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La Roue du Temps, Tome 19/28 : Le Carrefour des ombres



Description ajoutée par Gkone 2021-06-27T10:20:16+02:00

Résumé

« Robert Jordan est parvenu à dominer le monde que Tolkien a révélé. » The New York Times

« Épique dans tous les sens du terme. » Sunday Times

« Un phénomène de la Fantasy. » SFX

La Roue du Temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes.

Tandis qu’il fuit Ebou Dar, Mat déploie tout son charme pour faire fondre la glace entre lui et la Fille des Neuf Lunes, sa promise. Sachant qu’il l’a enlevée, rien n’est gagné d’avance…

Perrin est toujours à la recherche de Faile, enlevée par les Shaido. Pour lui porter secours, il lui faudra peut-être s’allier aux redoutables Seanchaniens, au risque de trahir Rand et ses propres convictions. Mais pour sauver sa femme, Perrin est prêt à tout.

Elayne, quant à elle, défend envers et contre tout son droit au trône, car si Andor sombre dans les ténèbres, c’est le monde tout entier qui se trouvera en péril…

Ce volume comprend la première moitié du roman Le Carrefour du crépuscule, dixième tome de La Roue du Temps.

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Classement en biblio - 188 lecteurs

extrait

Prologue

Lueurs du dessin

Rodel Ituralde détestait attendre, tout en sachant que c'était l'essentiel du métier de soldat. Attendre la prochaine bataille, attendre un mouvement de l'ennemi, attendre un faux pas. Il observait la forêt hivernale, immobile comme un arbre. Le soleil, à mi-chemin de son zénith, ne diffusait aucune chaleur. Son haleine se condensait en un nuage de buée blanche devant son visage, gelant sa moustache soigneusement taillée et la fourrure de renard noir bordant sa capuche. Il se félicitait que son casque soit suspendu au pommeau de sa selle. Son plastron concentrait le froid et l'irradiait à travers sa tunique et toutes les couches de laine, de soie et de lin au-dessous. Même la selle de Flèche était froide. Le casque lui aurait brouillé la cervelle.

L'hiver avait été tardif en Arad Doman, mais avait sévi de plus belle ensuite. La canicule s'était anormalement attardée jusqu'en automne. On s'était retrouvé au cœur de l'hiver en moins d'un mois. Les feuilles qui avaient survécu à la longue sécheresse estivale avaient gelé avant d'avoir le temps de changer de couleur. Maintenant, elles scintillaient au soleil matinal comme d'étranges émeraudes couvertes de givre. De temps en temps, les chevaux de la vingtaine d'hommes d'armes qui l'entouraient tapaient du pied dans la neige montant jusqu'aux genoux. La chevauchée avait été longue pour arriver jusque-là, mais ils devaient continuer, vaille que vaille. Dans le ciel, des nuages noirs roulaient vers le nord. Il n'avait pas besoin de son spécialiste météo pour savoir que la température s'effondrerait avant la nuit. Il faudrait trouver un abri d'ici là.

— Moins rigoureux que l'avant-dernier hiver, n'est-ce pas, Seigneur ? dit doucement Jaalam.

Le jeune et grand officier avait le don de lire dans les pensées d'Ituralde, et il parlait de façon que les autres l'entendent.

— Pourtant, je suppose que certains rêvent d'un bon vin chaud. Pas ceux de notre groupe, bien sûr. Ils sont remarquablement sobres. Ils boivent tous du thé, je crois. Du thé froid. S'ils avaient quelques badines de bouleau, je crois qu'ils se déshabilleraient pour se rouler dans la neige.

— Ils devront rester habillés pour le moment, dit Ituralde avec ironie. Mais ils auront peut-être du thé froid ce soir, avec un peu de chance.

Sa remarque provoqua quelques gloussements discrets. Il avait soigneusement choisi ses hommes parmi ceux qui savaient se montrer les moins bruyants en de telles circonstances.

