petite fille ? Il ne savait pas que Jase était bi. Ce n’était pas choquant. Des relations sexuelles sans protection avec une putain de catin défoncée ? Choquant.

— Une putain de grosse tornade, lui dit Jase.

— Il neige toujours. Je ne pense pas que nous puissions aller où que ce soit. Il semblerait que nous soyons tous bloqués à la caserne pour Noël.

Jase passa une main dans ses cheveux, les hérissant sous le coup de l’émotion.

Avoir des relations sexuelles sans protection avec une pute-à-crack, se rappela Scott.

Jase le regarda enfin directement dans les yeux.

— Je ne savais pas.

— À propos de quelle partie, hein ?

Il croyait vraiment que Jase ne savait pas à propos de la petite fille. Jase n’aurait pas laissé cet abus se produire. En aucune façon.

— Je n’avais aucune idée qu’Elsa avait eu une petite fille ou que j’étais père. Putain, si ses yeux ne ressemblaient pas exactement aux miens, j’aurais pensé qu’elle me brossait dans le sens du poil pour me demander de l’argent ou une faveur.

Jase toucha le bras de Scott et se rapprocha de lui.

— Je le jure.

Il s’éloigna.

— Mec, est-ce que tu savais pour l’autre partie ? Que tu baisais une… une…

Pute-à-crack.

— … une droguée ?

— Aucune idée. Je n’aurais jamais été avec elle si je l’avais su. Et nous étions prudents, Scott – j’ai toujours utilisé des préservatifs. Toujours. De plus elle prenait la pilule.

Jase secoua la tête.

— Elle n’était pas comme cela lorsque je l’ai connue. La Elsa que je connaissais n’aurait jamais traité un enfant comme elle traitait Kerry, elle ne l’aurait jamais déposée et quittée ainsi, elle ne lui aurait jamais dit qu’il y avait un fantôme attendant de la pincer !

Scott pressa l’arête de son nez.

— Elle n’avait même pas un putain de manteau sur le dos, Jase. Demain c’est Noël, nous travaillons.

— Tu penses que je ne le sais pas ?

Jase posa ses mains sur les épaules de Scott et les massa.

— Mec, d’après ce que j’ai vu, elle est mieux ici qu’elle l’était avec Elsa. Je n’ai même pas reconnu Elsa.

Jase jeta un œil à l’ambulance.

— Nous allons trouver ce que nous pourrons lui mettre sous le sapin.

— Nous devons la sortir de l’ambulance au cas où nous recevrions une alerte, répliqua Scott.

Jase acquiesça.

— Je vais la mettre dans le lit près du mien. Elle semble avoir besoin d’un bon repas aussi.

Jase pressa doucement ses épaules.

— Tout va bien entre nous, bébé ?

— Je… je ne sais pas comment répondre à cela. Tu es un père. C’est une petite fille qui a été abusée. C’est Noël. Je suis sous le choc.

Jase l’attira dans un câlin.

— Je sais. Je suis désolé. Je le suis vraiment. Je ne suis pas désolé que cette petite fille ne soit plus coincée avec l’horrible femme qu’est devenue Elsa, mais je suis désolé que cela perturbe tout.

— Oui, oui, gérons simplement ce que nous devons.

Il ne pouvait penser à quoi faire d’autre pour le moment.

— Oui, D’accord.

Jase le pressa une nouvelle fois contre lui, puis lui subtilisa un rapide et rude baiser qui, même avec tout ce qui se passait, était incroyablement bon.

Ensuite, Jase se dirigea vers l’ambulance, souleva avec précaution Karissa et la porta de nouveau dans la caserne.

Scott s’occupa en changeant les draps du brancard et en s’assurant que l’ambulance était prête.

Jase revint un moment plus tard.

— Elle dort toujours, et Deuce a promis de garder un œil sur elle. Jack va lui faire un petit déjeuner quand elle se réveillera.

Scott hocha la tête et donna le sac à dos de Kerry à Jase.

