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- Si vous me voulez, vous avez amplement le droit de dire quelque chose, riposta Daisy en se dirigeant vers la porte. Pourquoi prétend-on toujours que les femmes sont illogiques alors que les hommes le sont cent fois plus ? D'abord, ils veulent quelque chose, puis ne le veulent plus, puis ils prennent des décisions irrationnelles fondées sur des secrets qu'ils se refusent à éclaircir, et personne n'est censé protester parce que la parole d'un homme est sans appel.

(Daisy à Matthew)

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Et puis, il y avait Daisy. Daisy qui, de tous ses enfants, avait toujours été celui que Bowman comprenait le moins. Même petite, Daisy ne tirait jamais les conclusions correctes des histoires qu'il racontait, et posait toujours des questions qui n'avaient aucun rapport avec ce qu'il essayait de leur faire comprendre. Le jour où il avait expliqué que les investisseurs recherchant la sécurité et un rapport modéré devaient investir dans les obligations émises par l'Etat, Daisy l'avait interrompu pour demander :

- Père, ce ne serait pas merveilleux si les oiseaux-mouches organisaient des thés et si nous étions assez petits pour être invités ?

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— Marcus, sois sérieux. C’est l’avenir de Daisy qui est en jeu !

— Très bien, fit-il en s’écartant obligeamment.

— Dis-moi de quoi vous avez parlé. — J’ai informé M. Swift avec une célérité indéniable que je ne permettrai pas à quiconque de rendre Daisy malheureuse. Et j’ai exigé qu’il me donne sa parole de ne pas l’épouser.

— Le ciel soit loué ! s’exclama Lillian avec un soupir de soulagement.

— Il a refusé.

— Il a quoi ? Elle en resta bouche bée pendant quelques instants.

— Mais personne ne te refuse quoi que ce soit.

— Apparemment, M. Swift n’en avait pas été averti.

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— Mon intention était de la distraire suffisamment longtemps pour que la glace lui engourdisse les gencives. Je lui ai donc donné une explication détaillée de l’accord de

Buttonwood de 1792.

[...]

— Je vois, fit Daisy. Vous avez assommé ce pauvre bébé.

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-En fait, dit-il d'un ton égal, les chiffres disponibles indiquent que dès que le savon est produit en série à un prix abordable, le marché s'accroît approximativement de dix pour cent par an. Les gens de toutes classes souhaitent être propres, monsieur Mardling. Le problème, c'est que le savon de bonne qualité a toujours été un produit de luxe, et donc difficile à se procurer pour beaucoup.

-Production en série, répéta Mardling, songeur. Il y a quelque chose de choquant dans cette expression... Cela semble être un moyen de permettre aux classes inférieures d'imiter ceux qui leur sont supérieurs. Matthew jeta un coup d'œil aux visages qui l'entouraient. Il remarqua que le sommet du crâne de Bowman virait au rouge - ce qui n'était jamais bon signe -, et que Westcliff gardait le silence, son regard noir insondable.

-C'est exactement cela, monsieur Mardling, dit Matthew avec gravité. La production en série d'articles comme des vêtements ou des savons offrira aux pauvres une chance de vivre avec les mêmes critères de santé et de dignité que nous.

-Mais comment discernerons-nous qui est qui ? riposta Mardling. Matthew lui adressa un regard interrogateur.

-Je crains de ne pas vous suivre. Llandrindon se joignit à la conversation.

-Je crois que ce que Mardling demande, c'est comment nous réussirons à faire la différence entre une vendeuse et une femme de qualité si elles sont toutes deux propres et vêtues de la même façon. Et si un gentleman n'est pas capable de se fonder sur leur apparence pour dire qui elles sont, comment saura-t-il de quelle manière les traiter? Stupéfait par le snobisme qui sous-tendait cette question, Matthew prépara sa réponse avec soin.

-J'ai toujours pensé que toutes les femmes devaient être traitées avec respect indépendamment de leur condition.

-Bien dit, déclara Westcliff d'un ton bourru à l'instant où Llandrindon ouvrait la bouche pour protester. Personne ne souhaitait contredire le comte, toutefois, Mardling ne put s'empêcher de demander:

-Westcliff, ne voyez-vous rien de dangereux à encourager les pauvres à s'élever au-dessus de leur condition ? En leur permettant de prétendre qu'il n'y a pas de différence entre eux et nous?