Lui-même n'aurait pas craché sur une bonne tasse de vin chaud aux épices, ou même de thé. Mais depuis bien longtemps, les marchands n'en apportaient plus en Arad Doman. Les convois de marchands venus de l'étranger ne s'aventuraient plus au-delà de la frontière de la Saldaea et les nouvelles du monde extérieur – pour autant qu'elles ne soient pas de simples rumeurs – lui parvenaient avec un tel retard qu'elles lui semblaient aussi éculées que la selle de sa monture. Mais qu'importe. S'il était vrai que la Tour Blanche était en proie à de graves dissensions internes, ou que des hommes capables de canaliser étaient appelés à Caemlyn… eh bien, le monde devrait se passer de Rodel Ituralde jusqu'à ce que l'Arad Doman soit réunifié. Une fois de plus, il repassa mentalement les ordres qu'il avait envoyés, par l'intermédiaire de ses messagers les plus rapides, à tous les nobles fidèles au Roi. Bien que ceux-ci soient divisés par des querelles de famille et des brouilles ancestrales, ils partageaient la même ligne de conduite : ils rassembleraient leurs armées et se mettraient en branle quand le Loup en donnerait l'ordre, tant qu'il conserverait la faveur du Roi. Sur son ordre, ils iraient même jusqu'à se replier et bivouaquer dans les montagnes. Certes, ils regimberaient, et certains maudiraient son nom, mais ils obéiraient. Ils savaient que le Loup gagnait les batailles. Le Petit Loup, l'appelaient-ils quand ils croyaient qu'il n'entendait pas, mais peu lui importait qu'ils fassent allusion à sa taille – enfin, relativement peu – pourvu qu'ils se mettent en marche quand il le déciderait.

Bientôt, ils repartiraient à marche forcée, pour tendre un piège qui ne se déclencherait pas avant des mois. Il prenait un risque à long terme. Trop souvent, les plans sophistiqués avaient tendance à se désintégrer, et le sien présentait de multiples ramifications. Tout pouvait échouer avant même de commencer si l'appât lui faisait défaut. Ou si un de ses hommes ne respectait pas son ordre d'éviter les courriers du Roi. Mais connaissant tous ses raisons, même les plus conventionnels les partageaient, bien qu'ils soient peu enclins à en parler. Lui-même s'était montré plutôt absent, insaisissable comme le vent depuis qu'il avait reçu le dernier commandement d'Alsalam, un papier qu'il gardait coincé dans sa manche, plié au-dessus de la dentelle claire qui retombait sur le dos d'acier de son gantelet. Il lui restait une dernière chance, toute petite, de sauver l'Arad Doman. Peut-être même de sauver Alsalam de lui-même, avant que le Conseil des Marchands ne décide de mettre à sa place un autre homme sur le trône. Il avait été un bon souverain pendant plus de vingt ans. La Lumière fasse qu'il le redevienne.

Un bruyant craquement venant du sud lui fit porter la main à la poignée de sa longue épée. Il y eut des crissements de cuir sur le métal, quand les autres bougèrent leurs lames dans les fourreaux. Partout ailleurs, c'était le silence. La forêt était immobile comme un tombeau gelé. Ce n'était qu'une branche qui avait rompu sous le poids de la neige. Au bout d'un moment, il relâcha la tension – si tant est qu'il puisse se détendre depuis que des rumeurs racontaient que le Dragon Réincarné était apparu dans le ciel de Falme. Vraies ou fausses, quoi qu'il en soit, ces histoires avaient enflammé l'Arad Doman.

Ituralde était certain qu'il aurait pu éteindre cet incendie s'il avait eu les mains libres. Cette conviction n'avait rien d'une vantardise. Il connaissait ses grandes qualités de guerrier. Mais depuis que le Conseil avait décidé que le Roi serait plus en sécurité en le faisant sortir clandestinement de Bandar Eban, Alsalam semblait s'être mis en tête qu'il était la réincarnation d'Artur Aile-de-Faucon. Depuis, il avait apposé sa signature et son sceau sur des douzaines d'ordres de bataille, émanant d'une retraite secrète où le Conseil le cachait. Une retraite dont Ituralde lui-même ignorait la localisation. Toutes les femmes du Conseil qu'il avait interrogées à ce sujet étaient restées évasives, prétendant avec force qu'elles ne savaient pas où se trouvait Alsalam. Ce qui était ridicule, bien sûr. Bien qu'Ituralde ait toujours pensé que les Maisons marchandes interféraient trop dans les affaires, il aurait souhaité désormais qu'elles interviennent. Leur passivité à ce sujet restait un mystère, car un Roi qui nuisait au commerce ne restait pas longtemps sur le trône.

