La Roue du Temps, Tome 22/28 : Le Prince des corbeaux

Vingt-deuxième moitié de cette saga de fantasy épique et c'est toujours aussi excellent à mon goût. Si certains tomes avancent très lentement et comportent peu d'actions, ce n'est du moins pas le cas de celui-ci qui mets un point final à différents conflits et situations en cours et ce de manière assez prompte. Cela va d'ailleurs un peu trop vite par moments à mon goût, mais cela s'explique assez bien si l'on connaît la situation dans laquelle se trouvait l'auteur, rattrapé par la maladie et donc pressé de mettre un terme à la série. Spoiler(cliquez pour révéler)Semiharge est vaincue un peu trop facilement pour une rejetée qui restait dans l'ombre depuis le début et dont on ne connaissais pas les plans et j'imagine donc que le tout aurait été plus développé si l'auteur avait disposé de plus de temps, mais au moins ça n'est pas sans conséquence pour Rand. Quant au conflit de succession d'Andor, si je trouve la bataille contre les Aes Serai de l'Ajah noir et les troupes d'Amyrilla bien pensée, la reddition de Luan et des autres est un peu trop pressée et j'imagine qu'ici aussi l'auteur aurait pu s'étendre un peu plus. Également, je ne vois vraiment pas le point du prologue qui s'est finalement vite éclipsé dans l'histoire. Je pense que malgré ces excès de vitesse à la fin, ce tome-ci restera un de mes préférés (parties 1 & 2 comprises) entre autres parce que l'on voit beaucoup Mat et Elayne, mais deux personnages préférés que l'on voit chacun évoluer à leur meilleur, Mat en tant que jeune flambeur qui se retrouve général sans le vouloir et Elayne en tant que fille-héritière d'Andor et fière Ae Sedai en même temps. On a de plus d'excellents développements sur la relation Mat-Tuon que j'apprends à apprécier. Également, si Egwene n'a pas toujours été de mes personnages préférés, on la voit elle aussi sous son meilleur jour alors qu'elle assume pleinement le rôle qui lui a été confié sois celui de Chaire d'Amyrlin et ce qu'importe qu'elle soit prisonnière. Vraiment, on a ici d'excellents moments sur le plan des personnages.

C'est tout cela qui fait que c'est d'autant plus difficile de quitter ce roman sachant que c'était le dernier entièrement écrit par Robert Jordan. (Que peut-il arriver de pire à un auteur de mourir avant d'avoir pu accomplir son oeuvre...) Pour la suite des choses il faudra prier pour que Brandon Sanderson ait eu bien s'acquitter de son rôle, mais il est clair que ça ne sera pas pareil. Même si l'histoire continue, reste quand même que c'est un deuil important, un peu comme si la série s'arrêtait ici. Mais j'en quand même hâte de voir ce que la suite réserve...

Ce tome est comme tous ceux de cette saga, un tome ou l'histoire progresse trop lentement et les passages importants trop rapidement.

Avec ce vingt-deuxième livre se concluent les tomes entièrement complétés par Robert Jordan avant son décès, ainsi que les publications françaises, à ce jour. Les choses avancent un peu plus rapidement que précédemment, et sont parfois même presque précipitées, probablement à cause de la maladie de l'auteur. Si j'apprécie que l'intrigue s'accélère enfin, certaines parties semblent vraiment avoir été écrites de manière à boucler promptement des situations qui s'étaient éternisées auparavant. Je regrette un juste équilibre, mais je respecte quand même la volonté de l'auteur de finir son cycle tant bien que mal (et malgré son décès prématuré), et, ainsi, de fournir les réponses à nos questions.

j'ai adoré cette série, dommage que la suite n'ai pas été traduite en français.

Dernier tome en français, la suite va se corser. Très bonne série, je suis toujours ravie de retrouver les personnages (plus ou moins selon les tomes). On sent qu'on s'approche du dénouement et la tension augmente. En espérant que ce ne soit pas trop dur en VO, c'est avec plaisir que je lirai la suite.