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Le roi Sylvan rejette un pan de cape derrière sa hanche, dégageant la poignée de son épée, et s'assoit sur son trône avec une prestance majestueuse.
Dans une atmosphère empreinte de solennité, toute la cour de l'Élément-Clan ennemi s'agenouille, telle une marée humaine agitée par une vague qui reflue. Les femmes soulèvent le bas de leurs robes vermeilles avant de courber le dos. Les hommes mettent un genou à terre, la tête basse. Même les gardes d'élite se prosternent.
Seules deux personnes restent debout.
Leonal.
Et moi.
Devinez sur qui se braquent instantanément tous les regards de l'assemblée ?
Un indice : ce n'est pas le Haut-Falune.
— À genoux, siffle Daegan derrière moi.
— Non, réponds-je très calmement en affrontant le regard de Sylvan.
Ce dernier devient rigide comme une planche en bois sur son trône. Je perçois des bourdonnements dans la foule autour de moi. Des murmures de surprise et de désapprobation. Leonal m'étudie avec un petit sourire vipérin, un sourcil arqué, avant de lancer un coup d'œil à son neveu.
— À genoux, Alena Kan-Gelane, ordonne Sylvan d'une voix forte qui vibre de fureur sous son heaume.
"Ne tremble pas. Contrôle ta peur", songé-je en m'armant de courage.
— Une reine ne s'agenouille devant aucun homme, énoncé-je d'un ton clair et résolu afin que tous les Falunes m'entendent dans la salle du trône. (La Déesse de l'Océan soit louée, ma langue ne fourche pas !) Qu'il soit souverain... ou tyran.
À cette provocation, les chuchotis ambiants redoublent. Les poings de Sylvan se contractent sur les accoudoirs de son trône. Sa colère est tangible.
— La chaleur du Désert Rouge vous a-t-elle grillé le cerveau, Alena Kan-Gelane ? interroge Leonal, son visage laissant transparaître un amusement sournois.
— Qu'ai-je à perdre ? m'exclamé-je sèchement. Ma vie ? Elle ne tient déjà plus qu'à un fil !
— Ne craignez-vous donc pas la souffrance ? souffle Sylvan d'un timbre dangereusement glacial qui sonne comme une menace à peine voilée à mes oreilles.
Une ombre de sourire amer se dessine sur mes lèvres.
— La souffrance ne dure pas, Sylvan Ren-Falune. En revanche, la damnation de l'homme qui verse le sang des innocents est éternelle.
Dans mon dos, un homme se fend d'un cri outré comme si je venais de blasphémer. Une femme me balance une insulte dans sa langue. Daegan gronde de rage. Leonal secoue la tête avec un sourire caustique, mais ses yeux ténébreux débordent de haine et de dédain.
Sylvan, lui, ne bronche pas.
Puis, d'un geste de l'index, il adresse un signe à Daegan.
Mon geôlier se redresse prestement et abat ses énormes mains sur mes épaules menues. Je ne peux rivaliser avec sa puissance physique, hélas : j'ai beau résister de toutes mes forces, le colosse Falune m'oblige à m'agenouiller devant l'estrade royale. Il maintient sa poigne de fer sur mes épaules, déportant une bonne partie de son poids sur moi pour que je n'essaye pas de me relever. Je voudrais pouvoir au moins garder le dos droit avec un minimum de dignité, mais ce n'est guère possible. Ses doigts épais s'enfoncent dans ma chair, faisant craquer mes clavicules et mes omoplates. Je ravale un gémissement de douleur.
Il n'obtiendra pas la satisfaction de m'entendre crier. Ni lui, ni Sylvan, ni aucun autre Falune.
Une bouffée de rage indignée explose en moi. Je rive mes yeux incandescents sur le heaume de mon ennemi, le cœur battant à toute allure et la respiration saccadée. Je tremble de tous mes membres.
— Voilà comment vous vous faites respecter de votre peuple, Sylvan Ren-Falune ! hurlé-je de tous mes poumons embrasés. Voilà comment vous vous élevez au-dessus du commun des mortels ! Voilà comment vous traitez vos adversaires quand vous ne les assassinez pas ! En les rabaissant plus bas que terre ! En les enchaînant comme des bêtes fauves ! En les humiliant pour leur dérober toute fierté ! En les soumettant par la force triviale ! Il n'y a qu'un homme faible et lâche qui soit capable d'exhiber une prisonnière nue à la vue de tous et la présenter comme un vulgaire trophée de guerre ! Vous pouvez contraindre mon corps, neutraliser ma magie avec un collier d'esclave et m'infliger mille souffrances cette nuit avant de me faire exécuter, mais jamais vous ne briserez mon esprit ! Vous n'êtes pas mon roi. Vous n'êtes même pas un homme. SOYEZ MAUDIT PAR LES DIEUX !
Ma voix méconnaissable résonne étrangement dans la salle du trône où règne un silence de mort, tel un funeste augure.
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