— Cette chose est dégoûtante.

— Est-ce qu’il y a quelque chose dedans ?

Jase l’ouvrit avec précaution et le vida sur la table.

Il y avait un dossier avec des papiers, deux photographies, un lot de vêtements de rechange, et une poupée nue avec un œil manquant.

Dans les papiers, ils trouvèrent un certificat de naissance avec Jase Weller indiqué, là, en toutes lettres capitales comme le père biologique.

Jase déglutit difficilement et secoua la tête de dépit.

— Si seulement j’avais su.

— Oui, je n’en doute pas.

Une fille. Jase avait eu une fille.

Cela signifiait-il que Scott aurait besoin de partir ? Déménager ?

— J’aurais aimé pouvoir sortir aussi, lui acheter quelques vêtements, un ours en peluche et d’autres trucs. Quelque chose à mettre sous le sapin. Tu penses que cela dérangerait les gars si nous regardions dans les cadeaux du Père Noël Secret pour lui trouver quelque chose ? Oh ! Peut-être qu’il reste des chocolats dans la boîte que Donnolly a achetée pour la levée de fonds de l’école de ses enfants.

Jase parlait rapidement, il semblait plus qu’un peu stressé.

— Je parie que cela ne les dérangera pas. Il reste quelques trucs de l’Arbre de l’Ange 1 aussi. Tous les enfants ne sont pas venus à la soirée communautaire que nous avons organisée pour Noël.

— Oh, cool.

Jase hocha la tête, puis s’assit lourdement.

— Jésus Christ, Scottie, je suis un putain de père.

— Oui.

Scott n’était pas certain de ce que cela signifiait pour lui, mais il savait qu’il devait l’accepter si Jase lui demandait de partir.

Jase tendit le bras et attrapa sa main, il la serra fermement.

— Dis-moi que tout va bien se passer. Que nous allons avoir un Miracle de Noël maintenant.

— Je… eh bien, certaines personnes diraient qu’il s’est déjà produit, non ? Tu as eu ta fille pour Noël.

Jase sembla assimiler ses paroles lentement, le regardant fixement, clignant des yeux quelques fois avant d’acquiescer qu’un hochement de tête.

— Oui, en effet. Et elle a été éloignée d’Elsa. Oui. Tu as raison. C’est comme cela que je dois y penser.

Jase se leva.

— Tu viens m’aider à lui trouver des cadeaux pendant qu’elle est toujours endormie ?

— Bien sûr. Je vais garder une trace de ce que nous prenons pour que nous puissions les remplacer.

Il les dirigea vers l’arrière, totalement incertain de comment ils en étaient venus à planifier des vacances à… cela.

Ils commencèrent à regarder les cadeaux, trouvant une licorne en peluche, un ours en peluche et une boîte de crayons de couleur avec des cahiers de coloriage.

— Ce sont de bons cadeaux, non ? Bon sang, je n’y connais rien à propos des enfants de six ans. Comme dans strictement pas une seule putain de chose.

— Ça ira. Elle est effrayée. Elle a besoin d’un bain et de vêtements.

— Nous avons seulement des douches. Suis-je supposé la mettre dans l’une d’elles ? Et nous avons un seul change de vêtements propres pour elle.

Jase paniquait de nouveau.

— Nous avons une machine à laver et un sèche-linge, Jase. Nous pouvons y mettre ses vêtements. Et elle sera très bien dans la douche. Tu peux garder ton short pour l’aider. Relax. Tu es un grand et courageux pompier, n’est-ce pas ?

— Va te faire foutre, Scott.

Néanmoins Jase avait un large sourire.

— Oui.

Mais aucune baise d’aucune sorte n’allait arriver pendant un moment.

Jase le prit brusquement dans ses bras, le serrant fortement.

— Dieu merci, je t’ai toi. Tu es de loin meilleur à ce genre de merde que moi.

— Tu vas aller très bien. Tu peux t’en sortir. N’est-ce pas ?

