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Son amie se rembrunit. <<Il essaie de m'obliger à accepter la poignée aussi. Il s'en est servie ; c'est à lui. Il s'en est servie devant moi, comme pour me narguer avec une épée dans sa main.
-Vous n'êtes pas en colère à cause de l'épée.>> Elle ne pensait pas que le vrai motif était l'épée ; Aviendha n'en avait soufflé mot, cette nuit-là dans la tente de Rand. <<Vous êtes encore bouleversée par la façon dont il vous a parlé, ce que je comprends bien. Je sais qu'il le regrette. Il parle parfois sans réfléchir, mais si seulement vous le laissiez s'excuser...
-Je ne veut pas de ses excuses, marmotta Aviendha. Je ne veut pas... Je ne peut pas supporter cela plus longtemps. Je ne peut pas dormir dans sa tente.>> Elle avait saisi soudain le bras d'Egwene et si celle-ci ne l'avait pas mieux connue, elle l'airait crue au bord des larmes.
<<Il faut que vous leur parliez pour moi. A Amys, Bair et Mélanie. Elles vous écouteront. Vous êtes une Aes Sedai. Elles doivent me laisser retourner à leur tentes. Elle le doivent !
-Qui doit quoi ,>> s'enquit Sorilea.
Afficher en entierLes chefs sortirent, passant à la file les deux femmes, avec une expression respectueuse pour Moiraine. Pas la moindre crainte en eux. Rand aurait aimé avoir autant d'assurance. Moiraine avait trop de plans pour lui, trop de moyens de tirer sur des fils qu'il ne savait pas qu'elle avait fixé sur lui.
Les deux femmes entrèrent dès que les chefs furent partis, Moiraine aussi fraîche et élégante que jamais. Petite, jolie avec ou sans ces traits d'Aes Sedai auxquels il ne pouvait jamais donner un âge, elle avait abandonné l'étoffe humide dont elle s'était rafraîchi les tempes. A la place, une petite pierre bleue accrochée à une belle chaîne d'or passée dans sa chevelure sombre pendait sur son front. Qu'elle eût gardé cette bande d'étoffe n'aurait pas eu d'importance ; rien ne pouvait altérer son allure royale. Elle paraissait généralement avoir près d'une coudée de plus que sa taille réelle, et ses yeux étaient tout assurance et autorité.
Afficher en entierIl avait choisi ce bâtiment comme résidence parce qu'il était intact et proche de la place ; ses magnifiques hauts plafonds donnaient un semblant de fraîcheur même à l'heure la plus brûlante du jour, et ses murs épais empêchaient de pénétrer le pire du froid nocturne. Bien sûr, ce n'était pas alors le Toit des Vierges de la lance. Un matin, il l'avait simplement constaté en se réveillant, avec des Vierges dans chaque salle des deux premier étages et leur sentinelles aux portes. Il lui avait fallu un bon moment pour comprendre qu'elles proposaient de faire du bâtiment le Toit de leur société dans Rhuidean, tout en s'attendant à ce qu'il continue à y habiter. En vérité, elles étaient prêtes à déplacer le Toit ou qu'il aille.
Afficher en entierTomber amoureuse d'un homme était le meilleur moyen de finir par faire la lessive, même si ce n'était pas la sienne !
Afficher en entierQuand un homme se vante comme ça, c'est en général pour impressionner des jupons.
Afficher en entierAssise à son bureau, Elaida do Avriny a’Roihan jouait distraitement avec la longue étole rayée de sept couleurs qui reposait sur ses épaules. L’étole de la Chaire d’Amyrlin…
Au premier coup d’œil, n’importe qui eût qualifié cette femme de « belle » voire de « superbe ». Mais au deuxième regard, la froideur de son visage sans âge, une caractéristique de toutes les Aes Sedai, gâchait cette impression. Et si l’accablante austérité d’Elaida ne devait rien à quelque contrariété séculière, la lueur furieuse qui dansait dans son regard aggravait encore les choses. En supposant que quelqu’un l’eût remarquée…
Bouillant de rage, Elaida écoutait à peine les sœurs assises sur des tabourets en face d’elle. Vêtues de robes qui allaient du blanc le plus pur au rouge le plus vif – en soie ou en laine, selon ce que leur dictait leur goût –, toutes ces femmes, à l’exception d’une seule, arboraient leur châle de cérémonie orné d’une Flamme de Tar Valon dans le dos. La couleur des franges indiquant à quel Ajah elles appartenaient, on se serait cru dans une réunion du Hall de la Tour. Mais si elles débattaient des rapports et des rumeurs concernant les événements en cours dans le monde – avec l’intention louable de séparer la vérité des affabulations et de prendre des décisions judicieuses –, ces Aes Sedai daignaient à peine jeter de temps en temps un coup d’œil à la dirigeante qu’elles avaient pourtant juré de servir fidèlement.
Elaida ne parvenait pas à se concentrer sur leur bavardage. Ces femmes ne savaient pas ce qui comptait vraiment. Ou plutôt, elles le savaient mais redoutaient d’en parler.
Afficher en entierDonner la chasse à l'Ajah Noire était bien, juste et satisfaisant et terrifiant aussi, ce qu'elle s’efforçait de dissimuler ; elle était une femme adulte, pas une gamine qui avait besoin de s'abriter derrière le tablier de sa mère cependant ce n'était pas la raison principale qui la poussait a être prête à continuer de se heurter la tête contre un mur, à continuer de tenter d'apprendre à utiliser le Pouvoir alors que la plupart du temps elle était aussi incapable que Thom de canaliser. Cette raison, c'était ce qui s'appelle le Don de Guérir.
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