En outre, même si lui-même était fidèle à ses serments – Alsalam était non seulement le roi, mais aussi un ami –, les ordres qu'envoyait le Roi n'auraient pas pu être mieux rédigés pour créer le chaos. Et ils ne pouvaient pas être ignorés. Alsalam était le Roi. Ainsi, informé par ses espions qu'un grand rassemblement de Fidèles du Dragon se préparait, Alsalam avait ordonné à Ituralde de marcher vers le nord aussi vite que possible, puis, dix jours plus tard, une fois l'ennemi en vue, de prendre la direction du sud vers un autre rassemblement qui ne s'était jamais matérialisé. Plus tard, on lui avait demandé de concentrer ses forces sur la défense de Bandar Eban, alors qu'une attaque sur trois fronts aurait été radicale, puis de les diviser, alors qu'un coup de marteau aurait eu le même résultat. Ensuite, il avait reçu l'ordre de ravager le terrain déserté par les Fidèles du Dragon, et de s'éloigner du lieu où il savait qu'ils campaient. Pis encore, les ordres d'Alsalam avaient souvent été transmis directement aux Seigneurs puissants qui étaient censés se battre sous la bannière d'Ituralde, envoyant Machir dans une direction, Teacal dans une autre, Rahman dans une troisième. À quatre reprises, les armées s'étaient entretuées, de nuit, sur ordre du Roi, pensant avoir affaire à l'ennemi. Pendant ce temps-là, les Fidèles du Dragon croissaient en nombre et prenaient de l'assurance. Certes, Ituralde avait remporté des victoires – à Solanje et à Maseen, au lac Somal et à Kandelmar et les Seigneurs de Katar avaient appris à ne pas vendre les produits de leurs mines et de leurs forges aux ennemis de l'Arad Doman – mais chaque fois, les ordres d'Alsalam avaient tout anéanti.

Cette fois pourtant, c'était différent. D'abord parce que la messagère de ce dernier ordre, Dame Tuva, avait été assassinée par un Homme Gris pour l'empêcher de l'atteindre. Ensuite pourquoi l'Ombre craignait-elle plus particulièrement cet ordre que les précédents ? Ituralde n'avait pas de réponse à cette question mais voyait dans ce mystère une raison supplémentaire pour l'exécuter le plus rapidement possible. Avant qu'Alsalam n'en envoie un autre. Enfin, cet ordre ouvrait de nombreuses possibilités, auxquelles il avait bien réfléchi. Mais tout commençait ici et maintenant. Quand il ne restait que d'infimes chances de victoires, il fallait les saisir.

Le cri strident d'un geai des neiges retentit au loin, puis un deuxième et un troisième. Les mains en porte-voix autour de la bouche, Ituralde reproduisit les trois appels rauques. Quelques instants plus tard, un hongre pommelé hirsute sortit du couvert des arbres, son cavalier enveloppé dans une cape blanche rayée de noir. L'homme et sa monture auraient été difficiles à repérer dans la forêt enneigée s'ils étaient restés immobiles. Le cavalier s'arrêta près d'Ituralde. Trapu, il ne portait qu'une seule épée à lame courte, et, suspendus à sa selle, un arc dans son étui et un carquois.

— On dirait qu'ils sont tous là, Seigneur, dit-il de sa voix perpétuellement enrouée, rabattant sa capuche en arrière.

Dans sa jeunesse, pour quelque obscure raison oubliée depuis, Donjel avait failli être pendu. Ses rares cheveux coupés en brosse étaient gris fer. Le couvre-œil en cuir noir cachant son orbite droite était le vestige d'une autre altercation juvénile. Pourtant, même avec un seul œil, c'était le meilleur éclaireur qu'Ituralde eût jamais connu.

