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Le jour où j’ai reçu mon premier salaire, j’ai voulu me faire plaisir et j’ai foncé dans les boutiques. J’ai craqué pour un chemisier qui coûtait à l’époque 89 francs. À la caisse du magasin, j’ai attrapé un stylo au fond de mon sac à main et j’ai rédigé fièrement mon tout premier chèque. Je l’ai soigneusement détaché du carnet pour le tendre, comme une dame, au commerçant. J’avais tout juste dix-huit ans, j’essayais de paraître sûre de moi. En vérifiant mon chèque, l’employé du magasin s’est raidi et me l’a rendu, d’un air pédant : « Je suis désolé, mademoiselle, mais “neuf” ne s’orthographie pas de cette manière. » J’avais écrit « quatre-vingt-nœuf ». Comme un œuf de poule. J’ai perdu d’un coup toute ma contenance. J’étais penaude. Je me suis excusée et j’ai baissé la tête, cachant mon embarras dans mon sac à main à la recherche de mon chéquier. La hardiesse que m’avait procurée mon entrée dans la vie active s’envolait au fur et à mesure que je rédigeais un deuxième chèque sous le regard méprisant du commerçant.

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Quand un bébé est mis au monde aux forceps, l’obstétricien peut, involontairement, toucher la zone des apprentissages et les endommager.

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C’est plutôt curieux, parce que les auxiliaires avoir et être, dans la grammaire française, mettent plus régulièrement des bâtons dans les roues des petits et des grands qu’ils ne leur apportent du secours. Au fil des années d’une relation plus que tumultueuse, je les ai apprivoisés. Ils sont devenus des auxiliaires… de vie

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Pourtant, je me défends de faire des miracles. Ce n’est pas de la magie. Si je ne peux rien faire pour leur enfant, je le leur dis. Ma méthode est composée de bon sens et de techniques qui, moi, m’ont sauvée.

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Dans ma tête, la grammaire et l’orthographe étaient dirigées par un chef d’orchestre maléfique qui envoyait ses sbires me contrôler dès qu’il fallait que j’écrive. Ce jour-là, dans le magasin, ils étaient partout. Sur l’épaule du commerçant, dans le regard de cette femme qui passait près de la caisse à ce moment-là, derrière le baffle de la chaîne hi-fi de la boutique qui crachait les annonces publicitaires de la radio locale. Ils venaient embrouiller mon esprit quand je cherchais l’orthographe correcte d’un nom commun ou le bon accord d’un participe passé. Ils riaient de moi quand j’échouais, et comme j’échouais tout le temps, j’étais à leur merci. Je ne pouvais que m’incliner.

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J’avais l’impression que les adultes avaient trompé la petite fille que j’avais été et bousillé la première partie de ma vie. J’étais révoltée par le fait que le personnel de l’éducation qui aurait dû m’aider n’avait jamais su le faire. J’étais comme un aveugle qui retrouvait la vue d’un seul coup. Je ne voulais plus rien, si ce n’est me cacher les yeux, me boucher les oreilles et qu’on me foute la paix.

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Si certaines écoles ont supprimé les notes, elles utilisent des lettres – de A à D – ou des couleurs. Or, il s’agit toujours d’une évaluation. Si l’élève obtient une majorité de ronds rouges, il se sentira aussi nul que s’il avait enchaîné les zéros.

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Certains enseignants pensent détenir un savoir inaliénable, qui leur permettrait presque de manquer d’égards aux enfants qu’ils ont en face d’eux, qui leur donnerait le droit de tout dire, sans y mettre forcément les formes. Bérénice, neuf ans, ne veut plus aller à l’école. Elle ne veut plus s’habiller, ni se coiffer. Sa maîtresse lui a tout simplement dit qu’elle ne marchait pas au charme et que lui faire les yeux doux n’arrangerait pas ses notes.

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Si un enfant ment et invente des maladies pour échapper à l’école, le parent verra d’abord le mensonge avant d’en examiner la cause. Il est urgent de comprendre, pourtant.

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Je sais bien que je me fais des ennemis en disant cela. Le projet de notation des professeurs par le chef d'établissement, début 2012, a provoqué un tollé dans la profession. Cela aurait pu entraîner un début de remise en question, et peut-être un électrochoc chez certains. J'ai protégé trop longtemps le corps enseignant.

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