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Balba Marteau-de-Taille, du clan des Caresseurs-de-Pierre, se sentait mal à l’aise au milieu de tous les ouvriers humains. Le roi Bruron lui avait confié la délicate tâche de restaurer la forteresse de Paland. Les derniers diamants détenus par la communauté du Pays Sûr devaient être mis en sûreté derrière les épais remparts plusieurs fois centenaires.
La tailleuse de pierre était la seule Naine à l’intérieur de l’enceinte. Lors de l’assemblée des souverains à Porista, il avait été décidé que les Enfants du Forgeron ne prendraient pas part à la défense de la place forte. La reine Isika craignait les éventuels traîtres infiltrés dans les tribus. Balba s’irritait d’une telle décision. Sans les Nains, Elfes et Humains ne résisteraient pas longtemps aux forces du Mal.
Afficher en entierMais auparavant, il devait écrire à Glaïmbar et à Balyndis.
Saisissant un parchemin et une plume, il écrivit un court message au roi des Cinquièmes. Après avoir scellé la lettre, il la déposa sur la table.
Il commença ensuite à rédiger une longue missive à sa compagne, dans laquelle il lui annonçait son souhait de rompre le Pacte de fidélité qui les unissait. Tâche délicate, même pour un érudit comme lui.
La plume paraissait rechigner à la besogne, se figeait sans cesse. Tungdil peinait à trouver les mots pour décrire son malaise. Il expliqua maladroitement à Balyndis pourquoi il n’arriverait jamais à la rendre heureuse durant toute une vie. Vie qui, pour les Nains, pouvait se révéler extrêmement longue.
La rencontre avec la Chtonienne était l’impulsion qui l’avait aidé à franchir le pas. Au fond de lui, même s’il n’en avait pas eu entièrement conscience, la rupture était depuis longtemps consommée. À présent, il connaissait les causes de son insatisfaction récurrente.
Il s’appliqua à choisir avec soin son vocabulaire car, pour Balyndis, la douleur serait suffisamment cruelle. Il tenait à endosser l’entière responsabilité de l’échec de leur couple. La forgeronne n’avait pas mérité une telle déconvenue.
Une fois la lettre achevée et scellée, il la déposa sur celle de Glaïmbar.
Dorénavant, il lui était impossible de revenir en arrière, Sirka lui avait révélé ce qui lui manquait : la passion. Ce n’était pas de tranquillité dont il avait besoin. Sa soif de connaissances et l’attrait de l’inconnu étaient d’irrésistibles aiguillons.
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