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L'histoire est finie. Il n'y a plus rien a dire. Mais puisqu'il faut un dernier mot, moi, la bavarde, je choisirai le plus beau de tous. Je l'ai appris dans le désert. Il se prononce silence.
Afficher en entierDans le désert, j'ai appris que la vie dure une seconde, et qu'une seconde contient l'éternité.
Afficher en entierPremière leçon : à quelqu'un qui marche vers le sud il est stupide de demander s'il marche vers le sud !
Afficher en entierTu ne poseras aucune question. Tu écouteras seulement, comme si c'était une musique. N'aie crainte, je n'oublierai rien. Pas le moindre détail. Quand j'en aurai fini, ma bouche se refermera dessus et ce sera tout. Je n'en parlerai plus jamais. Et maintenant, écoute-moi.
Afficher en entierMoi qui étais l'enfant de personne, je suis devenue celui de tous.
Afficher en entier[/spoiler]Mais avant de commencer l'histoire de mon grand voyage, je voudrais te dire que personne ne l'a jamais entendue de ma bouche et ne l'entendras jamais. À quoi bon ? On ne me croirait pas. On dirait que j'invente, que j'ai rêvé, que je suis folle, peut-être.
Toi seul me croira, Tomek, après tous ce que nous avons vécu ensemble.
Cette histoire est plus belle des choses que je puisse t'offrir. Il existe bien sûr milles autres cadeaux que je pourrai te faire et beaucoup sont très beaux : connais-tu par exemple ces chevaux minuscules qui galopent sur la main? Et la flûte qui, la nuit, joue toute seul parfois? Et la fleur qui ne se fane jamais? Et la pierre qui parle? Je tâcherai de t'offrir tout cela si je peux. Mais tu dois savoir qu'aucun cadeau n'égalera cette histoire que je vais te dire. À toi seul, car ru es ce que j'ai de plus précieux.
Tu ne poseras aucune question. Tu écouteras seulement, comme so c 'était une musique. N'ai crainte, je n'oublierai rien. Pa le moindre détail. Quand j'en aurais finis, ma bouche se refermera dessus et ce sera tout. Je n'en parlerai plis jamais.
Et maintenant écoute-moi. [/spoiler]
Afficher en entierPROLOGUE
Je t'ai dit un jour, Tomek, qu'avant de pousser la porte de ta petite épicerie, j'avais connu bien des aventures incroyables. Et j'en ai connu de plus étonnantes encore tandis que tu dormais de ton long sommeil chez les Petits Parfumeurs, puis tandis que tu traversais l'océan. Tu m'as demandé souvent où j'étais pendant tout ce temps, ce que je faisais. Le moment est venu de te le raconter.
Afficher en entierLa diligence avait quatre fenêtres étroites, plus une petite lucarne vers l'avant et, aux moments les plus inattendus, la tête échevelée et rousse de Grégoire surgissait dans l'une d'elles, à l'endroit, à l'envers, tirant la langue ou faisant d'horribles grimaces. Le jour, c'était drôle ; la nuit en revanche il me faisait peur. Le plus souvent, il se tenait assis à côté du vieil homme, à l'avant, et je les entendais rire ou bavarder. Mais il ne tenait pas en place longtemps et, à la moindre occasion, il abandonnait son poste pour recommencer ses pitreries.
Afficher en entierJ’ai eu raison de les suivre, mes jambes. Et j’avais eu tort de perdre confiance. Car la vie a plus d’imagination et de fantaisie que nous. Quand on désespère de tout, elle invente quelque chose.
Afficher en entierL’histoire est finie. Il n’y a plus rien à dire. Mais puisqu’il faut un dernier mot, moi, la bavarde, je choisirai le plus joli de tous. Je l’ai appris dans le désert. Il se prononce silence.
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