La Romance de Ténébreuse, Tome 2 : Reine des orages

Sur la planète Ténébreuse, les humains ont oublié leurs origines et ont fondé une société médiévale basée sur la caste des Comyn, dont les membres sont dotés du laran. Pouvoir psychique qui varie selon les familles et les individus, le laran permet aux plus doués de construire de grands bâtiments, d’extraire du minerai ou de créer de l’énergie. En ces temps troublés, certains manipulent l’atome et fabriquent le terrible feuglu. Ces pouvoirs ont incité la caste à favoriser des mariages pour développer le laran dans la descendance, mariages dans lesquels les enjeux de pouvoirs restent très présents, et où les mariées ne sont que des pions.

Dans ce contexte, la fille nedestro (illégitime) du Seigneur Alderan, Dorilys, naît un soir d’orage… or sa mère fait partie d’une famille qui avait le don de « voir » les orages, un laran qui ne suscitait pas d’intérêt. Il s’avère assez vite que la petite Dorilys provoque des orages et peut tuer d’un éclair si elle est paniquée. Enfant gâtée à laquelle personne n’ose s’opposer, pourra-t-elle grandir en maîtrisant son laran et survivre à la terrible maladie du seuil qui s’abat sur les adolescents ?

Ce roman est l’un des plus intéressants du cycle. Se déroulant pendant « les Âges du Chaos », cette période où la planète est isolée, ignorante de son passé et ayant recréé une société avec sa mythologie, les Comyn s’engagent vers la voie de la guerre avec des armes obtenues grâce à la manipulation de l’atome. En parallèle, les Comyn ont fondé une société très inégalitaire — on est d’une famille qui a le laran, ou pas — mais le programme génétique mène à la consanguinité, et nombre d’enfants sont mort-nés ou meurent à l’adolescence. Le prix à payer pour le laran est très lourd.

Dans ce contexte assez sombre, l’auteure met en scène plusieurs personnages assez marqués — Dorilys n’est que l’un d’entre eux — où les femmes sont en théorie le jouet des alliances, même si certaines arrivent à choisir leur destin. Mais Marion Zimmer Bradley est assez fine pour montrer que les hommes ne maîtrisent pas plus leur vie, car ils doivent se soumettre aux intérêts de leur famille ou se plier à la volonté de leur suzerain.

Ce livre est sans doute l’une des meilleures entrées en matière pour ceux qui veulent découvrir la saga. Et la fin de l’histoire est très marquante !

Second tome dans l'ordre chronologique de la romance de Ténébreuse après La planète aux vents de folie. Reine des orages fait partie avec plusieurs autres tomes, dont un seul a été traduit en français ( La belle fauconnière) de l'âge du chaos.

L'histoire se situe plusieurs siècles après la colonisation. C'est de la Fantasy à 100%.

Tout le roman tourne autour du Laran : Les dons de pouvoirs extra-sensoriels, comme la télépathie, le contrôle des éléments, la lévitation, la prescience. Ce laran si précieux qui fait qu'il existe un programme de sélection qui ne fait des femmes que des instruments de procréation. Les alliances se font et se défont par les mariages arrangés en fonction de leur capacité à engendrer des fils ayant du Laran dans une société de type médiévale avec seigneurs et vassaux.

On retrouve la politique nataliste, la mortalité infantile et les fichiers génétiques initiés dans le tome 1.

A travers l'histoire d'Allart, prescient, fils de petit seigneur appelé à un plus grand destin et de Dorilys, maîtrisant la foudre, fille d'un second seigneur, nous allons découvrir une société sans concession, malade de son programme de sélection, manipulant le Laran pour les besoin de la guerre.

Mais malgré tout, un roman plein d'amour, où les femmes sont plus fortes et plus libres que leur condition ne pourrait le laisser paraître.

Un roman bien plus touffu et complexe que le premier tome, mêlant politique, manoeuvres, amour et mariages arrangés.

Des personnages bien construits, denses qui apportent un réel plus à une histoire elle même très bien tournée.

Bref : J'ai bien aimé.

Ce roman qui se situe dans les âge du chaos de Ténébreuse se passe dans le domaine Aldaran avant que celui-ci ne soit exclus des Sept Domaines. Il relate l'histoire d'une guerre qui oppose le seigneur Aldaran et un de ses cousins. L'enjeu n'est autre que la possession du domaine lui-même. Et pour ça tous les moyens sont bons, y compris épouser de force la fille à peine pubère du seigneur régnant, voire à la violer. Seulement cette fille possède un pouvoir effrayant, celui de générer les orages. Un pouvoir qu'elle ne contrôle pas. Les conséquences seront ... orageuses.

Ce roman nous entraine à la découverte d'un région un peu écartée des centres de civilisation centrée autour de Thendara. On y découvre que si le domaine n'est pas émiété comme les autres, il n'en est pas moins soumis aux luttes intestines. Il semble jouir cependant d'une plus grande stabilité que les autres. Il oblige à repenser son exclusion des Sept Domaines. N'est-ce pas simplement parce qu'il s'est tenu à l'écart pendant que le reste de la civilisation s'effondrait.