— Je sais que je peux – je vais avoir à le faire, n’est-ce pas ?

Jase secoua la tête et gloussa en même temps.

— Bon. Lavement d’enfant et de vêtements. Nourriture. Et réveillonner. Nous traverserons cela et nous nous inquiéterons de la suite plus tard, d’accord ?

— Oui. C’est une bonne chose que tu as tes congés qui arrivent, n’est-ce pas ?

Jase lui lança un regard.

— Nous avons des congés qui arrivent. Cela ne va pas te faire fuir, n’est-ce pas ?

— Est-ce que tu veux même dire à cette petite fille que tu vis avec un gars ?

— Et pourquoi pas, putain ? Aucun de nous n’est encore dans le placard, et aucun enfant à moi ne sera rempli de préjugés.

Quelque chose au fond de Scott se relâcha, l’inquiétude se dissolvant en un éclair.

— Sans mentionner que tu es mon amant. Nous sommes ensemble. Nous sommes ensemble depuis six ans, Scott. Bien sûr que je vais lui dire que je vis avec un homme. Je vis avec l’homme que j’aime.

— J’étais inquiet que tu me quittes.

— Quoi ? Non. En aucune façon. Tu es la seule bonne et solide chose qui me reste à l’heure actuelle.

Jase attrapa sa main et la tint fermement.

— Allons-nous l’emmener à la maison pour Boxing Day ?

— Oui. C’est mon enfant. Je ne sais pas comment cela va fonctionner, mais je ne vais pas lui tourner le dos. Je ne peux pas et Dieu sait qu’elle ne semble pas avoir eu une vie facile.

— Non.

Scott n’était pas certain d’être un bon beau-père. Co-père.

— D’accord. Allons le dire aux gars et voir si Andy va faire quelque chose qu’aiment les enfants pour le dîner de Noël.

Jase prit quelques profondes inspirations, semblant un peu moins paniqué.

— Les gars vont être cool. Ils vont comprendre.

— Cela va être sympa d’avoir un enfant ici pour le matin de Noël. Après tout, les enfants sont tout ce qui compte en cette période de l’année.

Ils n’eurent le temps de faire que quelques pas quand Hank débarqua comme un boulet de canon dans le hall, les yeux écarquillés.

— Mec. Mec, ta… la petite fille, elle est en train de pleurer.

— Oh, merde.

Jase partit en courant comme s’il se dirigeait tout droit vers un feu. Que le Seigneur soit miséricordieux.

Scott regarda Hank.

— Il semblerait que nous soyons pères. Joyeux Noël.

1 NDT : Événement caritatif souvent organisé par les églises en soutien aux familles ne pouvant se permettre de fêter Noël. Chaque membre de l’organisation est désigné pour acheter le cadeau d’une personne dans le besoin.

III

JASE SE dirigea directement vers Kerry et s’agenouilla à côté de son lit.

— Ma puce ? Quel est le problème, chérie ?

Oh, bon travail. Sa mère l’avait juste déposée dans une caserne de pompiers la veille de Noël avec des personnes qu’elle ne connaissait ni d’Adam ni d’Ève. Qu’est-ce qui n’était pas un problème ?

— Je dois aller au petit coin. Je suis désolée.

— Oh, bien sûr ! Laisse-moi te montrer où aller et ainsi, tu n’auras pas besoin de demander la prochaine fois, d’accord ?

Il se leva et lui tendit la main.

— Es-tu en colère contre moi ?

Elle prit sa main, les larmes trempant son visage.

— Quoi ? Non ! Non, bien sûr que je ne suis pas en colère contre toi.

Il la dirigea à travers le hall.

— Je n’étais même pas au courant de ton existence ou je serais venu te voir plus tôt.

Et l’enlever de la garde d’Elsa aussi. Pourquoi Elsa ne lui avait-elle pas parlé d’elle dès le début si elle ne voulait pas l’adorable gamine ?

