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Des lumières lançaient des éclairs à travers les colonnes de verre et aveuglaient a demi Rand. Muradin ne le précédait que d'un ou deux pas, le regard fixé droit devant lui, ses dents apparentes sous les lèvres retroussées, grondant silencieusement. Les colonnes les ramenaient en arrière dans le passé immémorial des Aiels. Les pieds de Rand se mouvait d'eux-mêmes. En avant. Et en arrière dans le temps.

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Très aimable à elle de le lui rappeler ! La douleur revenant, sans doute parce qu'il avait sursauté en entendant la remarque, Perrin ne put s'empêcher de gémir.

Faile eut un hochement de tête satisfait. Oui, satisfait !

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-J'ai entendu dire...eh bien, que vous avez sorti Callandor du Cœur de la Pierre.

Les yeux de cet homme ne changeaient jamais... S'il savait pour l'épée, il était conscient d'avoir en face de lui le Dragon réincarné, soit un homme capable de canaliser le Pouvoir de l'Unique. Un type dangereux. Surtout avec ces yeux qui ne changeaient jamais...

-Moi, répondit Rand, j'ai entendu dire qu'il ne faut jamais croire ce qu'on entend dire et la moitié seulement de ce qu'on voit.

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Chaque fois que tu entendras le vent murmurer dans les branches en fleur d'un pommier, dis-toi que c'est ma voix qui souffle que je t'aime.

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Un cheval, une hache et un arc. Mais j'oubliais le marteau! Peu de choses à offrir, n'est-ce pas? Alors, je t'offre la vie, mon amour. C'est tout ce que j'ai...

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Alors que le ciel s’éclairait à l’horizon, Rand et Mat, laissant derrière eux Rhuidean dans son cocon de brouillard, avançaient dans la vallée désolée encore plongée dans la pénombre. La sécheresse de l’air annonçait une journée étouffante, mais pour l’instant, Rand, en bras de chemise, trouvait plutôt rafraîchissante la brise matinale. Bien entendu, ces conditions ne dureraient pas. Bientôt, ce serait de nouveau la fournaise. Les deux jeunes gens pressaient le pas pour battre la chaleur de vitesse, mais ils n’y arriveraient sûrement pas. Malgré tous leurs efforts, ils se traînaient lamentablement.

Mat marchait comme un vieillard. Le visage barré par un hématome noir, il avait ouvert sa veste, dévoilant ainsi sa chemise poisseuse de sang et collée à sa peau. De temps en temps, il touchait sur son cou la marque noire laissée par la corde qui avait failli le tuer. Titubant très souvent, il préservait son équilibre en s’appuyant sur son étrange lance à la hampe noire. Cela dit, il ne se plaignait pas, et ce n’était pas bon signe. Soumis à des inconforts mineurs, il adorait pleurnicher. Pour s’en priver, il devait se sentir vraiment mal.

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