-Le seul danger que je voie, répondit Westcliff avec calme, ce serait de décourager les gens qui veulent s'améliorer, par peur de perdre ce que nous percevons comme notre supériorité. Cette déclaration plut à Matthew, qui n'en apprécia que davantage le comte. Préoccupé par la question de la vendeuse hypothétique, Llandrindon dit à M. Mardling:

-N'ayez crainte, Mardling, quelle que soit la manière dont une femme est habillée, un gentleman sait toujours détecter les indices qui trahissent son véritable rang. Une dame s'exprime toujours d'une voix douce, bien modulée, alors qu'une vendeuse a une voix stridente et un accent vulgaire. En effet, approuva Llandrindon en riant. Ou comme de tomber sur une vulgaire Daisy dans un groupe d'Isabella, d'Elinor et de Marianne. Il avait parlé sans réfléchir, bien entendu. Au silence soudain qui s'abattit, Llandrindon prit conscience qu'il venait d'insulter par inadvertance la fille de Bowman ou, plutôt, le prénom de sa fille.

-Savez-vous que « Daisy » se dit « Marguerite » en français, et que c'est un prénom de reine? observa Matthew d'un ton posé. Personnellement, j'ai toujours trouvé la fleur qu'elle représente d'une fraîcheur et d'une simplicité charmantes. Tout le groupe bourdonna aussitôt de remarques approbatrices: «Certainement»... « Vous avez tout à fait raison»... Dans le regard que lord Westcliff lui lança, Matthew vit qu'il avait apprécié son intervention. Un peu plus tard, que ce fût prévu ou par suite d'un changement de dernière minute, Matthew découvrit qu'il avait été placé à la gauche de Westcliff à la table principale. Plusieurs invités ne cachèrent pas leur surprise en s'apercevant que la place d'honneur avait été dévolue à un jeune homme de condition obscure.

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Vous n'approuvez pas les affaires de votre père?

-Non, parce qu'il leur a donné son cœur et son âme au détriment des gens qui l'aimaient.

-Elles vous ont permis d'accéder à de nombreux avantages, souligna-t-il. Entre autres, l'opportunité d'épouser un pair du royaume.

-Je n'ai pas demandé ces avantages ! Je n'ai jamais rien voulu d'autre qu'une existence paisible.

-À vous réfugier dans une bibliothèque pour y lire? suggéra Swift d'un ton un peu trop affable. À vous promener dans le jardin ? À jouir de la compagnie de vos amies ?

-Oui !

-Les livres coûtent cher. De même que les belles maisons avec jardin. Vous est-il venu à l'esprit que quelqu'un devait payer pour votre existence paisible ? Cette question se rapprochait tant de l'accusation de parasite lancée par son père que Daisy tressaillit. Quand il vit sa réaction, l'expression de Swift changea. Il commença à dire quelque chose, mais elle l'interrompit avec véhémence :

-La manière dont je mène mon existence ou dont celle-ci est financée ne vous regarde pas. Je me moque de vos opinions et vous n'avez pas le droit de me les imposer.

-Je l'ai, si mon avenir doit être lié au vôtre.

-Il ne l'est pas !

-Il l'est de manière hypothétique. Dieu que Daisy détestait les gens qui jouaient sur les mots quand ils discutaient !

-Notre mariage ne sera jamais autre chose qu'hypothétique, riposta-t-elle. Mon père m'a donné jusqu'à la fin du mois de mai pour trouver quelqu'un d'autre à épouser... et je réussirai. Swift l'observa avec un vif intérêt.

-Je devine le genre d'homme que vous recherchez. Blond, aristocratique, sensible, de caractère joyeux et disposant de loisirs suffisants pour s'adonner à ses distractions de gentleman...

-Oui, coupa Daisy en se demandant pourquoi sa description paraissait aussi niaise.

