La Route d'émeraude

En 1457 à l'instigation, d'Antoine de Chabannes, l'âme damnée de Charles VII, Jacques Cœur est torturé pour lui soutirer son secret, mais il meurt sans rien révéler.

De nos jours, Maxime Langelot antiquaire qui joue régulièrement les gentleman cambrioleur à rendez-vous avec Hubert Delpont. Mais ce dernier est retrouvé mort dans un vieux cimetière vidé de tous ses organes. Poussé par la curiosité il va répondre à l'invitation de se retrouver par la nièce de la victime, mais ils vont se retrouver avec d'impitoyables tueurs à leurs trousses.

Si au début du roman la gendarmerie et le commissaire Martel enquêtent sur le meurtre, cette partie du récit est vite abandonnée, l'on suit plus précisément Langelot et sa compagne une ex capitaine de police.

Avec la table d'émeraude pour fond d'histoire le récit présentait un côté ésotérique mais là aussi il est abandonné car tous les protagonistes savent où elle se trouve et ne présente plus de mystère, ce qui est fort dommage puisque les points qui auraient pu être intéressant sont délaissés. Le récit se poursuit plus sur un mode action et le suspense ne réside que sur le fait de savoir si les protagonistes principaux vont s'en sortir.

En parallèle l'on suit le parcours d'un jeune enfant Bogdan, vendu par sa mère, qui intègre l'Académie du Professeur où il va être formé pour devenir un redoutable tueur. Hormis que l'on retrouve les personnages clés dans l'histoire principale ce récit présente peu d’intérêt.

L'ensemble des personnages est assez bien décrit.

L'écriture est fluide et le suspense présent, même si ce n'est pas à ce qu'on s'attendait à la lecture de la quatrième de couverture, donnent une bonne dynamique de lecture.

L'histoire est tout de même bien ficelée même si l'on peut regretter que le côté ésotérique ne soit pas présent et que l'enquête policière soit avortée.

Après avoir lu le livre, je reste sceptique sur la première de couverture ( je me demande bien qu'est-ce que l'illustrateur a cherché à représenter). Elle me paraît abstraite ; je n'ai pas tellement d'idée pour déchiffrer sa signification.

Un bon thriller à dévorer au coin du feu. Malgré que dans certains passages P.J. Lambert fait cogiter notre cerveau, ce roman ne se situe pas bien loin des excellents thrillers même si pour qu'il atteigne cette marge il faudrait encore survoler les points péjoratifs. Même s'il est un casse-tête, j'ai pris beaucoup de plaisir à le découvrir. Par contre à la fin je suis resté assez sceptique sur le dénouement.

Dès que j'ai commencé la lecture, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. Vocabulaire assez développé, beaucoup de mots à chercher dans le dictionnaire mais au bout de 50 pages, j'ai réussi à faire mon entrée dans celle-ci et elle s'est révélée comme passionnante ! Bon j'avoue que quelques fois j'ai eu un peu de mal à suivre ce qui se racontait à cause des références historiques qu'on ne connait pas tous forcément mais l'histoire m'a séduite et en particulier celle de Bogdan (vous comprendrez ci-dessous pourquoi).

Les personnages apportent tous quelque chose au récit qu'ils soient policier ou non ils le font avancer et le mène d'ailleurs dans tous les sens (en recherchant des hypothèses pour un crime de nombreuses pistes qui s'affine petit à petit)

Du côté du récit on suit deux histoires complètement différentes (cela m'a fait penser à le jeu de l'ombre de Sire Cédric). Une enquête policière sur le meurtre d'un certain Hubert Delpont éviscéré que devait rencontrer notre héros principal, Maxime Langelot, voleur professionnel pour une nouvelle affaire. Voguant de surprises en surprises pendant l'investigation ; usurpation d'identité, rencontres étranges, course-poursuite, nos personnages vont connaître à peu près tous les sorts les plus dévastateurs pour tenter de survivre afin de lever les projecteurs sur le mystère qui les entoure. D'un autre côté on suit l'histoire d'un jeune homme, Bogdan alias Plomb12 qui dès son jeune âge se voit déjà assigné dans une sorte d'Institut qui traite d'une certaine sorte les enfant...

Ce qui m'a beaucoup touché dans l'histoire de Bogdan...

Ce personnage évolue assez rapidement. Sa vision de la vie s'élargit au fil du temps qu'il passe dans ce pensionnat et il découvre en quelque sorte l'horreur dans toute sa splendeur. Des animateurs très stricts, directifs, qui ne laisse absolument rien passer et qui ne sont pas là pour rigoler. Quand il commet l'erreur de sa vie, son destin va basculer et il va connaître le périple d'un initié pour entrer dans une classe supérieure ou la mort ne fais peur à personne. Et quand Bogdan est testé pour la deuxième épreuve qui joue dans l'imprévu et teste la fiabilité des "soldats", j'ai juste trouvé ça horrible (ceux qui ont lu le livre comprendront de quoi je parle). Vraiment d'imposer ce sort là à un gamin qui devrait s'épanouir dans la vie normale au lieu de connaître "l'armée" j'ai réellement été bouleversé.

Lors de la fin, j'ai eu l'impression de regarder Indiana Jones ! Entre les descriptions des lieux que l'auteur parvient à merveille à nous représenter mais aussi les "décors" etc. j'ai été totalement excité et emballé par ce périple rocambolesque, franchement chapeau bas, la poussée d'adrénaline était d'enfer !

Les points positifs : des références enrichissantes, une ambiance sinistre, une histoire bien travaillée, deux intrigues différentes qui se ficèlent petit à petit avec un bouquet final brillant

Les points négatifs : quelques longueurs qui m'ont fait décrocher dans quelques passages, un style très complexe à analyser méticuleusement.

Au final je dirais que ce roman m'a enrichit aussi bien dans le domaine historique que dans le vocabulaire. Beaucoup de choses à découvrir et à apprendre ce qui ne fait qu'attiser la curiosité du lecteur, un très bon thriller qui se confond dans plusieurs autres genres aussi. Beaucoup de références historiques toutes plus ou moins intéressantes même si quelques fois malheureusement, j'ai été largué et j'ai donc décroché sur quelques passages.

http://jotmanbook.blogspot.com/2011/08/la-route-demeraude-de-pj-lambert.html