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Daniel se fendit d’un sourire. Il avait de belles dents, très blanches et légèrement irrégulières. — Pas du tout. De temps en temps, c’est bien de voir à travers le regard d’un étranger. Nous prenons trop souvent les choses comme allant de soi. Votre tante était-elle catholique avant de venir ici et de se marier
Afficher en entierCependant, elle était là pour observer à la place de Susannah. Tant que durerait la messe, elle ne pourrait voir les gens que de dos. Fergal et Maggie O’Bannion étaient assis tout près l’un de l’autre, lui changeant constamment de position de façon que son bras touche celui de sa femme, elle s’éloignant dès que possible, comme s’il l’encombrait. Se sentaient-ils aussi isolés que le suggérait leur attitude
Afficher en entierEmily réagit un peu vivement, comme si Charlotte et elle étaient responsables de la solitude dans laquelle se trouvait Susannah. — C’est elle qui a choisi de partir, répliqua-t-elle, non sans se trouver aussitôt puérile. Malheureusement, après la mort de mon père, nous ne sommes pas restées en contact comme nous l’aurions dû
Afficher en entierEmily se leva de trop bon matin pour préparer le petit déjeuner à sa tante. Elle ne savait pas du tout combien de temps il lui faudrait l’attendre. Elle se fit une tasse de thé dans la cuisine tandis que le vent battait la maison en gémissant sous les avant-toits
Afficher en entierEmily voulut faire une remarque, histoire d’alléger la tension et de les faire rire, mais elle ne trouva rien à dire. Elle se rendit compte qu’elle ne connaissait assez bien aucune des deux femmes pour comprendre de quoi elles avaient peur. Quelle importance avait donc un peu de vent
Afficher en entier— Bonjour, vous devez être Mrs. Radley, dit-elle avec entrain. Soyez la bienvenue au Connemara. — Merci, répondit Emily en entrant dans la cuisine spacieuse où régnait une douce chaleur, ses pas résonnant sur le sol en pierre. Vous êtes Mrs. O’Bannion
Afficher en entierBrusquement, elle éprouva la tentation de parler à tort et à travers afin de remplir le silence abyssal. Lorsque Susannah se tourna vers le père Tyndale, Emily se rendit compte qu’il devait lui être pénible de rester debout dans le froid sur le pas de la porte
Afficher en entier— J’aimerais pouvoir me le représenter. Quand on pense à quelqu’un, on s’en fait une idée, or je ne voudrais pas me tromper. — Hugo Ross était grand, répondit le père Tyndale d’un air songeur. Des cheveux bruns bouclés, des yeux bleus… Je garde de lui le souvenir d’un homme heureux. Et il avait de belles mains, comme s’il avait pu toucher n’importe quoi sans l’abîmer
Afficher en entier— Mais peut-être ne vous sentez-vous pas assez bien pour prendre la route dès aujourd’hui ? — Je vous remercie, mon père. Ça va aller. Elle voulut demander combien de temps il leur faudrait avant de finalement se raviser. Il risquait de la prendre pour une nature sensible
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