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Kit la souleva dans ses bras, s'assit dans l'herbe avec elle et lui ôta son chapeau. Il la tint sur ses genoux et la berça en lui murmurant à l'oreille des mots sans suite.

Elle finit par se calmer. Le soleil qui perçait derrière un nuage brillait sur le marbre blanc de la folie dont le reflet tremblait à la surface de l'eau.

— Aurait-il fallu ne pas vous le dire ? demanda Kit avec douceur.

— Non.

Elle se moucha, remit son mouchoir dans la poche et appuya de nouveau la tête sur l'épaule de Kit.

— Les gens que l'on aime sont souvent plus forts qu'on ne l'imagine, assura-t-elle. Il est sans doute dans la nature de l'amour de vouloir prendre sur soi la peine au lieu de voir souffrir les siens. Mais la douleur vaut mieux que le néant. Kit, toute ma vie, j'ai été si pleine de vide. Quel drôle de paradoxe, n'est-ce pas ?

Il lui baisa la tempe.

— C'est vous, n'est-ce pas ? C'est vous qui avez persuadé mon grand-père de faire cela.

— Je le lui ai conseillé, admit-il.

— Merci, fit-elle en se blottissant contre lui. Oh, Kit, merci !

Il lui baisa de nouveau la tempe. Puis, quand elle tourna le visage vers lui, la bouche.

— Je dois être laide à faire peur, remarqua-t-elle.

Il se recula un peu pour l'examiner.

— Seigneur, oui ! confirma-t-il. Il va falloir que je rassemble tout mon courage pour ne pas rentrer à la maison en courant et en hurlant.

— Idiot !

Il allait avoir des rides aux coins des yeux bien avant d'être vieux, songea-t-elle en contemplant son air rieur.

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— Montez-vous à cheval, miss Edgeworth ? s'enquit lady Freyja au milieu d'un échange sur les avantages qu'il y avait à passer au moins une partie de l'année à Londres.

— Bien sûr, répondit Lauren.

— Et vous chassez à courre ?

— Non, je ne l'ai jamais fait.

— Cependant, vous diriez que vous êtes une cavalière accomplie ?

— Tout dépend de ce que l'on entend par accomplie. Bien entendu, je sais...

— Galopez-vous à travers la campagne ? Sautez-vous les haies plutôt que de chercher une barrière ouverte ? Risquez-vous votre peau pour le seul plaisir de sentir l'animal entre vos cuisses ?

Avoir reçu l'éducation d'une dame était parfois une bénédiction. Ces derniers mots si vulgaires étaient manifestement destinés à choquer, et c'était réussi. Comment lady Freyja pouvait-elle s'exprimer ainsi en présence de messieurs ? Montait-elle vraiment à califourchon ? Cependant, rien ne trahit la gêne de Lauren. Elle ne cilla même pas.

— Non, répondit-elle en souriant. En ce sens-là, je crains de ne pas être une cavalière accomplie.

— Savez-vous nager ?

— Non.

Ce n'était pas le moment de se vanter d'être capable de flotter.

— Jouez-vous au cricket ? Un sport de messieurs ?

— Non.

— Chassez-vous à tir ? Grands dieux !

— Oh, non.

— Pêchez-vous ?

— Je n'ai jamais essayé.

— Et le billard ?

— Non.

— Mais que faites-vous donc, miss Edgeworth? demanda lady Freyja avec un mépris évident.

Elle avait réussi à faire paraître Lauren aussi ennuyeuse et incapable que possible.

Personne ne vint à son secours, pas même Kit, qui se contenta de la considérer avec curiosité. Les autres s'intéressaient à son ennuyeuse personne avec politesse, sauf miss Cowper, qui avait l'air inquiet de celle qui savait ce que c'était que de se trouver en butte au mépris de lady Freyja.

— Je possède un certain nombre des talents que l'on peut attendre d'une dame de la bonne société, répondit Lauren en regardant lady Freyja dans les yeux, même si je ne prétends au génie dans aucun. Je me distingue dans un certain nombre de travaux d'aiguille, je sais tenir les comptes d'une maison, je parle français et italien en plus de l'anglais, je dessine, je joue du piano-forte, je chante, j'écris des lettres que ma famille et mes relations ont la bonté de juger lisibles, intéressantes et ponctuelles. Je lis des livres pour m'instruire et enrichir ma conversation. Et... hmm... j'ai appris l'art difficile de rester courtoise en toute circonstance. Je considère en particulier qu'il est de mon devoir, lorsque je reçois des hôtes chez moi, de les mettre à l'aise et d'orienter la conversation vers des sujets qui ne risquent ni de les gêner ni de révéler leur ignorance.