Jenny s’approcha et fit un sourire à Kerry.

— Veux-tu prendre une douche dans la salle de bain des filles ? J’ai un tee-shirt qui pourrait te servir de pyjama.

Jase soupira de soulagement.

— Ce serait génial – n’est-ce pas, Kerry ? Oh, Kerry, c’est une des autres pompiers – Jenny. Jenny, ma fille, Kerry.

Sa collègue vacilla.

— Hé, Kerry. Je suis ravie de te rencontrer.

Jenny lui tendit la main et Kerry la prit prudemment et la secoua.

Dieu, ce qu’elle pouvait être mignonne. Elle serait vraiment jolie aussi une fois toute la crasse enlevée.

— Tu vas avec Jenny te laver et tout et tout. Je vais t’attendre dans le coin cuisine. Nous pourrons manger quelque chose si tu veux.

— Il y en a assez ?

— Il y en a des tonnes !

Jenny lui fit un grand sourire.

— Il y a des donuts !

— Peut-être que nous pouvons demander à Andy de te faire des pancakes. Aimerais-tu quelques pancakes quand tu auras fini de te doucher ?

Jase voulait faire sourire ce sérieux petit visage.

— J’aime les donuts.

— Bien, je vais voir ce que je peux faire pendant que tu te laves.

Il pressa doucement sa petite main et la regarda partir avec Jenny.

Il avait une fille.

Bon sang.

Secouant la tête, il entra dans le coin cuisine où Andy préparait des lasagnes pour le dîner.

Le réfrigérateur était rempli avec la dinde et tous les accompagnements, prête à aller dans le four demain matin.

— Donc, c’est quoi l’histoire avec la petite fille ? demanda Andy. C’est vraiment la tienne ?

— Je pense, oui. Je veux dire, j’avais aucune idée qu’elle existait avant aujourd’hui, mais elle a mes yeux.

Il supposait qu’il y avait des tests et d’autres trucs qu’il pourrait faire pour être certain, mais les dates correspondaient.

De plus, il était sur le certificat de naissance. Ce n’était pas comme s’il allait refuser d’offrir à cette petite fille une famille, n’est-ce pas ? Oui.

Et s’il avait su depuis le début, il aurait été là pour elle, il aurait au moins aidé Elsa.

OK. Il n’y avait rien qu’il puisse faire pour les premières années de sa vie sur terre, mais il pouvait se rattraper maintenant.

— Peux-tu lui faire des pancakes ?

Il fit à Andy son regard le plus implorant.

— Le rendre spécial pour une douce petite fille ?

— Oui. Bien sûr. Pauvre bébé. Ce doit être difficile.

— Oui, mais nous allons faire de notre mieux pour que ce soit spécial pour elle.

Il était divisé là-dessus. C’était une bonne chose que Kerry ne soit plus avec une camée. Mais c’était sa mère et il pouvait parier que Kerry l’aimait avec tout ce qu’elle était et était dévastée d’être donnée.

Scott arriva, pâle et silencieux, manifestement choqué et inquiet. Il s’assit lourdement sur le canapé.

Jase vint vers Scott et s’assit avec lui sur le canapé en face de la télévision.

— Hé, bébé. Tu vas bien ?

Il ne voulait pas perdre son amant en plus de cela. Scott et lui étaient très bien ensemble.

— Je pense. Je suis un peu… abasourdi et confus.

Il donna à Scott un rapide et ferme câlin.

— Je suis désolé.

— Nous en parlerons plus tard.

Il acquiesça.

— Oui. Jenny l’aide à se doucher et elle va lui donner un de ses tee-shirts à porter comme pyjama.

— Pas mal. Nous allons laver ses vêtements.

— Oui. Au moins elle a un change dans son sac à dos.

Jase se frotta le visage, ses émotions étaient ballottées dans tous les sens.

— Je peux appeler les services sociaux, mec, offrit Andy d’une voix calme.

Jase secoua la tête.