-C'est bien ce que je pensais, dit-il avec une suffisance qui l'exaspéra. La seule raison envisageable pour laquelle une fille dotée de votre physique a traversé trois saisons sans se fiancer est que vos exigences sont démesurées. Vous ne voulez rien d'autre que l'homme idéal. C'est pourquoi votre père est obligé de vous mettre au pied du mur. Daisy fut momentanément distraite par les mots « une fille dotée de votre physique ». Comme si elle était une grande beauté. Concluant qu'il ne pouvait s'agir que d'un sarcasme, elle s'échauffa davantage.

-Je n'aspire pas à épouser l'homme idéal, répliqua-t-elle entre ses dents. A la différence de sa sœur aînée, qui jurait avec une aisance confondante, elle éprouvait de la difficulté à parler quand elle était en colère.

-Je suis tout à fait consciente qu'il n'existe pas.

-Dans ce cas, pourquoi n'avez-vous trouvé personne alors que même votre sœur a réussi à décrocher un mari ?

-Que voulez-vous dire par « même votre sœur» ?

-«Épouse Lillian, c'est un million que tu gagnes. » Cette épigramme insultante avait provoqué de nombreuses railleries amusées dans les cercles huppés de la bonne société new-yorkaise.

-Pourquoi croyez-vous que personne à New York ne s'est jamais proposé d'épouser votre sœur malgré sa dot colossale ? Elle représente le pire cauchemar d'un homme. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase.

-Ma sœur est un joyau et Westcliff a eu le bon goût de s'en apercevoir. Il aurait pu épouser n'importe qui, mais c'est elle qu'il a voulue. Je vous mets au défi de répéter ce que vous pensez d'elle devant le comte ! Sur ce, Daisy pivota abruptement et poursuivit son chemin au pas de charge, marchant aussi vite que le lui permettait la longueur modeste de ses jambes. Swift se maintint à sa hauteur sans difficulté, les mains nonchalamment enfoncées dans les poches.

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Swift est d'une arrogance incroyable. Il prétend que c'est uniquement ma faute si je ne suis toujours pas mariée. D'après lui, j'ai dû mettre la barre trop haut. Et il m'a sermonnée sur le coût de mes livres, et m'a dit que quelqu'un devait payer pour mon style de vie dispendieux.

-Il n'a pas eu ce culot ! s'exclama Lillian, dont le visage s'empourpra de colère.

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-Daisy possède une personnalité rare, poursuivit Westcliff. Une nature aimante et romantique. Si on l'oblige à un mariage sans amour, elle sera anéantie. Elle mérite un mari qui la chérira pour tout ce qu'elle est et la protégera des réalités les plus dures de l'existence. Un mari qui lui permettra de rêver .Il était certes surprenant d'entendre une telle déclaration dans la bouche de Westcliff, un homme universellement connu pour être pondéré et pragmatique.

-Quelle est votre question, milord ? demanda Matthew.

-Me donnerez-vous votre parole de ne pas épouser ma belle-sœur? Matthew soutint le regard froid du comte. Il ne serait pas avisé de contrarier un homme tel que Westcliff, qui n'était pas accoutumé à être contredit. Mais Matthew avait supporté pendant des années les vociférations et les emportements de Thomas Bowman, l'affrontant là où d'autres auraient fui sa colère. Et bien que Bowman pût se montrer un tyran impitoyable et sarcastique, il n'y avait rien qu'il respectait plus qu'un homme prêt à lui tenir tête.

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- En général, dit-elle en se tortillant, les pieds dans le vide, on fournit un tabouret pour... les lits de cette hauteur.

S'accrochant au couvre-lit, elle tenta de passer le genou par-dessus le bord du matelas.

- Seigneur Dieu... Si quelqu'un tombait de ce lit la nuit, ça pourrait lui être fatal.

Elle sentit les mains de Matthew se refermer sur sa taille.

- Le lit n'est pas aussi haut que ça, observa t-il en la soulevant comme si elle était une enfant pour la déposer sur le matelas. C'est juste que vous êtes petite.

- Je ne suis pas petite. Je suis... verticalement désavantagée.

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Accablée, Daisy dut s'avouer que, en cherchant à rendre Matthew Swift à demi fou de jalousie, elle n'avait réussi qu'à se rendre à demi folle d'ennui.

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