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-Parce que vous êtes parfaite, à vrai dire. Je suis tombé fou amoureux de vous.

La magie retomba aussitôt. Les hommes ne tombaient pas fous amoureux. Les jeunes filles, peut-être, mais les hommes, eux, s'attachaient avec le temps et pour d'autres raisons. Lord Ravensberg n'échappait pas à la règle. Il s'aimait trop lui-même, présumait-elle. Quant à Lauren, elle n'était pas le genre de femme à inspirer à un homme une telle déferlante de sentiments.

— Monsieur, demanda-t-elle en le fixant du regard et en regrettant qu'il n'y ait pas plus de lumière. À quel jeu jouez-vous ?

— À quel jeu ?

Il se pencha vers elle. Elle se détourna vivement et fit quelques pas sur le chemin. Puis elle s'arrêta, lui tournant le dos.

— Est-ce ma fortune ? voulut-elle savoir. Avez-vous besoin de vous marier pour l'argent?

— J'ai tout l'argent qu'il me faut, répondit-il après une petite pause. Et je dois hériter de bien davantage.

— Alors, pourquoi ? insista-t-elle sans se retourner. Pourquoi avez-vous assisté au bal de lady Mannering ? Il paraît que vous n'étiez à aucun autre cette saison. Pourquoi n'avez-vous dansé

qu'avec moi ? Vous êtes venu dans une intention précise, n'est-ce pas ? Vous comptiez m'inviter à danser - voire me demander en mariage avant même de m'avoir vue, je me trompe ?

— Je vous avais vue au parc, quelques jours avant, fit-il valoir.

Vous en souvenez-vous ? Vous êtes difficile à oublier.

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-Vous n'oseriez pas! s'indigna-t-elle.

Il lui coula un regard de côté.

-Voilà un mot qu'il est bien dangereux d'employer devant moi, rappela-t-il. Sauf si vous avez envie que je vous prenne au mot. Car soyez bien certaine que, si, j'oserais.

-Vous n'êtes pas un gentleman, l'accusa-t-elle.

-Pourquoi dites-vous cela comme si vous veniez tout juste de la découvrir ?

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- kit, fit-elle avec un air doux et rêveur dans ses beaux yeux. C'est cela, ce que je voulais dire à Vauxhall. Exactement cela, même si je ne le savais pas moi-même. Cela...le soleil sur mon visage. Je ne l'y avais jamais exposé auparavant, car j'avais peur pour mon teint.

Et le bruit de l'eau, des oiseaux et des insectes par milliers.

Parfois, j'oublie que tant de vie nous entoure. Parfois, il me semble qu'il n'y a sur terre que les humains - et peut-être les chevaux, les vaches et les moutons.

Oh ! Et l'odeur de l'eau et de l'herbe, le parfum des fleurs... Même ces petites fleurs sauvages sont ravissantes.

Et...et moi, je fais partie de tout cela. Vous comprenez, j'ai toujours été spectatrice de la vie. Je n'ai jamais participé. Jamais. Sauf aujourd'hui. J'existe enfin et cela me rend follement heureuse. C'est l'aventure dont je rêvais, c'est l'aventure que je vis et je vous en serai éternellement reconnaissante.

(...)

Il se pencha sur elle et posa les lèvres sur les siennes.

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Et elle était à deux doigts de tomber amoureuse de Kit.

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— Ils n'ont pas voulu se réjouir avec vous ? demanda Lauren simplement.

Il la regarda vivement.

— Vous, vous comprenez ?

Elle hocha la tête, les yeux pleins de larmes - ce qui lui arrivait de plus en plus souvent, ces derniers temps.