— C’est Noël. Je ne veux pas qu’elle soit jetée dans un centre d’hébergement. Nous pouvons rendre cela spécial pour elle ici.

Et peut-être que Jase n’était pas au courant qu’il avait une fille quelques heures plus tôt, mais c’était la sienne, et il n’allait pas la jeter dans le système. Pas quand il était parfaitement capable de lui donner une maison, de l’amour. D’être un père.

Il regarda Scott. Il espérait qu’il n’allait pas être seul sur ce coup.

Parce que Scott était fait pour lui. Il était sorti avec une femme et trois hommes avant Scott, mais aucun ne l’avait fait se sentir comme Scott le faisait.

Il reposa sa main sur l’épaule de Scott, fit traîner ses doigts avec douceur le long de son cou.

Scott lui fit un sourire hésitant et inquiet puis tapota doucement sa jambe.

— Tout va bien se passer, Scott. Nous allons gérer.

Et si Scott détestait les enfants ? Non, il ne pouvait pas le croire. Scott était trop bon avec eux pour les détester. Jase essaya de repousser ses inquiétudes hors de son esprit. Il avait besoin d’apprécier Noël et le rendre bien pour elle.

Sa petite fille. Dieu.

Kerry entra dans la cuisine avec un énorme tee-shirt sur elle, ses cheveux étaient mouillés et le bleu sur son visage de poupon ressortait vivement.

Elle le regarda, puis alla vers Scott et se faufila dans ses bras.

— Hé, mon ange.

Scott la câlina fermement.

— Tu te sens mieux ?

OK, donc Scott ne l’aimant pas était loin d’être un problème.

Elle acquiesça.

— J’ai juste faim.

Pauvre chose. Dieu savait quand c’était la dernière fois qu’elle avait mangé, et elle était certainement minuscule.

— Tu aimes les pancakes ? lui demanda Jase, lui faisant son meilleur sourire. Andy est en train d’en préparer, spécialement pour toi.

— En fait, j’en fais assez pour tout le monde, sinon il y aura une mutinerie, si cela sent les pancakes et qu’il n’y en a pour personne.

Jase ricana. Andy avait raison.

— Mais ceux en forme d’étoile sont pour ta fille.

— J’aime les pancakes.

Elle resta blottie dans les bras de Scott qui la berça. Jase savait à quel point les étreintes de Scott pouvaient être réconfortantes.

Jase tendit le bras et toucha sa joue.

— Je les aime aussi. Aimes-tu du sirop sur les tiens ou de la crème fouettée avec des fruits rouges ?

Est-ce qu’ils en avaient même ? Si c’était ce qu’elle voulait, Jase espérait fortement qu’ils en avaient.

— Sirop et beurre.

— C’est mon préféré aussi !

Il voulait un sourire d’elle ; il voulait savoir si elle le pouvait encore. Qu’elle n’avait pas été tellement battu, littéralement et au figuré, qu’il lui serait impossible de sourire à nouveau.

Elle sourit largement, montrant une dent de devant manquante, puis elle cacha son visage contre la poitrine de Scott.

Oh mince. Elle était trop mignonne ; même sale elle avait été jolie, mais ce sourire l’avait fait tomber amoureux.

— Qu’aimes-tu faire, ma puce ?

Il était certain qu’ils pouvaient trouver quelque chose d’approprié à la télévision, ou du papier et des crayons si elle voulait dessiner. Il n’était pas certain à propos des histoires, cependant, si elle voulait qu’on lui en lise. Peut-être qu’il y en avait sur Internet.

Dieu, il y avait tellement de choses qu’il allait devoir acheter.

— Est-ce que maman a jeté mon bébé Lisa ?

— Non. Elle est dans le garage. Donne-moi une seconde, je vais aller la chercher pour toi.

Au moins il supposait que la poupée torturée était son bébé Lisa.

Il devrait la laver et lui trouver de jolis vêtements.

