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De moi, Salomon, fils de David, roi de Juda et Israël, à toi, Makéda, fille d'Akébo, reine de Saba.
Puissante reine, je t'ai lue.
J'ai pourtant appris que Pount n'était pas Pount mais Saba. J'ai appris tes bienfaits pour moi et j'ai su que la sagesse de Salomon ne va pas au-delà de la mer des Roseaux.
Zacharias mon serviteur m'a parlé. Tamrin ton serviteur m'a parlé. L'un comme l'autre, avec une langue déliée m'ont dit qui tu es et ce que tu accomplis.
Les écoutant, la magnificence de tes présents, l'or, l'encens et la myrrhe, qui ont éclairé et parfumé mon palais, sont soudain devenus à mes yeux aussi pâles qu'une lune derrière la brume.
Puissante reine, ton pays est riche. Non pas de ce que tu crois, mais seulement parce que ton peuple peut, chaque jour, poser les yeux sur toi. Ce sont leurs yeux que j'envie, plus que l'or et les parfums, qui se payent et s'engloutissent dans nos palais pour soutenir nos gloires éphémères.
Afficher en entierElle prit une voix plus lourde et plus rapide :
-Sept cessent, neuf commencent, deux offrent à boire, un seul a bu.
Il dut chercher, les narines pincées. C'était elle qui souriait, narquoise, heureuse de son embarras, du doute qui se devinait dans le silence de la forêt des cèdres.
Mais plus heureuse encore qu'il s'exclamât :
- Tu es femme, reine de Saba. La plus belle sur laquelle mes yeux se soient jamais posés! Et lorsque cessent les sept jours de ton sang de femme, commencent les neuf mois de l'enfantement afin que tes deux seins, ô le bonheur du nouveau-né! deviennent la fontaine de l'enfant, l'unique qui saura y boire.
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