— Oui, je comprends, assura-t-elle en lui posant une main timide sur le bras avant de l'embrasser sur la joue gauche, puis, après une courte hésitation, sur l'autre, atrophiée et violacée. Vous avez une part aussi importante que celle de Kit dans la réussite de la mission. Non. Une part plus importante parce que votre rôle était bien plus dangereux, douloureux et solitaire que le sien. Il n'y a rien de triste, ni de pauvre, ni de pitoyable chez vous, Sydnam Butler. Vous êtes un héros et je vous honore.

Son sourire de guingois était un peu penaud.

— Oui, confirma-t-elle gravement, l'amour peut être un fléau quand il insiste pour envelopper son objet dans du coton, quand il n'a pas confiance dans la force de l'être aimé. Je suis persuadée que vous avez réussi à devenir le régisseur le plus compétent du monde.

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— Je vais vous proposer un marché, lord Ravensberg, annonça-t-elle d'un ton égal.

Il se tourna vers elle, mais elle gardait les yeux rivés à ses doigts écartés.

— Je vais vous accompagner à Alvesley, dit-elle lentement, et vous me présenterez comme votre fiancée.

Il s'immobilisa.

— Votre fiancée temporaire, précisa-t-elle. J'irai avec vous, vous me présenterez à votre famille et je serai tout ce que vous espériez de moi. Je resterai le temps que vous repreniez votre place auprès de votre père et que vous échappiez à ces déplaisantes fiançailles, vous et la demoiselle qui vous avait préféré votre frère. Je vous permettrai d'être libre, si l'on peut dire, pendant la partie de campagne et la fête d'anniversaire. Mais je ne me marierai pas avec vous. À la fin de l'été, je quitterai .Alvesley et je romprai les fiançailles. Je m'y prendrai de telle sorte que l'on ne puisse en rien vous blâmer. D'ici là, espérons que votre famille vous reconnaîtra le droit de choisir vous-même votre épouse, quand il vous conviendra de le faire.

Il était impossible qu'il ait mal compris. Elle s'exprimait on ne peut plus clairement. Mais qu'est-ce que c'était que cette histoire ?

— Vous rompriez les fiançailles, répéta-t-il en fronçant les sourcils. Vous rendez-vous compte du scandale que cela causerait ? Aux yeux de la société, c'est inadmissible.

— Je ne crois pas, fit-elle avec un petit sourire, les yeux toujours baissés. Certains me féliciteront au contraire d'avoir évité à temps de me marier avec un débauché. Quoi qu'il en soit, peu m'importe. Je vous ai dit que je ne cherchais pas de mari. Je dois à tout prix me libérer de la sollicitude dont m'entourent mes proches, certes bien intentionnés, mais qui me traitent comme si j'étais à la fois une toute jeune fille et un objet extrêmement fragile. En réalité, je suis une femme qui a depuis longtemps dépassé l'âge de la majorité et qui jouit d'une confortable indépendance. Je compte m'établir seule, peut-être du côté du Bath. Après un été à Alvesley à vos côtés et une nouvelle rupture pour moi, il me sera plus facile de faire ce que j'aurais dû faire il y a plus d'un an. Personne ne cherchera à m'en empêcher. J'aurai prouvé que personne ne peut m'être attaché.

Diable ! Il contempla son profil et réalisa qu'il ne connaissait pas du tout cette femme. Pourtant, il avait été prêt à l'épouser d'ici à deux semaines.

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(Dès que j'ai l'édition française, je le remplace, mais pour l'instant...c'est la vo ! Enjoy ! Note d'Everalice)

“Do you ride, Miss Edgeworth?” Lady Freyja asked suddenly in the very middle of a discussion on the merits of spending at least a part of the year in town.

“Of course,” Lauren said.

“To hounds?”

“No, I have never done so.”

“But you consider yourself an accomplished horsewoman?”

“It depends upon what you mean by accomplished,” Lauren said. “Of course I can—”

“Do you gallop across country?” Lady Freyja asked. “Do you jump hedges rather than find a gate to open? Do you risk your neck for the sheer thrill of feeling horseflesh between your thighs?”

One’s training as a lady could sometimes be a boon indeed. The vulgarity of those final words had been intended to shock, and they had succeeded. How could Lady Freyja speak so in the presence of gentlemen? And did she really ride astride? But not by even the flicker of an eyelid did Lauren display her intense discomfort.

“No,” she said, smiling. “In that sense I am afraid I am not at all accomplished.”