Il regarda les vêtements « propres » qui avaient été dans le sac à dos et décida qu’ils seraient à laver aussi. Donc il jeta ses vêtements de rechange et sa poupée dans la machine à laver et la mit sur le cycle délicat.

Puis il se dirigea de nouveau vers la pièce principale.

— Je donne un bain à ta poupée, d’accord ?

— D’accord. Est-ce qu’elle a peur ?

— Elle avait peur, mais je lui ai dit que j’étais pompier et que c’était mon travail de sauver les gens, donc elle et toi êtes en sécurité, d’accord ?

— Les policiers sont mauvais, en revanche, hein ? Effrayants ?

Cela n’aurait pas dû le surprendre que ce soit ce qu’Elsa lui avait appris, mais cela le prenait toujours de court chaque fois qu’il se rappelait ce que la drogue avait fait à la femme avec laquelle il était sorti.

— Non, les policiers sont bons aussi. Si jamais tu as des problèmes, un policier, un pompier ou un secouriste sont tous des personnes qui t’aideront.

— C’est moi, mon cœur, ajouta Scott. Je suis secouriste, et nous te protégeons.

— Spécialement ce secouriste.

Jase se rassit près de son amant et de sa fille.

— Scott est mon compagnon. Nous vivons ensemble.

— C’est ton petit copain ?

— Oui, c’est ça.

Il sourit à Scott.

— Je suis très chanceux parce que c’est l’homme le plus gentil au monde.

Et très compréhensif, aidant à s’occuper de la fille de Jase. Beaucoup d’hommes se seraient enfuis en hurlant.

Merde, il n’était même pas certain à cent pour cent que Scott n’allait pas le faire de toute manière.

Mais il était tellement bon pour Kerry, ce qui était génial.

— Les pancakes sont prêts, appela Andy, et les autres apparurent de toutes parts jusqu’à ce que les huit soient autour de la table, dix avec Scott et Kerry.

L’assiette de pancakes lui fut passée en premier.

— Combien en veux-tu ? demanda-t-il à sa fille.

— Deux ? Est-ce que deux, ça te va ?

— Deux est un nombre parfait, ma puce.

Scott lui fit un clin d’œil.

— J’en veux cinq.

Jase se pencha et chuchota :

— Scott a un trou noir à la place de l’estomac où il fait disparaître tout ce qu’il mange.

C’était la seule chose qui pouvait expliquer la façon dont Scott mangeait sans pour autant avoir des poignées d’amour.

Merde, des poignées d’amour ? Il n’y avait même pas une once de graisse et l’homme aimait la nourriture.

Jase plaça les pancakes sur l’assiette de Kerry, ajouta une belle noisette de beurre puis y versa le sirop.

— Dis-moi quand tu en as assez.

Elle le regarda et, quand les pancakes furent recouverts, hocha la tête.

— OK.

Il en empila un tas sur sa propre assiette puis celle de Scott et ajouta du beurre et du sirop sur les deux.

Ils mangèrent tous, les plaisanteries silencieuses, plus prudentes qu’habituellement.

Jase appréciait que les gars fassent un effort.

Et bon sang, c’était incroyable ce que pouvait engloutir Kerry.

— Tu en veux encore ? lui demanda-t-il quand elle eut fini.

Elle secoua la tête en négation.

— Est-ce que le Père Noël va savoir où me trouver ?

Jase acquiesça.

— Bien sûr ! C’est le Père Noël. Veux-tu lui laisser un mot ? Avec un cookie et un verre de lait ?

— On peut ? demanda-t-elle.

— Bien sûr ! s’exclama Scott. Et nous allons regarder des dessins animés pendant un moment.

Jase pensa que c’était une idée géniale.

— Tous les épisodes spéciaux de Noël doivent passer à la télévision en ce moment. Cela va être une soirée amusante. Puis nous irons tous dormir et ce sera le matin de Noël.

Kerry lui fit un autre sourire, il alla ensuite chercher la lessive. Puis il trouva un peu de papier et un stylo dans le bureau et les lui rapporta.

