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Vif comme l'éclair, il se pencha et saisit la chemise de Kitty, qu'il déchira d'un geste rapide, dévoilant ses seins nus. Les soldats poussèrent un petit cri ravi, et elle jeta ses bras sur sa poitrine, humiliée et furieuse.

— Allez tout de suite vous changer, dit-il lentement, à moins que vous ne préfériez rester nue.

Elle courut vers la cabane, ravalant ses larmes. Travis Coltrane ne la ferait pas pleurer ! Jamais ! Ce serait lui qui pleurerait, un jour... Elle prendrait sa revanche, elle le jurait devant Dieu !

La jeune montagnarde tendit sa robe à Kitty et lui demanda :

— Vous êtes une Yankee ?

— Certainement pas ! s'indigna Kitty. Je suis prisonnière ! Ils m'emmènent avec eux rejoindre leur général Grant quelque part sur les rives du Mississippi. Et si quelqu'un vient vous poser des questions, dites bien que Kitty Wright a été capturée par les Yankees. Je viens de Caroline du Nord, et l'été dernier, j'ai été enlevée par un homme nommé Luke Tate. N'oubliez pas cela, car j'ai un fiancé qui est peut-être à ma recherche...

— Mademoiselle Wright, vous allez me trouver bizarre, mais... je trouve votre histoire tellement romanesque ! J'ai dix-neuf ans, et déjà trois enfants. Et vous... vous me paraissez si jolie ! Et cet homme, dehors, celui qui donne les ordres, mon Dieu, qu'il est beau !...

Le bustier de la robe était étroit, la jeune paysanne ayant de plus petits seins que Kitty, et le décolleté plus profond encore que celui de la robe qu'elle avait portée au pique-nique des Collins, un siècle plus tôt.

— Pourquoi est-elle si décolletée ?

— C'est Tom qui me l'a offerte pour Noël. Une vraie robe de dame ! Il est allé jusqu'à Nashville pour la trouver.

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Nathan arriva au moment où Kitty s'apprêtait à rejoindre la case de Jenny.

— J'ai envoyé chercher la voiture. Je te raccompagne chez toi. Je suis désolé pour tout cela, Katherine, mais il vaut mieux que tu partes, à présent.

Un râle sauvage derrière eux les fit se retourner. Luke Tate, le visage couvert de sang, sa chemise lacérée, pointa vers eux un doigt accusateur.

— Je t'aurai, Nathan Collins... Tu es un homme mort. Quant à toi, Kitty Wright, tu ramperas à mes pieds et tu imploreras ma pitié.

Il s'éloigna dans les bois.

— Viens, maintenant, dit Nathan en prenant le bras de Kitty. Je suis vraiment désolé. Viens, partons...

— Non ! fit-elle en se dirigeant vers la porte de la case. Il faut que je m'occupe de Jenny.

La jeune femme, allongée sur un vieux matelas rembourré de cosses de maïs, se tordait en gémissant, les mains pressées contre son ventre. Une vieille femme noire se penchait entre ses jambes. Elle se redressa et dit à Kitty :

— Elle est point à te'me, mam'zelle, mais le bébé a'ive...

— Katherine !

Nathan la suivit dans la baraque. En deux enjambées, il fut auprès d'elle. Il plaqua ses mains sur ses épaules et la retourna face à lui.

— Maintenant, écoute-moi, Katherine, siffla-t-il, les yeux brillants de colère. Il faut que tu partes d'ici. Cette situation est très embarrassante pour nous deux. Au cas où tu l'aurais oublié, je suis amoureux de toi. Mes parents vont déjà être très perturbés par toute cette histoire, et ça ne va pas arranger les choses si tu restes ici...

— Nathan, ce n'est pas le moment, dit-elle doucement.

Il recula tandis que Kitty demandait de l'eau bouillante et des linges propres. Elle leva la tête et le vit qui la considérait bouche bée.

— Eh bien, ce n'est pas un endroit pour un homme. Sors d'ici, veux-tu ?

Il fit quelques pas en arrière, puis se retourna vivement et sortit.

Heureusement, le bébé naquit sans difficulté. Il était minuscule, prématuré d'environ deux mois, estima Kitty en le nettoyant. Elle l'enveloppa dans une couverture et expliqua aux femmes comment le tenir bien au chaud contre leur corps.

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Brusquement, Katherine prit conscience de ses bras couverts de sang et enduits de saindoux, de sa robe tachée, de son visage en sueur... et de l'odeur qu'elle dégageait. Elle regarda Nathan, emplie de confusion :— Je suis désolée. Je sais que ce n'est pas très appétissant. Mais il fallait le faire...

— Je comprends, fit-il en hochant la tête. (Il esquissa un sourire et elle remarqua les adorables rides au coin de ses yeux.) J'ai entendu dire que ton père avait affranchi ses esclaves, l'année dernière, Katherine, et je suppose que ce n'est pas facile de faire marcher la ferme sans aucune aide.

— Oh, nous n'en avions pas beaucoup, dit-elle rapidement en s'essuyant les mains avec un torchon. Papa n'a jamais aimé l'idée de posséder des esclaves. D'ailleurs, sans maman, nous n'en aurions même jamais eu. Mais pour elle, les esclaves étaient un symbole social. Et puis, mon père a fini par libérer ceux que nous avions, mais Jacob et Fanny ont voulu rester: ils adorent papa.

Adossé à un pilier, il la regarda se rincer le visage et les bras dans un seau d'eau fraîche.

— Je me souviens, quand nous étions à l'école, dit- il d'un air songeur. James Freeman est arrivé un jour avec un petit esclave noir qui lui portait ses livres. Le pauvre garçon a fait tomber les bouquins dans une flaque de boue, et James a cru qu'il l'avait fait exprès. Il a pris la lanière qui retenait les manuels et s'est mis à le fouetter. Tu as sauté sur lui et tu l'as fait tomber dans la boue. Quelle raclée ! Tu lui as envoyé de sacrés coups de poing dans le nez !

Kitty se sentit rougir.

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