— La plupart, en tout cas, poursuivit-il. Ils ont installé deux rangs de sentinelles autour du pavillon, l'un à l'intérieur de l'autre. On les voit à un mile, mais personne ne peut approcher suffisamment sans se faire repérer. D'après leurs traces, ils n'ont pas rassemblé autant d'hommes que vous ne le pensiez, pas assez pour qu'on ne puisse les compter. Ce qui fait, ajouta-t- il, ironique, qu'ils sont quand même bien plus nombreux que nous.

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Commentaires récents

Diamant

Une première moitié de tome particulièrement lente. Le point de vue de Mat permets de faire le point sur son évasion d'Ébou-dar et ses conséquences. On découvre aussi un petit peu mieux la fille des neuf lunes. On aperçoit un peu de politique à Caemlyn sous le point de vue d'Egwene ainsi que les interactions toujours entre Aes Sedai, Atha'an Miere et membres de la famille, bien que l'on avance toujours pas quant à Qui est la soeur noire. Finalement, du côté de Perrin, excepté qu'il trouve le campement des ailes, les choses avancent très lentement, celuis-ci n'ayant aucun moyen immédiat de la libérer. J'ai quand même trouvé intéressant que les quatres récits soient centrés autour de l'évènement du grand phare de Saidar/Saïdin qui est un élément concret aidant à mieux situer les différents points de vue chronologiquement, ce qui n'est pas toujours évident avec un si grand nombre de personnages dispersés sur de si nombreux fronts.

Je n'en parle plus beaucoup dans mes commentaires, mais étant donné que celui-ci est plus court, il est est peut-être temps de placer que après tant de tomes, je suis toujours autant émerveillée par le Worldbuilding de Robert Jordan, avec une telle importance accordée aux détails. Avec la présence entre autre de Égéanin et Tuon auprès de Mat, on en apprend davantage sur la culture séanchanienne et le prologue nous permets d'en découvrir beaucoup sur la situation d'un pays resté jusque là dans l'ombre. Et ce ne sont là que des exemples car chacun des tomes sont remplis de perles en terme de worldbuilding, quelque chose que je ne pense pas pouvoir accepter dans une autre série éventuellement.

Bref, malgré la lenteur, encore un excellent demi-tome.

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Or

circonvolutions politiques, rapports d'éclaireurs, introspections un peu rabâchées des héros. le foisonnement ahurissant de personnages égare quelquefois, alors même que

Dans ce tome, on ne suit que trois des nombreux personnages principaux (Perrin, Elayne et Mat).

Peu d'action, beaucoup de circonvolutions politiques, rapports d'éclaireurs et introspections des héros.

A lire tout de même.

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Or

Un nouveau tome et toujours une histoire qui avance trop lentement à mon goût.

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Bronze

Les choses traînent quelque peu dans ce tome. Ce qui est assez frustrant vu le peu de livres restant malgré tous les obstacles qu'ont à affronter les protagonistes.

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Argent

On avance qd même lentement av tous ces personnages. Et je suis d'accord que c'est très frustrant de ne pas retrouver Rand dans ce tome, surtout au vu de la situation... Malgré tout, un bon tome, où on retrouve pas mal de monde (même si peu de temps pr chacun). A voir par la suite...

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Or

Encoe un tome qui s'acheve. L'ennui avec la multiplication des personnages ce n'est pas seulement que l'on s'ebrouille mais aussi qu'on est olige d'en abandonner certains pour de longue periode. Aussi si Rand est evoque a plusieur reprise, il n'apparait pas de maniere directe... ce qui est frustrant etant donne la situation a la fin du tome precedent.

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Bronze

Toujours aussi captivant et bien écrit. MAis l'intrigue n'avance pas, on n'en est toujours au meme point à la fin du roman, ca devient vraiment long.

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Date de sortie

La Roue du Temps, Tome 19/28 : Le Carrefour des ombres

  • France : 2021-11-03 - Poche (Français)

Activité récente

Titres alternatifs

  • La Roue du Temps, Tome 10.1 : Le Carrefour du Crépuscule - Première partie - Français

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