— Sais-tu écrire, ma puce ?

— Maman dit que je suis trop stupide pour aller à l’école.

Jase retint les premiers mots qui lui vinrent à l’esprit.

— Je ne pense pas que ce soit vrai, ma puce. Tu vas à l’école pour apprendre. L’année prochaine, nous verrons ce que nous pouvons faire pour que tu ailles à l’école.

— Tu le penses vraiment ?

Son petit minois montrait tellement d’excitation.

— Oui. Je le pense.

Ils avaient besoin de lui acheter des vêtements, des fournitures scolaires, des meubles – leur maison n’était pas équipée pour une petite fille. Ils pouvaient s’en occuper après Noël, lorsqu’ils seraient en congé.

Seigneur.

L’énormité pure de la situation menaçait simplement de le submerger.

— Hé, Jase, l’appela Scott. Tu sais comment manger un éléphant ?

— Je te demande pardon ?

Il se concentra sur Scott, se demandant ce qui se passait.

Scott lui fit un grand sourire.

— Souviens-toi, nous pouvons le faire. Juste une bouchée après l’autre.

— Est-ce qu’il y a de l’éléphant au menu ?

De quoi diable pouvait bien parler Scott ?

Scott le regarda comme s’il avait perdu l’esprit.

— Non, Jase. Je… laisse tomber. Viens, Kerry. Allons regarder quelques dessins animés.

— Qu’est-ce que je manque, là ?

— Quand tu as quelque chose d’énorme à gérer, tu t’en occupes comme lorsque tu manges un éléphant – une bouchée après l’autre.

— Oh, oui. Seigneur, j’aurais dû comprendre. Et tu as raison.

Il attira Scott contre lui et lui donna un rapide et profond baiser.

— Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.

Et il espérait vraiment qu’il n’aurait jamais à le savoir.

Jase apporta à Kerry le papier et le stylo puis s’assit à côté d’elle.

— Bon, dis-moi ce que tu veux dire au Père Noël et je vais l’écrire.

— Père Noël, je suis désolée d’avoir été méchante. Bisous, Karissa.

Jase la fixa, atterré. Qu’est-ce qu’une petite fille de six ans aurait bien pu faire de si terrible qu’elle ait seulement des excuses à dire au Père Noël ?

— Es-tu certaine d’avoir été méchante ? lui demanda-t-il doucement.

Il pouvait seulement imaginer ce qu’elle avait bien pu traverser.

Elle acquiesça.

— Maman veut plus de moi.

— Mais ce n’est pas ta faute. C’est parce qu’elle est… euh, malade. Et elle a besoin d’aide pour prendre soin de toi. Donc elle t’a emmenée ici afin de me rencontrer pour que je puisse prendre soin de ma fille – de toi.

Qu’Elsa soit maudite. Il aurait pu être là pour Kerry depuis le début.

— Pourquoi ne pas plutôt mettre « Cher Père Noël, Je suis désolée que maman ne puisse plus me garder ». Et ainsi tu peux ajouter quelque chose d’autre si tu veux…

Pas qu’il veuille qu’elle demande des jouets qu’ils n’avaient pas ici, mais c’était totalement ce qu’une petite fille de son âge devrait faire, demander des cadeaux.

Elle secoua la tête et alla vers Scott en sanglotant.

— Oh, chérie. Je suis désolé.

Jase détestait qu’elle soit en train de pleurer. Il détestait encore plus en être la cause.

Elle lui brisait le cœur.

— Oh, ma puce. Doucement. Tout va bien se passer. Allons regarder des dessins animés et prions que nous ne soyons pas appelés pour une alerte ce soir, hein ?

Scott le regarda les yeux écarquillés, puis la porta dans la salle vidéo.

— Dieu seul sait ce que la mère lui a raconté sur toi, mec. Ce n’est pas personnel.

Jase se tourna vers Jenny et acquiesça.