“Do you swim?”

“No.” This was not the time to boast of being able to float.

“Or play cricket?”

A gentleman’s sport? “No.”

“Or shoot?”

Gracious! “Indeed not.”

“Or fish?”

“I have never tried it.”

“Or play billiards?”

“No.”

“What do you do, Miss Edgeworth?” Lady Freyja asked, open contempt in both her voice and her eyes, having succeeded in making Lauren seem as dull and helpless as it was possible for a fellow human to be.

No one rushed to help out—not even Kit, who merely looked curiously at her. Everyone else focused upon her incredibly dull self with cold courtesy, except perhaps Miss Cowper, who looked anxious, as if she knew what it was like to be an object of Lady Freyja’s scorn.

“I have a number of the accomplishments expected of a lady of good ton,” Lauren said, looking Lady Freyja directly in the eye, “though I do not boast of genius in any one of them. I am adept at various kinds of needlework, I keep household accounts, I speak French and Italian as well as English, I sketch, play the pianoforte, sing, write letters that my family and acquaintances find legible and interesting and prompt, read books to improve my mind and conversation. Ah, and I have learned the difficult art of courtesy under all circumstances. In particular I always consider it my duty when at home to set my guests at their ease and to lead the conversation into topics that will neither embarrass them nor expose their ignorance.”

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(Dès que la traduction sort, je le remplace, mais on peut aussi le découvrir en anglais, enjoy !Note d'Everalice)

“If I had smiled and fawned over you at Lady Mannering’s ball,” she said, “and if I had simpered and giggled during the drive in Hyde Park, you would have lost interest in me in a moment, Lord Ravensberg.”

“Good Lord, yes,” he agreed. Perceptive of her.

“I would thank you not to take the Lord’s name in vain,” she said so primly that he was momentarily enchanted. “I see that I have behaved in quite the wrong manner with you. I should have encouraged you.”

“There is always time,” he suggested, moving his chair half an inch closer to hers, “to mend your ways, Miss Edgeworth.”

“You mock me,” she said. “You laugh at me—constantly. Your eyes never stop laughing.”

“Smiling,” he said. “You do me an injustice. My eyes smile with delight because every time they behold you they see a woman so beautiful that no one after her is worth looking at—or thinking of or dreaming about.”

He was enjoying himself enormously, he realized—and wooing her in quite a different way than he had planned, with a quite blatant lack of subtlety. But there was no conventional way of wooing this woman, he suspected.

“I rest my case,” she replied, a faint blush coloring her cheeks. “There is no common ground between us, my lord, upon which any sort of meaningful relationship might be built—if that is your intent. We are as different as night and day.”

“And yet night and day meet fleetingly at twilight and dawn,” he said, lowering his voice again and narrowing his eyes and moving his head a quarter of an inch closer to hers. “And their merging sometimes affords the beholder the most enchanted moments of all the twenty-four hours. A sunrise or a sunset can be ablaze with brilliance and arouse all the passion, all the yearning, in the soul of the beholder.” He grinned wickedly at her and touched his fingertips to the back of her gloved hand.

She moved her hand sharply away and then, seeming to recollect that they were on public view, raised it gracefully in order to fan her flushed cheeks. “I know nothing of passion,” she said. “You are wasting your time with me, my lord. I am not the sort of woman on whom words like these will have any effect whatsoever.”

“The theater is certainly overwarm,” he said softly, his eyes on her fan.

She ceased her movements abruptly and turned her head to look directly into his eyes. He expected her to move back when she saw how close they were, but she stood her ground, so to speak. He could sense anger hovering behind her control, and willed it to burst forth, even in this very public setting. Especially here, perhaps. They would instantly become a spectacular ondit. But he could almost see her reining in her temper before she spoke.

“You would be well advised not to continue pursuing me after tonight,” she said. “I will not accept any future invitation that includes you, my lord. I am accustomed to moving in circles where gentlemen are unfailingly gentlemanly.”

“How intolerably dull for you,” he said.

“Perhaps,” she said, plying her fan again, “I like a dull life. Dullness is much underrated. Perhaps I am a dull person.”

“Then perhaps,” he suggested, “you should marry someone like Bartlett-Howe or Stennson. Every time they move they are lost to view within a cloud of dust.”

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