Ce roman aborde un certain nombre de thème dont certains trouvent échos dans la société moderne. La cupidité tout d'abord. Extrême. Qui incite à violer une fillette pour entrer en possession de son bien sans attendre. Qui pousse aussi à déformer les faits pour en tirer un avantage illégitime. Qui entraîne enfin un roi puissant à ravager un royaume en paix pour s'assurer de l'élimination d'un rival même pas intéressé par le pouvoir.

Un autre thème, cher à l'autrice, est le féminisme. Dans ce livre, les femmes ne s'appartiennent pas. Elles ne sont pas considérées comme des êtres vivants. Leur avis est sans importance. Ce sont des biens mobiliers qui s'achètent ou se vendent. Elles ne valent que par les biens qu'elles peuvent apporter au mariage. Et quel que soit le pouvoir qu'elle atteignent dans les domaines qui leurs sont autorisées, un responsable légal peut tout balayer d'un revers de main s'il en décide autrement. Dorilys n'est pas une fillette au début de sa puberté, c'est un titre de propriété, à acquérir par la force s'il le faut. Le lecteur ne peut être que révolté par la façon dont les deux personnages féminins principaux sont traités.

C'est un roman riche et passionnant ou les actions foisonnent. Il met en scène toutes les bassesses de l'homme, ses motivations souvent sordides, mais aussi tout le bien dont il est capable. Et surprise, à l'action s'ajoute une romance, bien incongrue dans tout ce déchaînement de violence, mais qui montre que tout espoir n'est pas perdu. C'est certainement l'un des meilleurs de la série.

J'ai été très déçue ! J'avais pourtant adoré le premier tome LA PLANETE AUX VENTS DE FOLIES, mais là, pour ce deuxième tome, je n'ai pas réussi à accrocher. Pourtant j'ai lutté, lisant laborieusement 10 pages chaque soir en attendant le déclic... Mais ce déclic n'étant pas venu, j'ai abandonné au premier tiers.

Je ne m'avoue pas vaincue. Je pense qu'il y a tout un univers merveilleux à découvrir dans cette saga, alors je tenterai de m'y remettre dans quelques semaines...

Après le premier tome, qui décrit l'arrivée des humains sur Ténébreuse, on entre cette fois véritablement dans l'histoire de la planète. Par le fait même, on quitte la sci-fi pour entrer dans la fantasy. On apprend que le laran s'est développé, que les pouvoirs psychiques font maintenant partie du quotidien de certaines familles, et que ces familles travaillent bien sûr pour en garder le contrôle. J'ai adoré!

Un roman bien différent, plus touffu et plus complexe que le premier tome, mêlant politique, manoeuvres, amour et mariages arrangés.

Des personnages bien construits, denses qui apportent un réel plus à une histoire elle même très bien tournée.

Bref : J'ai bien aimé.

C'est tellement différent du premier tome que c'est difficile de croire qu'on en toujours dans le même univers... La science-fiction fait place à la fantasy, où la lutte entre les grandes familles prend sa place à travers celle du contrôle des différents types de pouvoirs magiques que développent les êtres.

J'ai bien aimé! Le personnage de Dorilys est exceptionnel. J'ai de la difficulté à me remémorer un autre personnage dans son genre. Toute l'histoire est très puissante et l'auteur s'est penchée sur chaque personnage pour bien nous le faire connaître.

Comment dire ? Ce roman me fascine. La puissance extraordinaire de l'écriture fait écho à la puissance des sentiments des personnages, et à la puissance de la magie qui est mise en oeuvre par les pouvoir psychiques de la belle et malheureuse Dorilys, le mystérieux "laran". Ce livre raconte une destinée tragique, mais il le fait d'une manière tellement envoûtante que l'on ressent une extraordinaire empathie pour les héros (et surtout l'héroïne !).

Et puis l'auteur profite de ce roman pour compléter magistralement la description du fascinant univers de Ténébreuse, tellement cohérent, tellement vivant ! Un chef d'oeuvre sans aucun doute.

Nous retrouvons notre planète Ténébreuse plusieurs centaines d'années après le premier tome. Ici, la société développée peut être considérée comme moyenâgeuse. Le plus qui la différence c'est la capacité nommée "le laran" que ces hommes et femmes ont depuis développée. Ce pouvoir est psychique et leur permet d'entrer en contact les uns avec les autres, de voir les avenirs possibles, de gérer des problèmes techniques et naturels, de soigner...... par la pensée.

Dans ce tome, on voit aussi l'effet néfaste que cela apporte : la mort des nouveaux nés ou adolescents qui n'arrivent pas à supporter ce pouvoir, mais aussi l'incapacité de le contrôler parfois.

Dans ce récit encore l'on constate que la place des femmes n'est pas encore très considérée : mariées par intérêt, préparées depuis leur tendre enfance à devoir enfanter coute que coute.....

Malgré ce petit cote négatif que je trouve agaçant, le tome 3 m'attend avec plaisir, car j'aime beaucoup ce monde créé par M.B ZIMMER

Super roman qui se lit facilement. Les personnages sont attachants mais je prefere de loin le couple Allart/Cassandra.....