— Je sais que tu as raison, mais cela me tue quand même. Chaque fois que j’essaie de la rendre heureuse, elle se retrouve à pleurer dans les bras de Scott.

— Scott est celui qui gère les enfants effrayés tout le temps. C’est son travail.

— Oui, mais c’est ma petite fille.

N’étaient-ils pas censés être proches ou un truc comme ça ? Merde, il n’en savait rien – il n’avait jamais même pensé avoir des enfants auparavant.

— Mm-mm. Cela fait seulement une heure.

Jenny grogna et secoua la tête, faisant danser sa queue de cheval.

— La mère a dû lui dire que tu étais le diable toute sa vie.

— Je comprends pas pourquoi Elsa ne m’en a jamais parlé.

Quelque part, il sentait qu’il aurait dû être au courant. Ce qui était stupide ; comment aurait-il pu ?

Toute la situation le désarçonnait complètement, et ce, de manière spectaculaire.

— Elle a merdé. Qui sait pourquoi les drogués font ce genre de choses.

Il acquiesça parce qu’il ne savait pas quoi lui dire. La vérité était qu’il se sentait responsable.

Elle lui avait dit qu’elle était tombée enceinte quand ils étaient encore ensemble. Était-ce si affreux que cela d’être avec lui ? Et comment avait-il pu ne rien remarquer ?

En dépit du fait qu’il n’avait pas su que Kerry existait, il avait toujours l’impression qu’il l’avait abandonnée à son horrible vie.

Il entra dans la salle vidéo, essayant de trouver comment il pouvait gagner l’affection de Kerry.

Le Grinch passait à la télévision et Kerry, apparemment, le connaissait par cœur puisqu’elle débitait avec exactitude réplique après réplique.

C’était la chose la plus adorable qu’il avait jamais vue.

Il s’assit juste à côté de Scott et Kerry, espérant que la proximité l’aiderait à voir qu’il n’était pas un monstre.

Elle lui lançait des regards en biais de temps en temps, clignant des yeux plus que nécessaire.

Il essaya de l’ignorer la plupart du temps, prétendant être captivé par Le Grinch. Mais parfois, il soutenait son regard et lui souriait doucement.

Elle était une magnifique petite chose.

Il était déjà totalement amoureux et serait totalement volontaire pour retourner le monde pour elle.

— Est-ce que t’es vraiment mon papa ? demanda-t-elle. Est-ce que je vais avoir une mamie maintenant ?

— Je le suis, oui, et tu en as une.

Sa mère allait en tomber à la renverse. Elle allait aussi être complètement ravie.

— Elle vit en Floride, et elle va absolument t’adorer.

— Il y a un papy aussi, ajouta Scott. Et j’ai aussi des parents qui vont vouloir te rencontrer. Tu devrais appeler ta famille, Jase. Ce soir.

Kerry s’égaya.

— La Floride, c’est là où Mickey vit.

— Euh, bien sûr.

Oui. Joyeux Noël, Grand-mère et grand-père.

Il y avait de fortes chances que les parents de Jase soient sérieusement énervés de ne pas pouvoir prendre un avion immédiatement, mais la neige tombait si fort qu’il ne pouvait rien voir à travers la fenêtre. Donc il doutait qu’il y ait un vol avant Boxing Day au plus tôt.

Il les appellerait une fois qu’ils auraient couché Kerry.

— J’ai toujours voulu une mamie.

Elle le regarda curieusement.

— C’est ici que tu habites ?

— Non, c’est mon lieu de travail. Mais nous faisons de longues heures, donc nous restons ici la nuit pendant que nous travaillons.

C’était une autre chose dont il allait devoir s’occuper – il allait devoir trouver quelqu’un pour la garder pendant que lui et Scott seraient de service. Il commençait à penser qu’il allait avoir besoin de plus que les cinq jours de congé que lui et Scott avaient posés de manière à pouvoir s’occuper de toutes les choses qu’avoir un enfant impliquait.

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