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Chapitre 1

« Trouble? tu as un client très spécial !», dit Hal en franchissant le seuil de la cuisine.

Arden Lesstymine, que tout le monde dans le village connaissait sous le surnom de Trouble, était en train de faire glisser sur une grille une plaque de pâtés à la viande tout juste sortis du four.

« Pitié, dis-moi que ce n’est pas encore Conn. Il m’a pincée tellement fort la dernière fois que j’en ai encore mal aux fesses. »

Elle jeta un coup d’œil à travers la porte entrouverte en priant pour que le forgeron vicieux ne soit pas assis dans la salle principale.

« Non, cette fois c’est un étranger, et ça a l’air d’être un fol dingo. »

L’aubergiste grassouillet s’appuya contre le chambranle de la porte et montra l’homme du doigt.

« Tu dois être une sorte d’aimant à drôles. »

« Pourquoi tu crois que j’ai atterri ici ? »

La jeune femme lissa son tablier et poussa la porte.

Elle s’approcha de la table et elle étudia le nouveau client. Le corps chétif de l’homme tremblait comme les dernières feuilles qui étaient encore attachées aux arbres à l’extérieur, et ses cheveux blancs comme la neige étaient ébouriffés. Pourtant, ce qui la troublait le plus, c’était ses murmures incessants. Elle attendit une accalmie dans la conversation privée que l’étranger avait avec lui-même, mais comme cela n’arrivait pas, elle s’éclaircit la gorge.

« Est-ce que je peux vous servir quelque chose ? »

Il sursauta au son de la voix de la jeune femme avant de lever la tête. Des iris bleus translucides entourés d’un halo jaune-vert la fixèrent d’un regard fiévreux d’une telle intensité qu’elle recula d’un pas. Oui, aucun doute, il était fou. Et d’après la couleur de sa peau, c’était définitivement un étranger. La plupart des personnes qui étaient nées à Ranello avaient les cheveux, la peau et les yeux foncés.

« Oui », murmura-t-il avant de reprendre ses marmonnements faibles et incompréhensibles.

Elle fit passer son épaisse tresse par-dessus son épaule, puis elle retourna vers la cuisine. Hal et Jenna, l’autre serveuse, étouffèrent leurs rires au moment où elle fit son entrée.

« Laisse-moi deviner, tu l’as installé tout de suite à une de mes tables? pas vrai, Hal ? »

Le patron de l’auberge secoua la tête.

« Il est passé droit devant moi comme si je n’existais pas. »

« En plus, tu es plus douée que moi pour gérer ce genre de personne », ajouta Jenna. « Il avait sûrement envie de te mater ou quelque chose dans le genre. »

La mâchoire d’Arden se crispa. À chaque fois qu’elle entrait dans une pièce, elle sentait des dizaines d’yeux fixés sur elle. Ses cheveux blonds ressortaient au milieu de toutes les brunes qui l’entouraient, tout comme ses yeux bleus et ses traits délicats. Tous des cadeaux de son père selon sa mère. Malheureusement, elle n’avait jamais eu la chance de rencontrer son géniteur et de le remercier pour avoir fait d’elle la bête curieuse du royaume.

« Je crois qu’il est trop occupé à se parler à lui-même. »

Arden remplit une chope de bière blonde et déposa un des pâtés viandes sur une assiette. Peut-être que les odeurs de romarin et de champignons qui s’échappaient du plat ramèneraient le nouvel arrivant à la réalité.

« Voilà, en espérant qu’il va payer. »

Le menton levé, elle retourna la tête haute dans la salle principale, puis elle posa le plat devant le vieil homme.

« Merci », dit ce dernier qui tendit une main tremblante vers le pâté.

La jeune femme s’arrêta un instant pour l’observer attentivement. Son manteau usé pendait mollement sur ses épaules décharnées, et la peau de ses mains se ridait comme du papier pelure lorsqu’il remuait ses doigts. Quel âge pouvait-il avoir ?

Pauvre homme. Il n’a probablement aucune idée de l’endroit où il est.

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Chapter 1

“Trouble, you have a special customer,” Hal said as soon as he entered the kitchen.

Arden Lesstymine, known to everyone in the village as Trouble, slid a sheet of freshly baked meat pies onto a cooling rack. “Please don’t let it be Conn again. My ass is still sore from his pinching.” She peered out of the cracked door, praying the lecherous blacksmith wasn’t sitting in the main room.

“No, this one’s a stranger, and a real kook at that.” The beefy innkeeper leaned against the door frame, pointing him out. “You must be some kind of magnet for the crazies.”

“Why do you think I ended up here?” She smoothed her apron and shoved the swinging door open.

Arden approached the table and studied the new customer. His frail body trembled like the last leaves on the branches outside, and his snow-white hair stuck out in every direction. What troubled her the most, though, was his constant muttering. She waited for a lull in his private conversation with himself, but when it never came, she cleared her throat. “Can I get you something?”

His body jerked at the sound of her voice, and he lifted his head. Feverish bright blue eyes ringed by a yellow-green halo stared back at her so intensely, she took a step back. Yep, definitely crazy. And definitely a foreigner based on his coloring. Most of the natives of Ranello had dark hair, dark skin, and dark eyes. “Yes,” he whispered before resuming his low, incomprehensible ramblings.

She flicked her thick braid over her shoulder and went back to the kitchen. Hal and Jenna, the other barmaid, stifled their laughter as soon as she entered. “Let me guess—you led him right to my table, didn’t you, Hal?”

He shook his head. “He walked straight past me as if I wasn’t there.”

“Besides, you know how to handle his type better than me,” Jenna added. “He probably wanted to stare at you or something.”

Arden’s jaw tightened. Every time she walked in a room, she felt dozens of eyes on her. Her golden hair stood out in the sea of brunettes that surrounded her, along with her blue eyes and delicate features. All gifts from her father, according to her mother. Unfortunately, she’d never had a chance to meet the man who sired her and thank him for making her the only freak in the kingdom.

“I think he’s too busy talking to himself.” Arden filled a tankard with ale and placed one of the meat pies on a plate. Maybe the aroma of rosemary and mushrooms that rose from the meal would pull him back to reality. “Here’s to hoping he pays.”

With her chin held high, she marched back into the main room and set the meal in front of the old man.

“Thank you,” he said and reached a shaky hand for the pie.

She paused for a moment to take a good look at him. His threadbare cloak hung limply off his bony shoulders, and the skin on his hands wrinkled like onion paper when he moved his fingers. How old was he? Poor man. He probably has no idea where he is. “I’ll come by and check on you later.”

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